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Juppé tête de pont du PS

Le projet des « salles de shoot » soutenu par Marisol Touraine depuis octobre 2014 devait être voté en début d’année 2015. Il est tombé aux oubliettes dans le cadre des discussions sans fins et en raison de l’opposition du corps médical. Le conflit s’est trouvé focalisé sur la fameuse question du tiers payant. Apparemment une majorité de Français est favorable à ne pas être obligée d’avancer le moindre centime pour les consultations et certains actes médicaux. L’abandon du tiers payant va sans nul doute transformer le contribuable en cochon de payant quand il faudra boucher le trou supplémentaire des consultations abusives « qui ne coûtent rien ».

S’est aussi superposé une violente réaction des personnes habitants aux alentours de la Gare du Nord qui voyaient d’un mauvais œil l’installation d’un centre attirant un public de jeunes toxicomanes dont la nuisance est connue tant pour les particuliers que la société. Or qui se réveille sur le sujet… C’est le fameux Juppé qui ne réside certainement pas à Bordeaux dans le quartier Saint Pierre dont la réputation n’a jamais été excellente pour ne pas dire autre chose. Il espère qu’un cadre légal sera donné par la future loi de santé.

Rappelons pour ceux qui l’ont oublié que c’est Juppé, alors qu’il était premier ministre, qui décida de diviser par deux le numerus clausus permettant l’entrée aux études médicales. Résultat, une pénurie d’un certain nombre de spécialités médicales dont notamment l’ophtalmologie, la rhumatologie, les chirurgiens, les obstétriciens, les allergologues, les cardiologues etc. Ceux qui ne le savent pas doivent remercier M. Juppé du fait qu’ils doivent attendre trois mois pour avoir un rendez-vous… Passons !

Bref, Alain Juppé confirme que Bordeaux veut accueillir l’une des futures salles de consommation à moindre risque (SCMR) aussi appelées « salles de shoot ». Cela fera plaisir aux Bordelais quand ils comprendront les nuisances que cela entraîne. Cette affaire a donné lieu à de multiples controverses ; notamment en 2013, le Conseil d’Etat a estimé qu’il fallait une loi pour installer de tels établissements. Une tentative avait déjà été effectuée il y a plusieurs années : elle avait échoué. Les défenseurs de ces « salles de shoot » vantent la méthode en affirmant que dans le monde il en existe 90 ; ce qui en pratique ne peut être considéré comme une adhésion massive et mondiale au système. Le fait qu’il n’y en a qu’une en Suisse montre comme disait M. de la Palisse qu’il n’y en a pas deux. Apparemment à Bordeaux la lutte va être sévère.

Mais le fond du problème se résume à une seule chose : les toxicomanes vont-ils pouvoir « bénéficier » de leur drogue favorite dans ces centres où ils seront aidés à se « shooter » ? Les discussions restent ouvertes sur le sujet. On en saura plus s’il est abordé dans le cadre de la loi Touraine.

Ce qui est certain, c’est que Juppé marche dans les pas de la gauche, voire les précède. Il ne faut pas l’oublier….

Jean-Pierre Dickès

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