Ce matin, au micro de Bel RTL, le ministre belge de l’intérieur,Joëlle Milquet, a confirmé l’information de Sudpresse qui annonçait que des Belges auraient tenté de rejoindre les shebabs somaliens, assaillants islamistes à l’origine de la prise d’otages sanglante dans un centre commercial à Nairobi. Le problème du terrorisme revient couramment dans l’actualité belge. On estime à une centaine le nombre de Belges partis combattre en Syrie pour le djihad mais ces chiffres sont invérifiables car certains reviennent mais les départs continuent. Ce serait Shariah4 Belgium, la filière principale de recrutement. Même si ce mouvement s’est auto-dissous,ses membres continuent d’agir. La majorité des Belges partis en Syrie sont des jeunes dont les parents ne sont même pas au courant de leur départ. Un plan a été mis en place pour les dissuader de partir car les politiques estiment que ces jeunes sont des paumés qui se laissent influencer. Joëlle Milquet s’était rendue en personne en Turquie pour trouver un moyen d’empêcher ces jeunes de passer en Syrie et collaborer avec cette dernière, la Turquie étant le dernier passage avant l’entrée sur le territoire syrien. Deux villes flamandes, ont décidé de supprimer ces combattants des registres communaux tout en les privant de leurs prestations sociales. De même, la Belgique s’est attaquée aux filières de recrutement terroriste en effectuant en avril des perquisitions dans les milieux salafistes, principalement dans les régions de Bruxelles et d’Anvers. Six personnes ont été présentées au juge d’instruction pour « participation à un groupe terroriste ». Elles risquent dix ans de prison. Ce matin, Joëlle Milquet a fait de la lutte contre la « radicalisation » sur internet une priorité : « La maîtrise d’internet est compliquée, on a l’impression que les mouvements radicaux ont gagné la guerre du net, à nous de les contrer. Je propose qu’on mette sur pied une cellule de contre-discours pour avoir des gens actifs qui avec les mêmes langues et codes donnent d’autres valeurs et démontent les discours. » Après les paroles, les actes !
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