Mario Draghi, Président de la BCE (banque centrale européenne), vient d’annoncer le rachat des dettes dites souveraines pour un montant de 60 milliards d’euros par mois de mars 2015 jusqu’à fin septembre 2016 au plus tôt. Soit en réalité une émission de liquidité de 1100 milliards d’euros au bas mot.
L’économie est un jeu complexe, et c’est bien un sujet sur lequel les vérités peuvent être changeantes. Et à Bruxelles surtout, il faut croire qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis !
Concrètement, cette nouvelle injection de liquidités va entraîner une inflation et donc une dévaluation de la monnaie, chose considérée comme le mal absolu. Que n’entend-on pas lorsque Marine Le Pen propose dans son programme une dévaluation mais au niveau national ? Les pseudo experts et politiciens la conspuent la traitant d’incompétente, eux dont les résultats sont si probants ! Et voilà donc que c’est la BCE qui active sa planche à billets !
En réalité, il s’agit possiblement d’une amorce de la désintégration de la zone euro, afin de la scinder en deux parties : en effet, de façon étonnante, ces rachats concernent les pays qui en ont le moins besoin, avec l’Allemagne en tête, avec une enveloppe prévue de 20%.
La victoire annoncée du parti d’extrême gauche grec Syriza aux prochaines élections n’est sans doute pas étrangère à cette décision, elle ne marque que le début d’une désintégration qui s’est trop fait attendre. Etonnamment, pour ce qui concerne l’euro, les bien pensants continuent leur acharnement thérapeutique.
Xavier Celtillos
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