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La « bénédiction » des duos homosexuels divise l’Eglise conciliaire

La révolution arc-en-ciel à l’assaut de l’Eglise conciliaire devient source de conflits entre hiérarques progressistes. Normal, la contradiction est une des caractéristiques du modernisme triomphant.

L’homosexualisme militant ainsi que la bienveillance affichée de nombreux prélats, y compris à la tête de la hiérarchie conciliaire, envers les duos homosexuels et la culture gay se voit contrer dans ses efforts pour faire évoluer la doctrine par définition mouvante de l’Eglise conciliaire vers toujours plus d’inclusivité et de fluidité par la Congrégation pour la doctrine de la Foi ayant à sa tête un conciliaire pur jus, le cardinal espagnol Ladaria Ferrer.

Ce dernier a signé récemment un document stipulant qu’ « il n’est pas permis de donner une bénédiction aux relations qui impliquent une pratique sexuelle en dehors du mariage, comme c’est le cas des unions entre personnes de même sexe », tout en précisant, pour ne pas  oblitérer l’image accueillante que l’Eglise conciliaire cultive, que l’on doit apprécier et valoriser « dans ces relations » des « éléments positifs » (sic).

De quoi faire enrager pourtant l’aile gauche du monde conciliaire. Ainsi après les protestations de différents évêques et prélats, c’est au tour d’un groupe de deux cent théologiens de l’Université de Munster de critiquer la décision de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi d’interdire les bénédictions aux couples homosexuels parce qu’elle manque « de profondeur théologique, de compréhension herméneutique et de rigueur argumentative ». Le document du Saint-Siège exprimerait un « geste paternaliste de supériorité. Nous nous éloignons définitivement de cette position ». De plus expliquent les théologiens d’outre-Rhin, le document suppose, horresco referens, que « la vie et l’amour des couples de même sexe valent moins devant Dieu que la vie et l’amour de tout autre couple ».

Quoi qu’il en soit de cette dissension entre factions conciliaires sur la question hautement révolutionnaire mais si moderne LGBT, certains modernistes avançant juste plus vite que d’autres sur le chemin du progressisme subversif, les temps ne semblent pas encore assez mûrs pour une Eglise conciliaire totalement inclusive. Gageons que le Rhin arc-en-ciel fera tout pour, in fine, se jeter dans un Tibre bergoglien passablement fangeux…

Francesca de Villasmundo

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