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Kobili Traoré jugé pénalement irresponsable du meurtre de Sarah Halimi parce qu’il était sous l’emprise du cannabis

La cour d’appel de Paris a rendu un verdict dans le procès visant à condamner le meurtrier de Sarah Halimi. Ce jeudi, elle a déclaré que Kobili Traoré, le coupable, était « pénalement irresponsable ». Le prévenu avait rouée de coups madame Halimi aux cris d' »Allah Akbar » avant de la défenestrer du 3e étage de son immeuble HLM situé dans le 11e arrondissement de Paris. S’il a reconnu les faits, les juges ont estimé que la nuit du drame – le 3 avril 2017 –, Kobili Traoré, jeune musulman âgé alors de 27 ans, était sous l’emprise d’une « bouffée délirante » due à une forte consommation de cannabis. En somme Traoré a eu un moment de folie ! Et donc n’est pas responsable de ce sordide meurtre. La chambre de l’instruction a tranché entre les expertises psychiatriques contradictoires du dossier et conclu à l’abolition du discernement de Kobili Traoré au moment des faits. Et qu’il ait été responsable de la prise de la drogue n’est pas retenu pareillement. Irresponsable, un point c’est tout !

Avocat des enfants de la victime, Me Szpiner a dénoncé devant la presse « une décision scandaleuse ». « Un homme dont les experts disaient qu’il avait été atteint d’une bouffée délirante à raison d’une prise volontaire de toxique se voit donc accorder l’impunité », a-t-il déclaré. « On vient de créer dans notre pays une jurisprudence Sarah Halimi, c’est à dire que toute personne qui sera atteinte d’une bouffée délirante parce qu’elle aura pris une substance illicite et dangereuse pour la santé se verra exonérée de responsabilité pénale », a-t-il mis en garde.

La cour d’appel, dont la décision met fin à la détention du suspect, a cependant ordonné son hospitalisation et des mesures de sûreté pour une durée de 20 ans, comprenant l’interdiction d’entrer en contact avec les proches de la victime et de retourner sur les lieux.

Ce pose donc la question également de l’internement du meurtrier. Comme le souligne l’avocat des parties civiles il est fort à craindre que Kobili Traoré se retrouve libre. « Ils n’ont en aucun cas ordonné son internement, et ce soir, monsieur Traoré est judiciairement libre », précise Me Szpiner, avant d’ajouter : « Le préfet le fera… Mais ensuite monsieur Traoré sera examiné par des praticiens et ils seront obligés de constater qu’il ne souffre d’aucune affectation psychiatrique. Il n’est pas schizophrène, il n’est dangereux que lorsqu’il prend du cannabis, donc, il n’y a aucune raison de le garder dans un hôpital… J’espère pour les juges qui ont pris cette décision que monsieur Traoré ne se retrouvera pas à nouveau sous l’emprise du haschich », conclut l’avocat.

Un jugement qui fera date et qui porte en lui de lourdes menace pour la sécurité des personnes car il ouvre la voie à la totale impunité des drogués, même quand ils ne souffrent «  d’aucune affectation psychiatrique ». 

Un jugement de fous : le laxisme le plus effréné en faveur des coupables, la peine de mort pour les victimes !

Francesca de Villasmundo


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