Le capitaine (h) José Castano, ancien de la Légion étrangère, est connu pour ne pas avoir sa langue en poche. Il vient de signer une lettre ouverte à François de Rugy qui ne manque pas de sel.

Lettre au Baron Goullet de Rugy

 

« Monsieur, ce que j’admire en vous, c’est que vous avez le courage d’être vous-même ; avec tout ce que cela comporte de ridicule ! » (Raymond Devos)

 

Nous savions, depuis son avènement, que le gouvernement était composé de paltoquets, d’amateurs et d’incapables mais Jupiter Micron, conseillé par Bayrou, le crétin des Pyrénées, nous avait promis une « moralisation de la vie politique ». On allait voir ce qu’on allait voir : des députés, des ministres honnêtes, intègres, irréprochables. Bref, la France ne serait plus une république bananière et l’un des pays les plus corrompus du monde civilisé (si tant est que la France soit encore un pays civilisé !)

Depuis, Ferrand, Bayrou-les-grandes-oreilles et la sorcière Cruella de Sarnez ont dû quitter le gouvernement avec des casseroles tintinnabulantes aux fesses…

Et voilà que « Médiapart » nous apprend que l’aristo-pastèque (vert à l’extérieur, rouge à l’intérieur), le Baron de Rugy aurait allégrement tapé dans la cave de l’Hôtel de Lassay quand il était au perchoir, poste qui convenait parfaitement à sa vanité de paon.

Voyez-vous, Baron, nous avons un point commun : nous sommes l’un et l’autre des petits hobereaux de province. Votre famille reçut en avril 1785 des lettres d’anoblissement « en tant que de besoin ».

D’Hozier donne copie des dites-lettres accordées par le roi Louis XVI à Jean Melchior Goullet de Rugy en avril 1785. La famille Goullet de Rugy a accédé à la noblesse en 1765 par l’exercice d’une charge au parlement de Metz. D’Hozier mentionne en effet un membre de la famille Goullet de Rugy qui fut conseiller au parlement de Metz mais la charge de conseiller, au sein de ce parlement, ne donnait la noblesse qu’au terme de la deuxième génération d’exercice successif de la dite charge (anoblissement graduel). Noblesse récente donc mais qui devrait vous imposer des valeurs, des principes moraux, des devoirs et, surtout, un minimum de dignité.

Feu mon père, petit épicier de campagne (qui était un seigneur), disait souvent: « porter un nom (ou un titre) ne donne aucun droit mais un devoir : celui de s’en montrer digne. »

Aristocratie, Baron, vient du grec aristokratia (aristos, excellent, le meilleur, le plus brave et kratos, pouvoir). Ceci ne veut pas dire que nous soyons les meilleurs. Les fins-de-race de mon espèce ont bien peu de talent et pour ma part, sans fausse modestie, je n’en ai aucun susceptible de me démarquer de la médiocrité ambiante. Mais l’aristocrate doit avoir du panache, une posture, un comportement, des prises de position qui n’enfreignent pas les règles les plus élémentaires du savoir vivre et de la morale chrétienne. C’est en cela qu’il peut, qu’il doit, être un modèle ou un exemple.

Bon, je vous concède bien volontiers des circonstances atténuantes : né en 1973 à Nantes, vous êtes le fils de Dominique de Rugy et de Maryvonne Fritz, tous deux enseignants, donc, je présume, de gauche ? Vous avez fait des études correctes de « fils de profs » au lycée Guist’hau de Nantes, puis l’Institut d’Etudes Politiques (IEP) à Paris, dont vous sortez diplômé en 1994.

Mais, avant même d’avoir fini vos études, vous entamiez une carrière de girouette politique : dès 1991, vous adhérez à « Génération Ecologie », le parti de Brice Lalonde, que vous trouvez « plus cohérent et plus pragmatique qu’Antoine Waechter ». Mais vous quittez le mouvement en 1994.

En 1997, vous voilà chez les Verts, et vous vous présentez aux élections législatives de mai 1997 dans la 3e circonscription de Loire-Atlantique. Vous réalisez un score lamentable : 3,87 % des suffrages.

En 2001, allié au PS, vous voilà élu conseiller municipal de Nantes, dans le groupe des Verts. Adjoint au maire, chargé des transports, vous êtes aussi l’un des vice-présidents de la communauté urbaine. Vous n’avez jamais travaillé ce qui, en France, vous prédestine à une belle carrière politique.

Mal remis de votre claque aux législatives de 2001, en 2007 vous faites alliance avec le PS.

Le 17 juin 2007, le ticket formé avec le socialiste Pascal Bolo obtient 52,03 % des suffrages, battant le député sortant UMP Jean-Pierre Le Ridant.

Affilié au groupe parlementaire de la « Gauche Démocrate et Républicaine », vous êtes élu secrétaire de l’Assemblée Nationale le 27 juin 2007.

Aux municipales de 2008, vous êtes le candidat unique de la gauche à Orvault, et vous êtes encore largement battu. Mais vous êtes réélu député en juin 2012, dans le cadre d’une candidature « Europe Écologie Les Verts », reconduisant le ticket de 2007 avec Pascal Bolo, du PS.

Pour la présidence du groupe parlementaire EELV, vous poignardez dans le dos ce vieil écolo-gaucho de Noël Mamère en vous faisant désigner coprésident du groupe écologiste, en tandem avec votre copine, la blondasse au sourire niais Barbara Pompili, la « poupée Barbie » de l’écologie.

Le 27 août 2015, nouveau revirement : dans le journal « Le Monde » vous annoncez que vous quittez EEVL, dont vous dénoncez « l’absence de débat interne ». Quelques jours plus tard, vous participez à la création de « l’Union des Démocrates et Ecologistes », mouvement de centre gauche… Mais vous laissez à votre ancien parti 11 600 euros de cotisations impayées.

Le 19 mai 2016, nouveau coup tordu : avec cinq autres députés, vous quittez le groupe écologiste, provoquant sa dissolution, et vous rejoignez le groupe socialiste.

Votre sourire carnassier dissimule mal vos dents à rayer le parquet. Imbu de vous-même, ne doutant pas de votre bonne étoile, on vous retrouve candidat aux primaires de gauche en 2017.

Vous avez pour ambition de mettre « l’écologie au cœur du projet de la gauche », à travers 66 propositions démagogiques détaillées sur votre site internet.

Sur les questions de société, vous souhaitez, entre autres, légaliser le cannabis, l’euthanasie et le suicide assisté, ouvrir la Procréation Médicalement Assistée pour toutes les femmes et encadrer la Gestation Pour Autrui. Dès 2011, vous vous prononciez déjà en faveur de la GPA, partisan du mariage homosexuel, et vous estimiez que « l’adoption d’enfants est un droit qui devrait être ouvert à tous ». Par ailleurs, vous déclariez que l’IVG et la PMA sont des « étapes dans l’émancipation des individus ». Et vous ajoutiez « n’être croyant, ni pratiquant, d’aucune religion ».

Devant un tel programme, certains vous soupçonnent d’être Franc-maçon.

Une chose est certaine, le 14 décembre 2017, vous avez été reçu en grandes pompes par le GODF, rue Cadet. Vous y éreintiez publiquement Jean-Luc Mélenchon qui fait pourtant partie de la maison, es qualité de frère du GODF.

Êtes-vous franc ? Oui, comme un âne qui recule. Êtes-vous maçon ? Assurément non car vous avez passé votre vie à démolir plutôt qu’à construire. Mais votre programme ressemblait assez aux « avancées sociétales » prônées par le GODF. A vrai dire, on s’en fout que vous soyez ou non « frère la gratouille ». Vous en avez le mental et vous êtes – au mieux ou au pire ? – un « maçon sans tablier » et, assurément, un arriviste sans le moindre scrupule…

Mais revenons aux primaires : le 15 janvier 2017, lors du deuxième débat télévisé, devant 1 750 000 téléspectateurs, vous prenez publiquement l’engagement de soutenir le vainqueur des primaires. Le 22 janvier 2017, nouvelle claque : vous obtenez …3,82 % des voix.

Et moins d’un mois plus tard, vous reniez votre engagement – pourtant public – de soutenir le vainqueur, Benoît Hamon, et vous vous engagez sans la moindre honte aux côtés de Macron pour la présidentielle. La haute autorité des primaires qualifie votre attitude de « contraire au principe de loyauté ». On pense à cet adage bien connu des maquignons et qui dit : « La parole vaut l’homme ou l’homme ne vaut rien »… Car vous ne valez RIEN, Baron, vous êtes un félon, un renégat et un traître !

Candidat à un troisième mandat de député, vous êtes réélu sous les couleurs macronistes le 18 juin 2017. Aussitôt élu, vous postulez à la présidence de l’Assemblée Nationale. Pour obtenir le perchoir, vous vous engagez à remettre en jeu votre présidence de l’Assemblée à mi-mandat (selon la règle édictée par « La République en marche »). Quelques jours plus tard, vous invoquez l’article 32 de la Constitution qui vous autorise à aller au terme de votre mandat. Encore une volte-face !

Le 24 janvier 2018, vous faîtes adopter par l’Assemblée une instruction générale interdisant le port de signes religieux « ostensibles » et contraignant les députés à avoir une tenue vestimentaire « neutre ». Vous êtes décidément, Baron, un bien triste personnage !

Le 4 septembre 2018, après le départ d’Hulot, vous êtes nommé ministre d’État, ministre de la transition écologique et solidaire. Mais cette nomination est, en réalité, une exfiltration car, au palais Bourbon, certains vous qualifient de « con prétentieux ». De plus, les révélations de « Médiapart » commencent à « fuiter » et, en ce début de grogne des « Gilets jaunes », le tandem Macron-Philippe veut éviter un nouveau scandale.

J’ai omis de dire, Baron, que vous êtes père de deux enfants, avec votre première compagne dont vous êtes séparé. On raconte que vous auriez eu ensuite des faiblesses pour « Barbie » Pompili… Et, le 16 décembre 2017, vous épousiez, à la mairie du 7ème arrondissement, Séverine Servat, journaliste à « Gala », un torche-cul « people » pour shampooineuses et garçons-de-bains.

Alain Delon était un homme à femmes ; vous, vous êtes, semble-t-il, un homme à blondasses idiotes. C’est avec (avec ou à cause de ?) votre épouse – dont la distinction de poissarde ne m’a pas échappé – que vous auriez organisé, selon « Médiapart », de somptueuses soirées privées en réquisitionnant du personnel de l’Assemblée Nationale, ainsi que du matériel et des consommables (notamment « de grands crus directement issus des caves de l’Assemblée »). Ces révélations, parues plusieurs mois après votre départ de l’Hôtel de Lassay, provoquent une vive polémique. Gageons que ce sera encore une tempête dans un verre d’eau ! Je n’ose pas écrire « dans un bénitier » de peur de froisser votre athéisme militant.

A l’heure où j’écris, certains demandent votre démission ce qui tendrait à prouver qu’ils n’ont rien compris à la ripoux-blique « exemplaire » voulue par Macron : on se gave entre voyous « et en même temps » on méprise la valetaille, ce populo qui fume et qui roule au diésel

                                                                                                José CASTANO

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