De la férie : messe du sixième dimanche après la Pentecôte
Sanctoral
Commémoraison de tous les Saints Souverains Pontifes
Pendant l’Octave de la fête des Princes des Apôtres, beaucoup de diocèses célèbrent tous les saints Papes par une fête particulière. Cette messe se trouve dans le supplément du missel intitulé Pro aliquibus locis, propre à certains lieux. Il faut noter qu’avant l’édition du propre à certains lieux de Jean XXIII, cette célébration se trouvait selon les éditions au 3 ou au 4 juillet, et le Credo y était mentionné.
Sainte Berthe Veuve, Fondatrice de Monastère
Sainte Berthe eut pour père un comte du palais, sous Clovis II, roi de France. Le sang des princes et des héros coulait dans ses veines; mais sa gloire est d’avoir eu deux saintes pour filles. La mère de Berthe ne voulut point confier à des mains étrangères le précieux trésor commis par Dieu à sa garde, et elle fit sucer à l’enfant, avec le lait de son sein, le lait de la piété et de la vertu de son coeur; aussi cette tendre plante, cultivée par des mains si pures, donna-t-elle, dès les premiers printemps, les fleurs et les fruits les plus suaves de sainteté, au point qu’elle eut bientôt la réputation d’être la fille la plus belle, la plus aimable et la plus vertueuse de son siècle. A l’âge de vingt ans, elle fut mariée au noble seigneur Sigefroy, et, ayant été le modèle des jeunes filles, elle devint le modèle des épouses et des mères. Après vingt ans d’une union que ne troublèrent jamais les nuages des passions, Berthe, devenue veuve, libre de toute entrave terrestre, résolut de se consacrer entièrement à Dieu dans la vie monastique. Le démon sans doute voulut décourager la sainte: elle eut révélation, pendant son absence, que son premier monastère, bâti dans ses domaines, s’était écroulé entièrement. Sa soumission à la Volonté de Dieu fut parfaite, sa résolution resta inébranlable, et, après trois jours de jeûne et de prière, un ange vint montrer à Berthe le lieu où son monastère devait être reconstruit et le plan qu’elle devait adopter.
Deux ans après, l’un des plus beaux couvents de l’époque s’élevait et recevait la bénédiction de l’Église; ce même jour, la sainte et ses filles, Gertrude et Déotile, recevaient le voile et se consacraient à Dieu, et bientôt le monastère se remplissait d’âmes d’élite éprises de la vie religieuse. Quelques années plus tard, Berthe renonçait à son titre d’abbesse pour le transférer à sa fille Déotile, pendant qu’elle-même, retirée dans un lieu solitaire voisin de la communauté, menait une vie tout angélique et ne conversait plus qu’avec Dieu. Quand elle sentit l’approche de la mort, elle fit appeler sa fille Gertrude (car Déotile avait quitté ce monde) et toutes les religieuses, leur adressa les plus touchantes exhortations, et leur donna rendez-vous, après les épreuves de la vie, dans la Patrie éternelle. Avant de mourir, elle aperçut un Ange gardien qui lui présentait une Croix lumineuse, et entendit un concert céleste, prélude des harmonies célestes.
Bienheureux Martyrs de Chine
Environ 25 000 catholiques en Chine et 43 missionnaires européens ont remporté la couronne des martyrs lors de la persécution des Boxers en 1900. Les Boxers étaient une secte fanatique qui détestait tous les étrangers et en particulier l’Église catholique. Avec l’approbation de l’impératrice douairière Tzu Chi, alors dirigeante de l’Empire chinois, ils se mirent à incendier des églises et à assassiner des missionnaires et leurs néophytes.
L’un des principaux promoteurs de la rébellion des Boxers était le gouverneur Yu Hsien qui résidait à Taiyuanfu, Shansi. Dans cette ville se trouvait également la résidence de l’évêque franciscain Grégory Grassi, vicaire apostolique du nord du Shansi, et de son coadjuteur, Mgr Francis Fogolla. Ici se trouvaient également un séminaire et un orphelinat. Cette dernière était dirigée par les Sœurs Franciscaines Missionnaires de Marie arrivées seulement l’année précédente. Dans la nuit du 5 juillet, les soldats de Yu Hsien se présentent à la mission franciscaine et arrêtent les deux évêques, deux pères et un frère, ainsi que sept franciscaines missionnaires de Marie.
Cinq séminaristes chinois et huit chrétiens chinois employés par la mission ont également été appréhendés. En prison, ils ont été rejoints par un autre chrétien chinois qui s’y est rendu volontairement. Quatre jours plus tard, le 9 juillet 1900, tous furent traduits devant le tribunal de Yu Hsien, certains d’entre eux étant blessés à coups d’épée en chemin. Yu Hsien ordonna de les tuer sur-le-champ, et une scène indescriptible s’ensuivit. Les soldats se rapprochèrent des prisonniers, les frappèrent au hasard avec leurs épées, les blessèrent à droite et à gauche, leur coupèrent les bras, les jambes et la tête. Ainsi moururent les 26 martyrs de Taiyuanfu, martyrs de Chine, dont tous sauf trois appartenaient au Premier Ordre et au Tiers Ordre Régulier et Séculier de Saint François. Ils furent béatifiés le 3 janvier 1943.
Cinq des martyrs de Chine étaient franciscains. Outre le bienheureux Grégoire Grassi, âgé de 68 ans, et le bienheureux François Fogolla, il y avait le bienheureux Elias Facchini, prêtre d’Italie, le bienheureux Théodoric Balat, prêtre de France, et le bienheureux André Bauer, frère laïc d’Alsace.
Les sept Franciscaines Missionnaires de Marie, protomartyrs de leur congrégation et ses premiers membres béatifiés, sont la Bienheureuse Mère Marie Hermine Givot de France, la supérieure, la Bienheureuse Mère Marie de la Paix Giuliani d’Italie, la Bienheureuse Mère Mary Clare Nanetti d’Italie, la Bienheureuse Sœur Marie de Sainte Natalie Kerguin de France, Bienheureuse Sœur Marie de St Just Moreau de France, Bienheureuse Sœur Mary Amandine Jeuris de Belgique et Bienheureuse Sœur Mary Adolphine Dierkx de Hollande. Tous avaient entre 25 et 35 ans.
Il y avait cinq séminaristes chinois, tous franciscains tertiaires, âgés de 16 à 22 ans. Il y avait six laïcs tertiaires qui avaient été employés à la résidence épiscopale et à la mission, âgés de 62 à 40 ans. Il y avait trois laïcs non tertiaires, âgés de 29 à 40 ans. 46. Quatorze des martyrs étaient originaires de Chine et 12 étaient européens. Béatifiés en même temps que ces martyrs et commémorés avec eux ce jour-là sont trois autres martyrs franciscains morts victimes des Boxers dans la province du Hunan. Tous trois étaient des missionnaires italiens, un évêque et deux prêtres.
Martyrologe
A Estremoz, en Portugal, l’anniversaire de sainte Elisabeth veuve, reine du Portugal. Illustre par ses vertus et ses miracles, elle a été inscrite au nombre des saints par le souverain pontife Urbain VIII. Par disposition du pape Innocent XII, sa fête se célèbre le 8 des ides de ce mois (8 juillet).
Les saints Osée et Aggée prophètes.
En Berry, saint Laurien, évêque de Séville et martyr, dont le chef a été transféré à Séville en Espagne.
En Afrique, l’anniversaire de saint Jucondien martyr, qui, pour le Christ, fut jeté à la mer.
A Sirmium, les saints Innocent et Sébastie, avec trente autres martyrs.
A Madaure, en Afrique, saint Namphanion martyr, et ses compagnons, qu’il encouragea au combat et conduisit au triomphe.
A Cyrène, en Libye, saint Théodore évêque. Durant la persécution de Dioclétien, sous le préfet Dignien, il fut battu avec des fouets garnis de plomb et eut la langue coupée; il mourut plus tard en paix, avec la qualité de Confesseur.
A Augsbourg, en Bavière, saint Uldaric évêque, illustre par son étonnante abstinence, sa libéralité, sa vigilance, ainsi que par le don des miracles.
A Tours, en Gaule, la translation de saint Martin, évêque et confesseur, et la dédicace de la basilique qui porte son nom, consacrée le jour même où, quelques années auparavant, il avait été ordonné évêque.
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !
Commentaires