Saint Willibrord, Évêque, sept novembre
En Frise, la mise au tombeau de saint Willibrord, évêque d’Utrecht.

De la férie : messe du vingt-quatrième dimanche après la Pentecôte [4ème après l’Epiphanie] 

Sanctoral

Saint Willibrord, Évêque

Saint Willibrord fut annoncé à sa pieuse mère par une éclatante lumière qui lui apparut en songe. Dès sa plus tendre enfance il fut placé, pour son éducation, dans un monastère de l’Angleterre, son pays. Après de brillantes études, ordonné prêtre à trente-trois ans, il sentit le feu du zèle dévorer son âme et résolut de porter l’Évangile aux barbares du Nord. Il s’embarqua donc avec douze compagnons et aborda sur les rivages du Rhin, au pays des Frisons. La conversion de ces peuples farouches, commandés par des chefs cruels, présentait des difficultés incroyables; aussi le zèle de l’ardent missionnaire ne fut-il ni toujours ni partout couronné de succès.

Plusieurs fois, Willibrord s’exposa au martyre en combattant de front les superstitions des pays où il passait; mais son heure n’était pas venue; Dieu le destinait à de plus longs travaux. Il reçut la consécration épiscopale des mains du Pape Sergius Ier, et revint travailler avec une nouvelle ardeur à la conquête des âmes. Poussant ses missions plus avant vers le nord, il eut le bonheur de gagner à Jésus-Christ la plus grande partie des contrées connues depuis sous le nom de Zélande et de Hollande. Le don des miracles ne contribua pas peu à ses succès. Dans une course apostolique, le saint évêque et ses compagnons entrèrent, harassés de fatigue, dans la maison d’un habitant du pays, qui fut très honoré de les recevoir, mais n’avait pas une goutte de vin à leur offrir. Les missionnaires en avaient un peu: leur chef le bénit, et quarante personnes purent satisfaire leur soif. Une autre fois un païen, lui voyant traverser sa propriété, lui adressa des injures; le lendemain, il fut frappé d’une manière foudroyante par la main de Dieu.

Tout pauvre qu’il était, le Saint donnait toujours. Douze mendiants vinrent un jour lui tendre la main; il n’avait qu’un petit flacon de vin, il les fit boire, et le flacon se trouva plein comme auparavant. Ainsi Dieu favorisait l’oeuvre de Son serviteur. Souvent, par l’eau bénite et le signe de la Croix, l’apôtre mettait en fuite l’ennemi des âmes. Dieu lui donna un puissant auxiliaire en son compatriote Winfrid, devenu saint Boniface. A sa mort, son tombeau, trop petit, s’allongea pour le recevoir, et son corps exhala un délicieux parfum.

Bienheureux Raynier d'Arezzo, Premier Ordre Franciscain, sept novembre
. En 1802, le pape Pie VII approuva la vénération qui lui était accordée depuis cinq siècles et inscrivit son nom parmi les bienheureux.

Bienheureux Raynier d’Arezzo, Premier Ordre Franciscain

Raynier est né à Arezzo, en Toscane, de la famille noble des Mariani. Dès ses premières années, il se distingua par sa piété et son humilité, et lorsqu’il demanda à être admis dans l’Ordre franciscain, il désira n’être qu’un frère laïc. Il pensait qu’il pourrait ainsi passer inaperçu du monde et être dans une meilleure position pour mener une vie entièrement cachée en Dieu. Dans ses efforts pour atteindre la sainteté, le bienheureux Raynier d’Arezzo prit notre Sauveur pour modèle, et sa vie éminemment vertueuse en fit bientôt un modèle pour tous les frères.

C’était un choix judicieux. Le Christ est venu dans ce monde non seulement pour nous racheter, mais aussi pour nous éclairer et nous montrer le chemin du ciel. C’est pourquoi il se présente comme la lumière du monde et dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. » Le bienheureux Raynier d’Arezzo s’est distingué d’une manière très prononcée par une charité fraternelle, une profonde humilité, une obéissance parfaite et une pauvreté véritablement évangélique.

C’est pourquoi le serviteur de Dieu Benoît d’Arezzo, missionnaire en Orient, qui avait reçu le saint habit des mains de saint François lui-même et avait été nommé provincial de Syrie, choisit le frère Raynier comme compagnon constant de ses voyages apostoliques.Le frère Raynier noua également une étroite amitié avec le frère Masséo, qui avait été un compagnon bien-aimé de saint François. Il écoutait avec impatience tout ce que Massée pouvait lui dire sur la vie remarquable et la sainte conduite de saint François, et il s’efforçait d’imiter ce qu’il entendait.

Le bienheureux Raynier mourut saintement en 1304 à Borgo San Sepoloero, près d’Arezzo. Sa dépouille mortelle repose là dans l’église du Convent des Frères Mineurs et est encore aujourd’hui très vénérée par le peuple. En 1802, le pape Pie VII approuva la vénération qui lui était accordée depuis cinq siècles et inscrivit son nom parmi les bienheureux.

Martyrologe

A Padoue, la mise au tombeau de saint Prosdocime, premier évêque de cette ville. Ordonné évêque par le bienheureux Apôtre Pierre, il en reçut mission d’aller prêcher la parole de Dieu dans cette cité; il y brilla par beaucoup de vertus et de prodiges et fit une bienheureuse fin.

A Pérouse, saint Herculan, évêque et martyr.

Près de la cité de Schwelm, en Germanie, la passion de saint Englebert, évêque de Cologne. Comme il se rendait de Soest en cette localité pour y consacrer une église, il fut arrêté et couvert de blessures par des sicaires; il subit ainsi un glorieux martyre pour la défense de la liberté ecclésiastique et pour l’obéissance due à l’église romaine.

Le même jour, saint Amarand martyr. Ayant achevé le cours d’une existence fidèle, il fut enseveli près d’Albi, en Gaule, et son âme jouit de la gloire éternelle.

A Mélitène en Arménie, la passion des saints Hiéron, Nicandre, Hésyque et de trente autres martyrs, qui furent couronnés pendant la persécution de Dioclétien, sous le préfet Lysias.

A Amphipolis, en Macédoine, les saints martyrs Aucte, Taurion et Thessalonice.

A Ancyre, en Galatie, la passion des saints Mélasippe, Antoine et Carine, sous Julien l’Apostat.

A Alexandrie, le bienheureux évêque Achillas, remarquable par son érudition, sa foi, la sainteté de sa vie et la pureté de ses mœurs.

En Frise, la mise au tombeau de saint Willibrord, évêque d’Utrecht. Ordonné évêque par le pape saint Sergius, il prêcha l’évangile en Frise et au Danemark.

A Metz, en Gaule, saint Ruf, évêque et confesseur.

A Strasbourg, saint Florent évêque.

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