Mardi, Emmanuel Macron a rencontré 120 journalistes de l’Association de la presse présidentielle pendant presque deux heures, abordant de nombreux sujets, tant de politique intérieure que de politique internationale.
Tout en admettant en souriant que la position du gouvernement sur le service national n’était « pas très claire« , il s’est dit favorable à un service national avec « une partie obligatoire de 3 à 6 mois », « ouvert sur la chose militaire » mais pouvant être plus long si l’on intégrait une partie civique.
Macron a également pris la défense de ses ministres Gérald Darmanin et Nicolas Hulot, cités dans des affaires d’abus sexuels, s’insurgeant contre la « République du soupçon » qui imposerait d’écarter des ministres pour des « plaintes classées sans suite« , tout en précisant qu’il n’avait pas connaissance de l’existence de la plainte déposée contre Nicolas Hulot lorsqu’il l’a fait entrer au gouvernement.
Faisant la leçon à la presse, il a estimé qu’elle ne doit « détruire ceux qui exercent le pouvoir« .
C’est lorsque il aborde l’international que Macron gonfle le torse et tente de se faire Jupiter, répétant qu’il s’est engagé avec fermeté à frapper le régime syrien si l’utilisation des armes chimiques est « avérée« . « Dès que la preuve sera établie, je ferai ce que j’ai dit. Nous frapperons« , proclame le va-t-en-guerre, reconnaissant que pour l’instant les services français n’en avaient pas la preuve.
Et lorsque Jupiter Macron évoque les futures élections européennes de 2019, il se voit là-aussi un grand destin : recomposer le paysage politique de l’UE en créant une nouvelle force politique progressiste.
Il imagine déjà « structurer son propre groupe » en « fédérant d’autres mouvements« .
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