La CEB (Banque de Développement du Conseil de l’Europe) – qui compte 41 États membres – a publié une nouvelle étude, en anglais, intitulée “The Integration of Migrants in Europe” (L’intégration des migrants en Europe).
Cette publication analyse « les tendances migratoires et les besoins d’intégration dans les pays membres de la CEB, ainsi que leurs implications pour le rôle de la Banque, aujourd’hui et dans les années à venir, face aux défis liés à la migration« .
Sur la période 1956-2015, la Banque a approuvé 3 milliards d’euros de prêts en faveur des réfugiés, migrants et personnes déplacées, soit 6% de ses activités de prêt.
Un chapitre de cette étude, qui traite « des défis relatifs à l’intégration des migrants à plus long terme« , est dédié à la crise migratoire actuelle en Europe ainsi qu’aux réponses immédiates pour y remédier, tel que le “Fonds pour les migrants et les réfugiés” récemment mis en place par la CEB. En conclusion, sont envisagés « les axes potentiels d’un engagement continu de la Banque en faveur de la migration et de l’intégration des migrants« .
L’étude complète est disponible sur le site web de la CEB.
En France, dans ce cadre de sa politique « en faveur de la migration« , la CEB prête 100 millions d’euros à Adoma.
Adoma ? Ce nom ne vous dira sans doute rien. « Les migrants âgés, les jeunes en situation d’emploi précaire, les sans-abri et les demandeurs d’asile peuvent tous bénéficier des services de logement et d’assistance d’Adoma« , écrit la CEB.
Créé dans les années 50 par les autorités afin de loger les ouvriers algériens venus travailler en France, Adoma est aujourd’hui le premier propriétaire de logements sociaux du pays. La première politique de logement concernant spécifiquement les travailleurs immigrés, élaborée par l’État au milieu des années 1950, a conduit à la création des foyers de travailleurs migrants (FTM). Ces travailleurs devaient être hébergés durant une courte période, puis retourner dans leur pays. On sait ce qu’il en est advenu…
Les FTM se sont progressivement transformés en hébergement pour travailleurs immigrés retraités, ou personnes trop pauvres pour obtenir un logement classique. Au cours des dernières années Adoma a élargi ses activités sociales, en particulier au bénéfice des travailleurs à faible revenu, des bénéficiaires de prestations sociales, des familles en difficulté, des jeunes intégrant le marché du travail, et… des demandeurs d’asile. Selon la CEB, « Adoma propose des solutions de logement à 71 000 personnes, en majorité des migrants« . La plupart sont logés dans des résidences sociales et des FTM, mais d’autres vivent dans des pensions de famille ou des aires d’accueil pour les Roms et les gens du voyage.
En 2013, un demandeur de logement sur deux n’était pas de nationalité française.
La Banque de Développement du #CdeE tente de mettre 20 à 25 millions € de côté pour les #migrants et les #réfugiés https://t.co/Z8aTXrDlKg
— Conseil de l’Europe (@CoE_fr) 27 Novembre 2015
La Banque de Développement du Conseil de l’Europe tente également d’obtenir des Etats un montant de 20 à 25 millions d’euros pour le Fonds pour les migrants et les réfugiés (le « MRF » ou le « Fonds »), un fonds fiduciaire mis en place par la Banque de Développement du Conseil de l’Europe (la CEB).
Le Fonds apporte son soutien à des projets en faveur des migrants et des réfugiés. « À titre de réponse immédiate à l’afflux de migrants et de réfugiés, il aidera à la mise en place, à l’amélioration et au fonctionnement de centres d’accueil et de transit. », écrit la CEB.
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