Sanctoral
Saint Raphaël, Archange
Les Anges sont de purs esprits qui jouissent de la vue de Dieu. L’Église n’a pas à les promouvoir à la gloire céleste. Cependant elle a inscrit quelques-uns d’entre eux au catalogue de Ses saints, parce qu’ils ont joué un rôle déterminé parmi les hommes et qu’ils ont été nommés à cette occasion de leur nom particulier: Gabriel, Michel, Raphaël. L’Archange Raphaël est mêlé intimement à l’histoire de Tobie qui est si touchante et si pleine d’enseignements.
Tobie est un Israélite captif à Babylone, qui est resté fidèle à son Dieu au milieu de la lâcheté générale qui a porté le grand nombre à adorer les idoles. Il réconforte ses compatriotes, et, malgré les ordres du tyran, il ensevelit leurs morts pendant la nuit. Il a perdu accidentellement la vue, et il se trouve dans le besoin. Gabélus de Ragès, qu’il a assisté autrefois, lui doit une somme d’argent qu’il pourrait réclamer. Mais, comment risquer son jeune fils, tout seul, dans un voyage si long et si périlleux? Or, il se présente un homme qui paraît digne de confiance et qui s’offre à lui servir de guide. Avec lui, le jeune Tobie part pour Ragès à travers la vallée du Tigre et à travers les montagnes.
Le voyage est fécond en péripéties, et Azarias sauve la vie de son jeune ami. Suivant ses conseils, Tobie emporte le foie et le fiel d’un gros poisson qu’il a capturé; il épouse Sara, la fille de son riche parent Raguel; il entre en possession de la dette de Gabélus. Quand les voyageurs sont de retour à Ninive, où Tobie commençait à se désespérer, le fiel du poisson, appliqué sur les yeux du vieillard lui rend la vue. Émus de tant de bienfaits, Tobie et son fils offrent à Azarias la moitié de leurs biens. Le mystérieux guide se fait alors connaître: il est l’Archange Raphaël, un des sept qui se tiennent devant le Seigneur; il a été chargé par Dieu de noter toutes les bonnes actions de Tobie, sa fidélité, sa charité, sa patience, et de l’en récompenser.
Saint Martin de Vertou, Diacre et Abbé
Saint Martin de Vertou, digne émule de saint Martin de Tours, était issu d’une famille très riche et très illustre de Nantes. Tout adonné à la piété dès son enfance, il se sentit, jeune encore, attiré au service des saints autels. L’Évêque de Nantes l’ordonna diacre et l’envoya prêcher l’Évangile dans les contrées voisines. Il y avait, aux environs de la mer, une ville nommée Herbauge, dont il est difficile aujourd’hui de préciser l’emplacement.
Ni l’éloquence, ni les prières, ni les vertus de l’apôtre, ne purent gagner cette nouvelle Sodome; il s’enfuit avec une famille qui avait seule écouté sa parole et pria Dieu de punir la cité coupable. Bientôt, à sa prière, la terre s’entr’ouvrit, les monuments et les maisons s’écroulèrent; et la mer furieuse, se précipitant sur ces ruines, engloutit la ville avec ses habitants, sans en laisser de trace. C’est alors qu’il se rendit au pays de Vertou, voisin de la ville des Sables-d’Olonne, où il passa quelques années dans la solitude et la prière, consolé par ses pieuses relations avec un saint solitaire du voisinage, appelé Vivent. Averti par un ange, Martin quitta sa retraite et alla fonder un monastère en Bretagne, non loin de Nantes, au lieu appelé aujourd’hui Vertou, en souvenir de l’ermitage que le Saint avait précédemment habité.
Là, ses travaux furent tellement bénis de Dieu, qu’il se vit bientôt à la tête de trois cents religieux et dut fonder encore, dans les environs, plusieurs monastères. Martin était l’âme de sa vaste communauté; il était le premier à la psalmodie, au jeûne, à la prière, au silence. Au travail, surtout aux pratiques de la pénitence. Parmi ses miracles, on rapporte la résurrection de plusieurs morts. Martin, accompagné de quelques disciples, visitait souvent ses monastères et profitait de ces courses pour évangéliser les populations de la contrée, où sa mémoire est restée en vénération.
Saint Magloire de Dol, Moine, Evêque
Saint Magloire Fils d’Umbrafel et d’Asfelle, un couple de nobles bretons (Anglais) très pieux. Son éducation est confiée aux soins de son cousin saint Samson, l’archevêque d’York, puis lorsqu’il atteint l’âge réglementaire, il est ordonné prêtre. Lorsque saint Samson émigre en Bretagne, où il est nommé évêque de Dol, Magloire, qui l’accompagne, devient le premier Abbé du monastère de Lanmeur. Il gouverna ce monastère avec prudence et sainteté durant 52 ans.
A la mort de saint Samson, il fut élu pour le remplacer à Dol comme Evêque. Malgré ses hésitations, se sentant indigne et incapable, il accepta, mais ne resta que 2 ou 3 ans sur le siège; il était déjà septuagénaire. Alors, avec le consentement des fidèles, il se retira dans un désert, où il se bâtit une cellule. Mais bien vite sa solitude fut interrompue par les âmes qui venait vers lui mander ses prières pour les guérir ou les libérer d’esprits mauvais.
Un riche, guérit de la lèpre, qui l’avait infligé 7 ans durant, lui donna d’abord la moitié, puis l’entièreté de l’île de Jersey, qui était sa propriété. Là, saint Magloire bâtit un nouveau monastère, dans lequel 62 moines servirent Dieu, et c’est entre leurs bras que quelques années plus tard il mourut. Dans l’église, il reçut le Viatique des mains d’un Ange, et refusa ensuite de la quitter, répétant constamment les mots de David, le Psalmiste royal : « Je n’ai demandé qu’une chose au Seigneur, et ne cesserai de la Lui demander – c’est que je puisse habiter Sa maison chaque jour de ma vie ». De grands miracles eurent lieu à son tombeau, placé dans cette même église.
Dans l’art, on le représente recevant la Sainte Communion d’un Ange, et parfois on le montre avec saint Samson de Dol. Il est vénéré à Sark. En Bretagne, Saint-Magloire est invoqué pour aider les enfants qui tardent à parler.
Bienheureuse Joséphine Leroux, Clarisse, Martyre
La bienheureuse Joséphine Leroux entra au couvent des Clarisses de Valenciennes à l’âge de 22 ans. En 1770, elle prononça ses vœux. Puis éclate la Révolution française et les religieux sont brutalement chassés de leurs couvents. Joséphine retourne d’abord dans sa famille. Mais lorsque Valenciennes fut prise par les Autrichiens, Joséphine ne put résister à l’envie de regagner la clôture. Cependant, le couvent des Clarisses de Valenciennes n’était pas encore reconstruit et elle se réfugia au couvent des Ursulines, où vivait sa propre sœur.
Mais l’armée révolutionnaire victorieuse reprit la ville et Joséphine fut arrêtée pour déloyauté envers son pays. Sans être perturbée d’aucune façon, elle s’est confrontée à la bande de soldats venus l’arrêter et elle a dit : « Il n’était pas nécessaire de faire autant de bruit pour faire captiver une femme faible ! Puis, après avoir servi des rafraîchissements à ses ravisseurs, elle les suivit en prison. Parce qu’elle avait repris la vie de religieuse contrairement aux lois, Joséphine fut condamnée à mort. Avec une sainte sérénité et une parfaite résignation à la sainte volonté de Dieu, elle accepta la sentence de mort et s’y prépara en recevant le Pain du Ciel pour son voyage vers le Divin Époux.
Avec un visage joyeux, elle se rendit au lieu d’exécution, chantant des hymnes sacrés tout au long du chemin. Elle s’est déclarée vraiment chanceuse d’avoir été jugée digne de donner sa vie pour la foi catholique. « Quelqu’un peut-il craindre de quitter ce lieu d’exil, dit-elle, lorsqu’il réfléchit à la beauté du Paradis ? A l’échafaud, elle baisa avec reconnaissance la main du bourreau et, d’une voix claire, pardonna à tout le monde. Puis elle posa la tête sur le bloc. Sa sœur, Mary Scholastique, et quatre autres compagnes sont mortes en martyr avec elle. Cela se produit le 23 octobre 1794. Le pape Benoît XV l’inscrit parmi les bienheureux.
Martyrologe
La fête de saint Raphaël archange, dont la gloire et les bienfaits sont célébrés dans le Livre sacré de Tobie.
Au monastère de Fontfroide, dans le diocèse de Carcassonne, en France, saint Antoine Marie Claret, archevêque de Cuba et fondateur des missionnaires Fils du Cœur Immaculé de la bienheureuse Vierge Marie. Célèbre par son zèle pour les âmes et par sa douceur, le souverain pontife Pie XII l’a inscrit aux fastes des Saints. Sa fête est célébrée le jour précédent.
A Venosa, en Lucanie, l’anniversaire des saints martyrs Félix, évêque africain; Audacte et Janvier, prêtres; Fortunat et Septime, lecteurs. Au temps de Dioclétien, sur l’ordre du procureur Magdellien, ils furent tous mis aux fers et retenus longtemps en prison où ils eurent à souffrir soit en Afrique, soit en Sicile. Et comme Félix refusait énergiquement de livrer les Livres Saints qu’on lui demandait selon l’édit de l’empereur, ils furent mis à mort par le glaive.
A Tongres, en Belgique, saint Évergisle, évêque de Cologne et martyr. Il était venu à Tongres pour remplir les devoirs de sa charge pastorale, et comme il se rendait seul, pendant la nuit, pour y prier, au monastère de Sainte-Marie Mère de Dieu, il tomba frappé d’une flèche par des brigands.
Dans la cité de Nagran, au pays des Homérites, en Arabie, la passion de saint Arétas, et de ses trois cent quarante compagnons, au temps de l’empereur Justin, sous un tyran juif, nommé Dunaan. Après eux, on livra aux flammes une femme chrétienne dont le fils, âgé de cinq ans, qui en bégayant confessait le Christ, et qu’on ne pouvait retenir ni par caresses ni par menaces, se précipita de lui-même dans le brasier où sa mère était consumée.
A Constantinople, saint Proclus évêque.
Dans l’île de Sark, saint Magloire évêque. Ayant renoncé à sa charge épiscopale, qu’il avait remplie pendant trois ans auprès des Bretons de l’Armorique, il construisit dans cette île un monastère où il passa saintement le reste de sa vie. Son corps fut plus tard transporté à Paris.
Au monastère de Durin (auj. Saint-Georges de Montaigu), en Gaule, saint Martin, diacre et abbé, dont le corps fut transféré au monastère de Vertou.
En Campanie, saint Marc solitaire, dont le pape saint Grégoire a raconté les actions éclatantes.
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