La fraternité humaine pour sortir de la ‘pandémie’ du coronavirus sera le thème central de la future encyclique du pape François intitulée Tous frères, un nom tiré du sixième chapitre (De imitatione Domini) des Admonitions de saint François. Dans le passage qui a inspiré le pontife pour le titre, le Poverello d’Assise utilise l’expression omnes fratres pour une invitation :

« Nous tous, frères, regardons attentivement le Bon Pasteur qui, pour sauver ses brebis, a soutenu la passion de Croix. »

Ce n’est pas le seul élément qui fait référence au saint dont Jorge Maria Bergoglio a pris le nom pontifical il y a sept ans, car l’encyclique sera signée le 3 octobre à Assise à l’issue d’une messe célébrée sine populo sur le tombeau situé dans la basilique inférieure. Mgr Domenico Sorrentino, évêque d’Assise, a déclaré à Vatican Insider :

« Ce geste du Pape François nous donne aussi un nouveau courage et une force pour« recommencer ». Une fois de plus, bien que sous une forme strictement privée, il sera à Assise au tombeau de Saint François pour donner un message au monde qui trouve inspiration et réconfort dans le Saint d’Assise. C’est le message de la fraternité ».

Alors que la planète souffre, a ajouté Mgr Sorrentino, « d’une pandémie qui met de nombreux peuples en difficulté et nous fait sentir frères dans la douleur, nous ne pouvons que ressentir le besoin de devenir avant tout des frères amoureux. Nous ne serons pas sauvés sinon ensemble. »

Pauvre Poverello dont le message d’amour et de fraternité fondé sur l’union à travers la vertu théologale de foi au Christ Rédempteur est perverti en un vague amour humanitariste et fraternité anthropocentrique et la notion de salut éternel par la nécessaire adhésion à la Vérité christique totalement occultée pour laisser place à une doctrine relativiste et indifférentiste.  

Si le contenu du document de l’encyclique ne sera connu que dans une vingtaine de jours, des indiscrétions « échappées » dans la presse, notamment le 26 août dernier par l’évêque de Rieti, Mgr Domenico Pompili, donnent une indication sur la pensée décidément multi-confessionnelle chevauchée par le pontife argentin, dans la ligne du document hétérodoxe sur la Fraternité humaine qu’il signé à Abu Dabi avec le grand imam Ahmed al-Tayeb, recteur de l’université islamiste Al-Azhar.

Intitulé Tous Frères, portant comme sous-titre Sur la fraternité et l’amitié sociale, la future encyclique délivrerait le programme élaboré par Jorge Maria Bergoglio pour construire le monde d’après-Covid. Un monde ouvert, sans frontières, pluriel, où les « frères » sont « les migrants qu’il a rencontrés et embrassés à Lampedusa, lors de son premier départ en tant que Pape», rappelle le site Vatican News. Et aussi, et en cela il s’appuie sur la déclaration sur la « fraternité humaine », « tous » ces « frères » sont les « frères et sœurs de toute confession religieuse (…) unis dans la fraternité qui nous rassemble en ce moment de douleur et de tragédie » évoqués au cours de l’homélie prononcée à Sainte-Marthe le 14 mai dernier, pour ouvrir la Journée de la fraternité, journée de pénitence et de prière convoquée par le Haut Comité pour la Fraternité humaine né pour promouvoir cette Déclaration d’Abu Dhabi du 4 février 2019 dont le paragraphe le plus hétérodoxe, le 5, déclare : « le pluralisme et la diversité des religions » sont voulus par Dieu.  

« Peut-être qu’il y aura quelqu’un qui dira :« C’est du relativisme religieux et cela ne peut pas être fait. » Mais comment ne pas le faire, prier le Père de tous ? Chacun prie comme il sait, comme il peut, comme il a reçu de sa propre culture » avait continué le pape François. Affirmation à laquelle le philosophe Josef Seifert, ancien membre de l’Académie Pontificale pour la Vie, avait répondu qu’ « en attribuant à Dieu la volonté qu’il y ait des religions qui contredisent Sa Divine Révélation (…) Il se transforme en un relativiste qui ne sait pas qu’il n’y a qu’une seule vérité ».

Il sera donc difficile d’exclure une continuité entre Abu Dhabi et Assise et de ne pas voir la détermination bergoglienne de marcher vers ce pluralisme religieux en une seule religion mondiale qui en résumé est une négation de l’unicité de la Vérité.

Comme il est difficile d’exclure la continuité entre cette future encyclique bergoglienne qui sera signée à Assise par le pape François et les fameuses, et scandaleuses, rencontres inter-religieuses d’Assise, inaugurées par Jean-Paul II en 1986 et perpétrées par Benoit XVI.  Cette encyclique développant la doctrine d’une Fraternité humaine fondée sur un dieu unique de toutes les religions s’inscrit dans la logique de la nouvelle religion issue de Vatican II, -et promue par tous les papes depuis lors-, qui défend une idéologie multi-confessionnelle et syncrétiste.

« A la place de l’Église « missionnaire » apparaît la nouvelle Église « œcuménique ». La réunion d’Assise consacre cette nouvelle Église, et cela est énorme, scandaleux » avait affirmé en son temps Mgr Lefebvre. Cette nouvelle Eglise œcuménique a développé son  « magistère » propre, qui n’est pas catholique, et dans lequel ce futur document bergoglien a toute sa place.

Francesca de Villasmundo 

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