Dédicace de l'Archibasilique du Très-Saint-Sauveur , neuf novembre
La basilique du Très-Saint-Sauveur, mère et tête de toutes les églises de la Ville et du monde.

Sanctoral 

Dédicace de l’Archibasilique du Très-Saint-Sauveur 

Le pape saint Pie V étendit la fête de la dédicace de la cathédrale de Rome au calendrier universel en 1568 comme double. Léon XIII en fit un double majeur en 1897, et saint Pie X un double de deuxième classe qui prime donc ainsi sur le dimanche. Alors vint un des sept Anges qui avaient les sept coupes des dernières plaies, et il me parla, disant : Viens, et je te montrerai la nouvelle mariée, l’Épouse de l’Agneau. Et il me transporta en esprit sur une montagne grande et haute, et il me montra la cité sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel, d’auprès de Dieu, ayant la clarté de Dieu ; sa lumière était semblable à une pierre précieuse, telle qu’une pierre de jaspe, semblable au cristal. Elle avait une grande et haute muraille, ayant elle-même douze portes, et aux portes douze Anges, et des noms écrits, qui sont les noms des douze tribus des enfants d’Israël. A l’Orient étaient trois portes, au septentrion trois portes, au midi trois portes, et à l’occident trois portes. La muraille de la ville avait douze fondements, et sur ces fondements étaient les douze noms des Apôtres de l’Agneau. Celui qui me parlait avait une verge d’or pour mesurer la ville, ses portes et la muraille. La ville est bâtie en carré ; sa longueur est aussi grande que sa largeur elle-même. Il mesura donc la ville avec sa verge d’or, dans l’étendue de douze milles stades ; or, sa longueur, sa largeur et sa hauteur sont égales. Il en mesura aussi la muraille, qui était de cent quarante-quatre coudées de mesure d’homme, qui est celle de l’Ange. La muraille était bâtie de pierres de jaspe ; mais la ville elle-même était d’un or pur, semblable à du verre très clair. Les rites que l’Église observe dans la consécration des temples et des autels, ont été institués par le Pape saint Sylvestre 1er. Bien que, depuis te temps des Apôtres, il existât des lieux dédiés à Dieu et appelés tantôt oratoires, tantôt églises, où, le Dimanche, se tenaient les assemblées et où le peuple chrétien avait coutume de prier, d’entendre la parole de Dieu et de recevoir l’Eucharistie, toutefois ces lieux n’étaient pas consacrés avec tant de solennité, et il ne s’y trouvait pas encore d’autel érigé en titre et oint du saint chrême, pour représenter Jésus-Christ, qui est notre autel, notre hostie et notre Pontife. Ce fut quand l’empereur Constantin eut obtenu la santé et le salut par le sacrement du baptême, qu’il fut permis pour la première fois aux Chrétiens, par une loi de ce prince, de bâtir partout des églises ; et il les excita à la construction de ces édifices sacrés, non seulement par son édit, mais encore par son exemple. Il dédia, en effet, dans son palais de Latran, une église au Sauveur, tout près de laquelle il édifia aussi une basilique sous le nom de saint Jean-Baptiste, au lieu même où, baptisé par saint Sylvestre, il avait été guéri de la lèpre de l’infidélité. Ce Pape consacra l’église du Sauveur le cinquième jour des ides de novembre ; et c’est de cette consécration qu’on célèbre aujourd’hui la mémoire, parce que c’est en ce jour que la première dédicace publique d’une église a été faite à Rome et que l’image du Sauveur apparut au peuple romain, peinte sur la muraille. Si le bienheureux Sylvestre décréta dans la suite, en consacrant l’autel du prince des Apôtres, que l’on n’édifierait plus désormais d’autels qu’en pierre, et si cependant, celui de la basilique de Latran est en bois, il n’y a pas lieu de s’en étonner ; depuis saint Pierre jusqu’à Sylvestre, les Papes ne pouvaient, à cause des persécutions, résider en un lieu fixe : partout où la nécessité les poussait, soit dans les cryptes, soit dans les cimetières, soit dans les maisons de pieux fidèles, ils offraient le sacrifice sur cet autel de bois, qui était creux et en forme de coffre. Or, la paix ayant été rendue à l’Église, saint Sylvestre le plaça dans la première église, qui fut celle de Latran, et, en l’honneur du prince des Apôtres, que l’on dit avoir offert le Saint Sacrifice sur cet autel, ainsi que des autres Pontifes qui, jusque-là, s’en étaient servis pour la célébration des Mystères, il ordonna qu’aucun autre que le Pape n’y célébrerait jamais la messe. La basilique du Saint-Sauveur, successivement endommagée par des incendies, dévastée, renversée par des tremblements de terre, fut restaurée avec grand soin puis reconstruite par les Papes. Le vingt-huit avril mil sept cent vingt-six, le souverain Pontife Benoît XIII, de l’Ordre des Frères Prêcheurs, l’a consacrée solennellement et a décidé qu’on célébrerait en ce jour la mémoire de cette solennelle Dédicace. Selon ce que Pie IX avait projeté d’entreprendre, Léon XIII fit exécuter de grands travaux pour allonger et élargir le chœur du maître-autel, qui allait s’affaissant de vétusté ; il donna l’ordre de restaurer, selon les dessins antiques, les vieilles mosaïques, déjà réparées en beaucoup d’endroits, et de les transporter dans la nouvelle abside, magnifiquement construite et ornée ; il pourvut aussi à l’achèvement de l’ornementation du transept et à la réparation des caissons du plafond ; l’an mil huit cent quatre-vingt-quatre, il ajouta la sacristie, la demeure des chanoines et une galerie contiguë, menant au Baptistère de Constantin.

Saint Théodore, Soldat, Martyr, neuf novembre
Après avoir été étendu sur le chevalet et déchiré avec des peignes de fer, d’une façon si barbare que ses entrailles étaient mises à nu, il fut jeté dans un brasier ardent pour y être consumé.

Saint Théodore, Soldat, Martyr

Saint Théodore, jeune soldat romain, est un des plus célèbres martyrs de l’Orient. Il naquit en Syrie, à la fin du IIIe siècle; il ne faut pas le confondre avec un autre Théodore, vieux soldat et martyr, dont la fête arrive le 7 février. Théodore faisait partie d’une légion romaine qui avait établi son quartier d’hiver dans la ville d’Amasia, où les édits persécuteurs étaient exécutés sévèrement. Le jeune soldat, plein de l’amour de Jésus-Christ, dédaigna, malgré le péril, de cacher sa foi, et, au contraire, il se fit une gloire de la professer publiquement; aussi fut-il présenté comme chrétien au tribun de sa légion. Celui-ci lui demanda comment il osait professer une religion proscrite sous peine de mort: « Je ne connais point vos idoles, répondit-il; j’adore Jésus-Christ, Fils unique de mon Dieu. Je vous abandonne mon corps; vous pouvez le déchirer, le mettre en pièces, le livrer aux flammes. Si mes discours vous offensent, coupez-moi la langue. Dès que Dieu l’exige, je suis prêt à faire le sacrifice de chacun de mes membres. » Le tribun et les juges, affectant d’être touchés de compassion pour sa jeunesse, se contentèrent de le menacer et le laissèrent en liberté. Théodore ne songea qu’à gagner des âmes à Jésus-Christ, à fortifier les autres confesseurs de la foi et à les animer au martyre; il poussa même le courage jusqu’à mettre le feu au temple de la déesse Cybèle. Ce fut en vain qu’on essaya de lui faire exprimer quelques regrets à ce sujet: il brava toutes les menaces, comme il se rit de toutes les promesses. Il fut alors fouetté très cruellement et enfermé dans un cachot, sans nourriture, pour y mourir de faim. La nuit, le Sauveur vint le visiter, lui promit de le nourrir d’un aliment invisible et le fortifia pour le dernier combat. Cette visite donna à Théodore tant de joie, qu’il se mit à chanter les louanges de Dieu, et des Anges vêtus de blanc vinrent unir leurs voix à la sienne. Les geôliers et les gardes, le juge lui-même, furent témoins du miracle sans se convertir. On lui fit alors de belles promesses, et on lui dit que, s’il feignait seulement la moindre soumission, on le mettrait en liberté. Ayant répondu à ces nouvelles sollicitations avec une fermeté invincible, Théodore est alors déchiré avec des crochets de fer, on lui brûle les côtes avec des torches ardentes, puis on le condamne à être brûlé vif. Le vaillant soldat, placé sur le bûcher, se munit du signe de la Croix, et bientôt sa belle âme s’envola au Ciel.

Bienheureux Gabriel Ferretti, Premier Ordre Franciscain , neuf novembre
Souvent, il avait la vision de Notre-Seigneur et de la Sainte Vierge.

Bienheureux Gabriel Ferretti, Premier Ordre Franciscain 

Gabriel est né en 1385 et appartenait à l’ancienne famille ducale des Ferretti. Ses parents pieux l’ont élevé dans la crainte de Dieu et, à sa dix-huitième année, il est entré dans l’Ordre franciscain. Ses efforts pour acquérir la vertu lui valurent un tel degré de respect et de confiance de ses frères que, peu après son ordination sacerdotale, alors qu’il n’avait que vingt-cinq ans, il fut nommé pour prêcher des missions dans la Marche d’Ancône. Pendant quinze ans, il se consacra à cette tâche importante avec un heureux succès. Il fut ensuite affecté à la charge de gardien du couvent d’Ancône, et plus tard il fut élu provincial de la province de la Marche. Dans ces deux fonctions, il prenait soin de bien guider ses sujets. Il ne reculait devant aucun travail, et il pouvait être très sévère s’il était nécessaire de corriger un mal. Il obtint cependant les plus grands résultats grâce à son propre exemple brillant de vertu, qui incita les caractères faibles et laxistes à s’efforcer vaillamment d’observer la règle. L’incident suivant est la preuve de sa grande humilité et de sa piété. Un jour, alors qu’il se rendait à Assise, il entra dans l’église franciscaine de Foligno pour prier. Le sacristain, qui le prenait pour un frère, lui ordonna de servir la messe d’un prêtre qui venait de se rendre à l’autel. L’humble provincial obéit, mais lorsque le gardien du couvent reconnut dans le serviteur le vénérable supérieur de la province de la Marche, il fit de sévères reproches au sacristain. Le Père Gabriel défendit le sacristain en disant : « Servir la messe est un grand privilège. Les anges se considéreraient honorés. Alors ne blâmez pas le frère de m’avoir conféré cet honneur ! » Le zèle de Gabriel pour promouvoir les intérêts de l’ordre était aussi grand que son humilité. A San Severino, il restaure un couvent tombé en ruine. A Osimo, il construisit un nouveau couvent. Il agrandit le couvent d’Ancône pour accueillir le grand nombre de novices attirés par la renommée de sa sainteté. Le bienheureux Gabriel Ferretti possédait un amour ardent pour Dieu et pour la Bienheureuse Vierge Marie, et il l’exprimait involontairement dans tous ses sermons. Souvent, il avait la vision de Notre-Seigneur et de la Sainte Vierge. Riche de vertus et de mérites, le bienheureux Gabriel Ferretti mourut le 12 novembre 1456 au couvent d’Ancône, assisté dans sa dernière heure par le serviteur de Dieu Grégoire d’Albe et saint Jacques de la Marche. Ce dernier a prononcé son oraison funèbre. À ce jour, son corps est intact et les nombreux miracles opérés par son intercession ont accru la dévotion des fidèles à son égard. Les papes Benoît XIV et Clément XIII ont solennellement confirmé sa vénération.

Martyrologe

A Rome, au Latran, la Dédicace de la basilique du Très-Saint-Sauveur, mère et tête de toutes les églises de la Ville et du monde.

A Amasée, dans le Pont, l’anniversaire de saint Théodore soldat. Au temps de l’empereur Maximien, pour avoir confessé la foi chrétienne, il fut meurtri cruellement et mis en prison, puis réconforté par une apparition du Seigneur qui l’exhorta à persévérer avec courage et constance. Après avoir été étendu sur le chevalet et déchiré avec des peignes de fer, d’une façon si barbare que ses entrailles étaient mises à nu, il fut jeté dans un brasier ardent pour y être consumé. Saint Grégoire de Nysse a célébré ses louanges dans un célèbre panégyrique.

A Tyane, en Cappadoce, la passion de saint Oreste, sous l’empereur Dioclétien.

A Thessalonique, saint Alexandre martyr, sous l’empereur Maximien.

A Bourges, en Aquitaine, saint Ursin confesseur. Ordonné à Rome par les successeurs des Apôtres, il fut désigné pour être le premier évêque de cette ville de Bourges.

A Naples, en Campanie, saint Agrippin évêque, célèbre par ses miracles.

A Constantinople, les saintes vierges Eustolie romaine, et Sopatre, fille de l’empereur Maurice.

A Beyrouth, en Syrie, commémoraison de l’image du Sauveur, laquelle ayant été crucifiée par les Juifs, répandit du sang en telle abondance que les églises d’Orient et d’Occident purent en recevoir à leur gré.

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