Sanctoral 

Saints Simon et Jude, Apôtres

Jude, serviteur de Jésus-Christ et frère de Jacques, à ceux qui sont aimés de Dieu le Père, et conservés et appelés en Jésus-Christ. Que la miséricorde, la paix et la charité abondent en vous. Mes bien-aimés, me sentant pressé de vous écrire touchant, votre salut commun, j’ai dû écrire afin de vous exhorter à combattre pour la foi, qui a été déjà transmise aux saints. Car il s’est introduit parmi vous quelques hommes impies (qui depuis longtemps ont été prédestinés à ce jugement), changeant la grâce de notre Dieu en luxure, reniant notre seul Maître et Seigneur, Jésus-Christ. Or je veux vous rappeler, à vous qui savez déjà toutes ces choses, que Jésus, ayant délivré le peuple de la terre d’Egypte, perdit ensuite ceux qui ne crurent point ; que, quant aux anges qui ne conservèrent pas leur première dignité, mais qui abandonnèrent leur propre demeure, il les mit en réserve pour le jugement du grand jour, dans les chaînes éternelles et de profondes ténèbres. C’est ainsi que Sodome et Gomorrhe, et les villes voisines livrées aux mêmes excès d’impureté, et courant après d’infâmes débauches, sont devenues un exemple, en souffrant la peine d’un feu éternel. Et cependant, c’est de la même manière que ceux-ci se souillent encore, qu’ils méprisent la domination, et qu’ils blasphèment la majesté. Lorsque l’Archange Michel, disputant avec le diable, lui contestait le corps de Moïse, il n’osa pas le condamner avec des paroles de malédiction, mais il dit : Que le Seigneur te commande. Mais ceux-ci blasphèment tout ce qu’ils ignorent. Malheur à eux, parce qu’ils sont rentrés dans la voie de Caïn, et que, s’égarant comme Balaam, ils ont, pour le gain, rompu toute digue, et se sont perdus dans la rébellion de Coré. Ils font le déshonneur de leurs festins, se paissant eux-mêmes ; nuées sans eau que les vents emportent ça et là ; arbres qui ne fleurissent qu’en automne, stériles, deux fois morts, déracinés ; vagues furieuses de la mer, jetant l’écume de leurs infamies ; astres errants auxquels une tempête de ténèbres est réservée pour l’éternité. Simon le Chananéen, qui fut nommé aussi le Zélé et Thaddée, appelé encore dans l’Évangile Jude, frère de Jacques, auteur d’une des Épîtres catholiques, ont parcouru, l’un l’Egypte et l’autre la Mésopotamie, en prêchant l’Évangile. Ils se réunirent ensuite en Perse, où ils engendrèrent à Jésus-Christ d’innombrables enfants. Ayant répandu la semence de la foi dans ces vastes régions et parmi des peuples barbares, ils firent resplendir ensemble d’un vif éclat le très saint nom de Jésus-Christ par leur doctrine et leurs miracles, et finalement par un glorieux martyre.

Ces deux Apôtres ont leur fête le même jour parce qu’ils ont travaillé ensemble à la conversion des Gentils. – Saint Simon, qui était originaire de Cana, où Jésus changea l’eau en vin, reçut le surnom de Cananéen, pour le distinguer de Simon-Pierre, chef des Apôtres. Saint Jude était frère de saint Jacques le Mineur et de saint Siméon, évêque de Jérusalem, et comme eux cousin du Sauveur. Avant son élévation au ministère évangélique, il était agriculteur. Saint Simon prêcha d’abord en Égypte, en Mauritanie, en Libye; saint Jude, après avoir prêché en Afrique avec beaucoup de succès, revint en Orient et annonça l’Évangile dans la Judée, la Samarie, la Syrie et la Mésopotamie. Simon et Jude se rejoignirent en Perse, et là ils combattirent et moururent ensemble. Les choses extraordinaires que Dieu opéra par leurs mains les firent traiter avec respect par le roi de ce pays, qui leur laissa la liberté de prêcher leur doctrine si sainte et si nouvelle. Un fait vint ajouter à leur prestige: Deux tigres, échappés de leur cage, étaient la terreur du pays. Au nom de Jésus-Christ, les Apôtres commandèrent à ces bêtes féroces de les suivre, et ils les emmenèrent dans leur maison. Le roi, toute sa cour et plus de soixante mille Perses se firent chrétiens. Des églises s’élevèrent sur les ruines des temples des idoles; le triomphe du Christ était complet. Mais l’ennemi des âmes déchaîna toute sa fureur pour arrêter les progrès de l’Évangile. Simon et Jude étant allés annoncer Jésus-Christ en d’autres villes, les païens voulurent les contraindre à sacrifier au soleil, qu’ils adoraient comme un dieu: Mon frère, dit alors Jude à Simon, je vois le Seigneur qui nous appelle. Et moi, reprit Simon, j’ai vu aussi Jésus-Christ entouré de Ses Anges, et un des Anges m’a dit: « Je vous ferai sortir du temple et je ferai crouler sur eux tout l’édifice. Qu’il n’en soit pas ainsi! ai-je répondu, peut-être quelques-uns se convertiront-ils! Et voici qu’en ce moment un Ange leur dit à tous les deux: « Que choisissez-vous, ou la mort pour vous, ou l’extermination de ce peuple impie? Miséricorde pour ce peuple! crièrent les deux Apôtres. Que le martyre soit notre partage! » Cependant les prêtres des dieux les exhortaient à sacrifier: « Le soleil, dit Simon, n’est que le serviteur de Dieu; ce sont les démons qui résident en vos idoles; je leur ordonne de sortir. » Et les démons, sous une forme horrible, sortirent des statues brisées. Alors le peuple se jeta sur les deux Apôtres et les massacra, pendant qu’ils bénissaient Dieu et priaient pour leurs bourreaux.

Martyrologe 

En Perse, l’anniversaire des bienheureux Apôtres Simon le Chananéen, et Thaddée, appelé aussi Jude. Simon prêcha l’évangile en Égypte, Thaddée en Mésopotamie; ils entrèrent ensuite tous les deux en Perse et, après y avoir soumis au Christ des foules innombrables, ils consommèrent leur martyre.

A Rome, les saints martyrs Anastasie l’Ancienne, vierge, et Cyrille. Anastasie, durant la persécution de Valérien, sous le préfet Probus, fut chargée de chaînes, souffletée, tourmentée par le feu et les verges; et, comme elle demeurait ferme dans la foi du Christ, elle eut les seins coupés, les ongles arrachés, les dents cassées, les mains et les pieds coupés; enfin elle fut décapitée et s’en alla vers son époux, parée de ses supplices comme d’autant d’ornements; Cyrille, qui sur sa demande lui avait donné de l’eau, reçut le martyre pour récompense.

A Rome encore, sainte Cyrille vierge, fille de sainte Tryphonie. Elle fut égorgée pour le Christ sous l’empereur Claude.

A Côme, saint Fidèle martyr, sous l’empereur Maximien.

A Mayence, saint Ferruce martyr.

A Meaux, en France, saint Faron, évêque et confesseur.

A Verceil, saint Honorat évêque.

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