Depuis le 20 août, Alain Juppé ne cache plus ses ambitions présidentielles. Et ses quatre mandats à la mairie de Bordeaux lui donnent du crédit tant la réhabilitation de cette ville est une réussite que tout le monde peut admirer. Et les expériences politiques nationales passées – ministre du budget, des affaires étrangères à deux reprises, écologie, défense, et enfin premier ministre – font de lui un challenger sérieux.
Pourtant un bref retour en arrière s’impose. En 1997, alors qu’il est premier ministre de Jacques Chirac, Alain Juppé atteint des sommets d’impopularité et parvient à paralyser complètement le pays. Pourquoi ?
Chantre de la mondialisation et du traité de Maastricht, Alain Juppé durant les deux années de son gouvernement s’est révélé être un ultra libéral : privatisations nombreuses, hausse de CSG, création de la CRDS, gèle des prestations familiales, explosion de l’ISF ; en somme une augmentation de la pression fiscale à en rendre jaloux les socialistes !
Alain Juppé, c’est aussi les « affaires » : l’appartement dans lequel son fils est logé voit son loyer être diminué sur sa demande. Lui-même s’installe dans un logement de 189 m² et fait réaliser des travaux de plusieurs millions de francs au frais du contribuable. Une information pour prise illégale d’intérêt est ouverte, Alain Juppé se voit contraint de quitter son luxueux logement.
En 1999, Alain Juppé est mis en examen pour « abus de confiance, recel d’abus de biens sociaux, et prise illégale d’intérêt ». En 2004, le tribunal de Nanterre le condamne à dix-huit mois de prison avec sursis dans l’affaire des emplois fictifs de la Mairie de Paris. Le 1 décembre 2004, la peine est réduite à quatorze mois de prison avec sursis et un an d’inéligibilité.
Européiste, immigrassioniste, partisan du « front républicain », promoteur de la culture de mort (avortement, PACS, mariage homosexuel, etc…) Juppé est un Chirac en plus jeune : la girouette tourne dans le sens du vent. Rien dans son passé ne permet de dire ni de penser qu’il fera un bon président, bien au contraire, il a toutes les caractéristiques d’une génération usée qui cherche à se recycler en appliquant avec des mots différents la même politique que celle qui nous mène dans le gouffre depuis 40 ans.
Xavier Celtillos
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