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Jeudi 30 juin – Commémoraison de St Paul, apôtre – Anniversaire des sacres épiscopaux du 30 juin 1988

Sanctoral

Commémoraison de saint Paul, apôtre

« Le Tibre, à son entrée dans Rome, écrit un poète ancien, salue la basilique de Saint-Pierre, et à sa sortie, celle de Saint-Paul. Le portier céleste a fixé sa demeure sacrée aux portes de la ville éternelle qui est une image du ciel. De l’autre côté, les remparts de la ville sont protégés par le portique de Paul : Rome est entre les deux ». A Pierre, le nouveau Moïse, conducteur du nouvel Israël, vient s’associer Paul, le nouvel Aaron, plus éloquent que le premier, choisi dès le sein de sa mère pour annoncer les richesses de la grâce du Christ aux Gentils. La fête de la Conversion de saint Paul (25 janvier) nous a donné lieu de connaître l’histoire de la conversion merveilleuse de ce grand Apôtre. Il faudrait rappeler ici les courses de son apostolat, le succès de ses prédications, les enseignements sublimes de ses épîtres, ses emprisonnements, ses souffrances, son martyre. Qui mieux que lui a résumé tout cela dans cette belle page de sa deuxième épître aux Corinthiens, où il venge sa mission divine attaquée par de faux frères?  « Pour Jésus-Christ, j’ai supporté de nombreux travaux, subi souvent la prison, souffert les coups de mes ennemis, couru fréquemment le danger de mort; j’ai reçu des Juifs, à cinq différentes fois, trente-neuf coups de fouets; j’ai été battu trois fois de verges par les impies; j’ai été lapidé une fois, j’ai fait trois fois naufrage; j’ai passé un jour et une nuit au fond de la mer; j’ai multiplié mes rudes et fatigants voyages; j’ai failli bien des fois périr sur les rivières, ou de la main des voleurs, ou devenir victime, tantôt de la haine des Juifs, tantôt de la fureur des Gentils; j’ai trouvé des dangers au milieu des villes; dans les déserts, sur la mer, ou auprès de faux frères; j’ai passé bien des années dans les labeurs, dans les tristesses, dans les veilles, dans la faim et la soif, dans les jeûnes, le froid, la nudité. Outre ces maux extérieurs, que de peines m’a causées ma sollicitude quotidienne de tant d’Églises que j’ai fondées? Qui souffre sans que je souffre avec lui? Qui menace de se perdre sans que je me consume de douleur? » Si Paul est admirable dans ses travaux apostoliques, il ne l’est pas moins dans ses Épîtres, où nous apparaît, avec la substance du christianisme, la grande âme de cet Apôtre incomparable. « Saint Paul, nous dit l’historien Nicéphore, d’après une tradition authentique, était petit de taille; son visage pâle, sa longue barbe blanchissante, son crâne presque chauve, l’eussent fait croire plus vieux qu’il ne l’était en réalité. » Sous cette frêle enveloppe se cachait une âme vaillante, un esprit magnanime, un coeur invincible que le danger n’étonnait ni n’épouvantait jamais. Vrai modèle de l’apôtre, il se fit tout à tous, sut se plier aux circonstances, acquit une influence étonnante sur les peuples auxquels il prêcha; sa personne et sa vie rappelleront toujours les plus grandes merveilles que la Providence ait opérées pour l’extension de l’Évangile.

Anniversaire des sacres épiscopaux du 30 juin 1988

Le reportage photos des sacres du 30 juin 1988

Il y a trente-quatre ans Mgr Lefebvre, assisté de Mgr de Castro-Mayer, conférait la consécration épiscopale à NNSS Bernard Tissier de Mallerais, Richard Willamson, Alfonso de Galarreta et Bernard Fellay. Trente-quatre ans après cet acte héroïque, il est opportun de le mettre à l’honneur et d’en souligner la portée vitale : prédication de la foi, nombreuses ordinations sacerdotales, confirmations innombrables, multiples consécrations d’églises, fondations de sociétés religieuses ; et par le fait même, l’Église sauvée dans ses biens les plus précieux : la foi intègre, le véritable sacerdoce catholique, la messe de toujours. Sans ces évêques, tous ces biens eussent été progressivement détruits, faute d’une protection suffisante contre une Rome infestée de modernisme et de libéralisme. Grâce à eux, la foi a pu se maintenir et se répandre, tandis que le maillage des chapelles, prieurés, bastions de la foi, communautés religieuses traditionnelles a pu s’étendre et transmettre aux âmes les biens vingt fois séculaires de la Rédemption.

Martyrologe

La Commémoraison de l’Apôtre saint Paul.

A Rome, sainte Lucine, disciple des Apôtres. Après avoir assisté de ses biens les fidèles, visité les chrétiens détenus en prison, pris soin de la sépulture des martyrs, elle fut inhumée auprès de ceux-ci dans un caveau qu’elle avait fait construire à cette fin.

A Rome encore, sainte Emilienne martyre. Le même jour, les saints martyrs Caius prêtre, et Léon sous-diacre.

A Alexandrie, la passion de saint Basilide. Sous l’empereur Sévère, après avoir défendu contre les insultes de quelques impudiques la vierge sainte Potamienne qui allait au supplice, il reçut d’elle la récompense de ce religieux office: trois jours après, elle lui apparut et posa sur sa tête une couronne. Non seulement elle le convertit au Christ, mais elle obtint par ses prières, qu’après un combat de peu de durée, il reçût la gloire du martyre. A Limoges, en Aquitaine, saint Martial évêque, avec les deux prêtres Alpinien et Austriclien, dont la vie a été illustrée par d’éclatants miracles.

Dans le Vivarais, en Gaule, saint Ostian, prêtre et confesseur.

A Salanigo, au territoire de Vicence, saint Thibaud, prêtre et ermite, de la famille des comtes de Champagne. En raison de la renommée de sa sainteté et de ses miracles, il a été inscrit au catalogue des saints par le pape Alexandre III.

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