Le Sexgate frappe de plein fouet le monde des contes de fée et l’affaire semble sérieuse : ils vécurent tous heureux et violents. C’est ce que soutient Sarah Hall, une mère anglaise qui demande que la fable de la Belle au bois dormant soit supprimée des libres pour enfants dans la classe de son fils. Selon cette britannique qui explore des nouveaux territoires à inféoder au politiquement correct la jeune fille endormie dans le bois aurait subi des violences de la part du prince charmant… pas si charmant que ça donc ! Ce dernier, d’après cette chasseuse de tête d’agresseur, aurait profité de l’état d’inconscience temporaire (rien qu’une centaine d’années) de la belle pour lui extorquer un baiser sans son consentement.
Les témoignages iconographiques ne manquent pas : tous connaissent le dessein dans lequel ce porc blasonné se penche furtivement et avec satisfaction sur le visage de la princesse en catalepsie et pose ses lèvres sur celles de la jeune fille. Le fait qu’il n’ait pas usé de son titre princier comme moyen de pression et qu’ensuite il ait épousé dans les formes la demoiselle ne vaut pas comme circonstances atténuantes pour cet homme arrogant, prototype de cet harcèlement sexuel qui a toujours pollué le monde des fables.
La Belle au bois dormant est un personnage de fantaisie mais Sarah Hall est bien vivante et réelle et elle s’est mise en tête de faire interdire ce conte de fée, inventé par l’italien Giambattista Basile au XVIIe siècle et ensuite repris, avec des variances, par Charles Perrault, les frères Grimm, Italo Calvino et Walt Disney.
Tell you what, while we are still seeing narratives like this in school, we are never going to change ingrained attitudes to sexual behaviour #MeToo #consent #mysonissix pic.twitter.com/3g4gyjifi9
— Sarah Hall (@Hallmeister) 19 novembre 2017
Pour Sarah Hall, le baiser du réveil ne passe pas :
« Dans La Belle au bois dormant sont en jeu le comportement sexuel et le consentement. La fable véhicule un message subtil qui contribue à créer une culture dans laquelle le consentement n’est pas vu comme quelque chose d’important »,
explique-t-elle.
A bas donc la culture des contes de fée, des chastes baisers des princes charmants, des belles innocentes amoureuses, pour cause de harcèlement sexuel… dans un monde qui encourage la porno-culture… Il y avait une fois ? Non il y a aujourd’hui… une folie collective !
Francesca de Villasmundo
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