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Joyeux anniversaire à l’avance, le pape François jette un froid : « cela porte malchance »

Lors de l’audience générale d’hier après-midi, mercredi 14 décembre 2016, dans la salle Paul VI, le pape François a jeté un froid dans l’assistance.

Au moment des salutations aux différents groupes linguistiques, les différents responsables, surtout espagnols et portugais, se bousculent pour adresser leurs vœux les plus bruyants de joyeux anniversaire au pape qui aura 80 ans samedi prochain. Les 6000 présents applaudissent à qui mieux mieux.

Le moins excité de tous, c’est le pape lui-même :

« Merci, mais je vous dirais une chose qui vous fera rire. Chez moi, souhaiter joyeux anniversaire à l’avance ça porte malheur. Et celui qui fait des vœux d’avance c’est celui qui porte la malchance. »

Cela a calmé net l’euphorie des pèlerins !

Cette peur de la malchance attachée à des vœux faits à l’avance n’est qu’une superstition. La poisse, cela n’existe pas, c’est une croyance qui ne vient pas de Dieu mais du diable et y croire c’est nier la Providence divine.

« Saint Thomas assure que la Superstition est un vice opposé par excès à la Religion, non parce que la Superstition rend plus d’honneur à Dieu que la vraie religion ; mais parce qu’elle rend un honneur divin à qui elle ne le doit pas, ou de la manière qu’elle ne le doit pas… »

explique l’abbé Thiers à la fin du XVIIe siècle.

Au XVIIIe siècle, le père jésuite Guillaume-Hyacinthe Bougeant dans son ouvrage « Exposition de la doctrine chrétienne », écrit :

«La superstition, écrit, , consiste à s’attacher par une vaine confiance ou une crainte frivole à des pratiques ou à des cultes qui ne sont point autorisés dans l’Église. »

Le catéchisme de Saint Pie X enseigne que :

« On appelle superstition toute dévotion contraire à la doctrine et à l’usage de l’Église, comme aussi le fait d’attribuer à une action ou à une chose quelconque une vertu surnaturelle qu’elle n’a pas. »

Même le Catéchisme « post-conciliaire » de 1992, pourtant « le fruit le plus mûr et le plus complet de l’enseignement conciliaire » pour reprendre le commentaire de Jean-Paul II, affirme encore  :

« La superstition est la déviation du sentiment religieux et des pratiques qu’il impose. Elle peut affecter aussi le culte que nous rendons au vrai Dieu, par exemple, lorsqu’on attribue une importance en quelque sorte magique à certaines pratiques, par ailleurs illégitimes ou nécessaires. (…) Dieu peut révéler l’avenir à ses prophètes ou à d’autres saints. Cependant l’attitude chrétienne juste consiste à s’en remettre avec confiance entre les mains de la providence pour ce qui concerne le futur et à abandonner toute curiosité malsaine à ce propos. , attribue « une importance en quelque sorte magique à certaines pratiques. »

On est donc fort étonné de voir le pape accorder de l’importance à cette superstition sur la poisse !

Francesca de Villasmundo

A partir de la 52e minute.

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