La Hongrie est une véritable source d’espérance. Un nouvel exemple nous en est donné avec Katalin Novak. Après de brillantes études multilingues (avec un passage à l’Université de Nanterre), cette femme née en 1977, mariée, mère de trois enfants, est devenue en 2017 la vice-présidente du Fidesz, le parti de Viktor Orban. Elle est aussi l’actuelle ministre de la Famille du gouvernement hongrois.
Dans l’entretien qu’elle a accordé à Catholic News Agency le 5 décembre 2019, Katalin Novak justifie les nombreux efforts consentis par le gouvernement de Viktor Orban envers les familles, au nom de la survie de l’identité chrétienne du pays, et aussi de l’Europe. Des propos également martelés par Viktor Orban en personne.
A titre de comparaison, souvenons-nous que le 29 novembre 2019, Jean-Paul Delevoye, encore haut-commissaire à la réforme des retraites, appelait de ses vœux l’arrivée de « 50 millions de populations entre guillemets ‘étrangères’ (sic) pour équilibrer la population active en 2050 en Europe ». Il relayait ainsi un rapport de l’ONU datant de l’an 2000 et déjà cité à diverses reprises sur MPI, qui faisait explicitement la promotion de l’immigration de grand remplacement, estimant à 47,4 millions « le nombre d’immigrants nécessaires pour éviter un déclin de la population » de l’Union européenne et » pour faire face au vieillissement des populations.
Aux antipodes du discours suicidaire français, Katalin Novak, ministre hongroise de la famille, déclarait quelques jours plus tard : « nous avons un défi démographique devant nous. Si nous renonçons à notre christianisme, nous perdrons alors notre propre identité, en tant que Hongrois, en tant qu’Européens ».
Ces paroles étaient prononcées à Washington lors de la deuxième conférence annuelle sur la politique familiale, en présence des responsables de l’administration Trump, des membres du Congrès et de représentants d’organisations non gouvernementales réunis pour envisager la manière dont les gouvernements peuvent promouvoir les politiques favorables à la famille.
La Hongrie a d’ailleurs signé avec la Pologne, les Etats-Unis et le Brésil un « Partenariat pour les Familles » au sein des Nations Unies afin d’agir ensemble pour y défendre les initiatives en faveur des familles.
Le défi de la Hongrie, comme du reste de l’Europe, est démographique. La politique hongroise favorable aux familles porte des fruits mais pas assez vite. Les résultats sont néanmoins encourageants avec une hausse de 20% du nombre des mariages sur les 9 premiers mois de l’année 2019. Mais le taux de natalité de la Hongrie, bien que remonté à 1,48, demeure insuffisant puisque inférieur au taux de remplacement (2,1).
Cette dénatalité hongroise est la conséquence directe d’une politique délibérée imposée par le communisme soviétique après l’insurrection hongroise de 1956. L’avortement fit alors des ravages en Hongrie.
Malgré ce passif, le gouvernement hongrois, loin de baisser les bras, a complètement rompu avec la politique malthusienne encore en vigueur en Europe de l’Ouest.
Le gouvernement hongrois a ainsi pris des mesures audacieuses et exemplaires :
– les femmes qui se marient avant leur 40e anniversaire peuvent bénéficier d’un prêt sans intérêt de 31 000 euros de la part de l’Etat.
– Un tiers du remboursement de ce prêt peut être annulé lorsque le couple a deux enfants.
– A partir de la naissance du troisième enfant, le prêt n’a plus besoin d’être remboursé.
– Toujours à partir du troisième enfant, la famille bénéficie d’une subvention afin d’acheter une voiture d’au moins sept places.
– A partir du quatrième enfant, les couples mariés sont exonérés à vie de l’impôt sur le revenu.
Convaincue que « notre avenir repose sur des familles fortes », Katalin Novak estime que les mesures gouvernementales en faveur des familles ne doivent pas être que financières. « L’Etat vise plutôt à créer par ce biais une culture plus accueillante pour les familles », explique-t-elle avant d’ajouter :
« La Hongrie était historiquement un pays chrétien depuis son premier roi saint Etienne ; les politiques de l’Etat favorables à la famille sont censées refléter cela en établissant une identité forte ».
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