Sanctoral
Les saints Apôtres Pierre et Paul
Le martyrologe romain annonce la fête en ces termes : « A Rome, l’anniversaire des saints apôtres Pierre et Paul, qui souffrirent la même année et le même jour sous l’empereur Néron. Le premier fut crucifié dans la Ville, la tête en bas, et inhumé au Vatican, près de la Voie triomphale, où il est l’objet de la vénération de l’univers entier. Le second eut la tête tranchée et fut enseveli sur la Voie d’Ostie, où il reçoit des honneurs semblables. » Dans l’antiquité, les fêtes des saints étaient toujours célébrées à leur tombeau. Aussi, il y avait aujourd’hui deux offices religieux : au tombeau de saint Pierre et au tombeau de saint Paul. Aujourd’hui, on célèbre les deux Apôtres ensemble et le même jour. Mais comme la messe et l’office d’aujourd’hui s’occupent davantage de saint Pierre, on consacre à l’Apôtre des nations la journée de demain 30 juin. Pierre s’appelait originairement Simon. Son changement de nom fut l’œuvre du Christ lui-même. Cette nouvelle appellation fut annoncée dès la première rencontre de Simon avec le Seigneur et elle devint effective au moment de l’élection des Apôtres. Ce nom devait indiquer l’importance du premier Apôtre pour l’Église et en même temps exprimer ses caractéristiques. L’Apôtre s’appela désormais Pierre (en hébreu Képhas), le rocher. Pierre était né à Bethsaïde, près du lac de Génésareth. Il exerçait avec son frère plus jeune, André, le métier de pêcheur. Il habitait Capharnaüm et était marié. La maison de Pierre fut souvent le théâtre des actions du Seigneur qui, à chacun de ses séjours à Capharnaüm, en faisait sa demeure. Pierre, ainsi qu’André son frère et Jean, fut des premiers disciples de Jésus (Jean 1,40-50). Plus tard, après la pêche miraculeuse sur le lac de Génésareth, le Seigneur se l’attacha d’une manière permanente. Il quitta sa profession et sa famille, et le Seigneur le mit au premier rang des douze Apôtres. Désormais nous le trouvons constamment aux côtés de Jésus, soit comme porte-parole du collège apostolique (Jean VI, 68 ; Math. XVI, 16), soit comme Apôtre privilégié (à la résurrection de la fille de Jaïre, à la Transfiguration, à l’agonie au jardin des Oliviers). Son caractère impétueux l’entraîna souvent à des paroles et à des actes précipités et irréfléchis. Le reniement du Seigneur au moment de la Passion fut pour lui une salutaire leçon qui le détermina à faire disparaître les faiblesses de son caractère. Il devint humble. Le Christ lui remit, après sa Résurrection, la charge de pasteur suprême. Après l’Ascension du Seigneur, il occupe sans conteste le premier rang. Il fait le premier sermon de Pentecôte ; il accepte le premier païen (le centurion Corneille) dans l’Église (Act. Ap., X, 1 sq.). Paul va à Jérusalem pour voir Pierre. Après son évasion miraculeuse de prison (Pâques 42), « il se rendit dans un autre lieu » (sans doute à Rome). A partir de ce moment, les renseignements sont rares. Nous entendons encore parler de sa présence à l’assemblée dite : concile de Jérusalem (Act. Ap., XV, 1 sq.), de son voyage à Antioche (Gal. II, II sq.). Il est certain qu’il a travaillé à Rome comme Apôtre, qu’il a été le premier évêque de cette ville, qu’il est mort à Rome comme martyr et que son martyre a été le crucifiement (67 après J.-C.). D’après la tradition, il fut aussi le premier évêque d’Antioche (v. 22 février, fête de la Chaire). Il est l’auteur de deux Épîtres, les premières lettres pastorales adressées à la chrétienté. Son tombeau est la plus vénérable église de la chrétienté. Sur la coupole brillent ces mots : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ».
Martyrologe
A Rome, l’anniversaire des saints apôtres Pierre et Paul, qui souffrirent la même année et le même jour sous l’empereur Néron. Le premier fut crucifié dans la Ville, la tête en bas, et inhumé au Vatican, près de la Voie triomphale, où il est l’objet de la vénération de l’univers entier. Le second eut la tête tranchée et fut enseveli sur la Voie d’Ostie, où il reçoit des honneurs semblables.
En Chypre, sainte Marie, mère de Jean, surnommé Marc.
Dans la ville d’Argenton, en Gaule, saint Marcel martyr, qui fut décapité pour la foi du Christ, avec un homme de guerre nommé Anastase.
A Gênes, l’anniversaire de saint Syr évêque.
A Narni, saint Cassius, évêque de cette ville. Le pape saint Grégoire dit de lui qu’il ne passait presque aucun jour de sa vie sans offrir au Dieu tout puissant l’hostie d’expiation: aussi vivait-il d’une manière conforme à cette sainte pratique, faisant l’aumône de tout ce qu’il possédait, fondant en larmes à l’heure du sacrifice. Enfin, le jour natal des saints Apôtres (à l’occasion duquel il avait eu jusqu’alors l’habitude de se rendre à Rome), après avoir célébré les saints mystères, puis distribué à tous le Corps du Seigneur en même temps que la paix, de cette même ville de Narni il s’en alla vers le Seigneur.
Au territoire de Sens, sainte Béate vierge.
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