Sanctoral
Saint Matthieu, Apôtre
Saint Matthieu était probablement Galiléen de naissance. Il exerçait la profession de publicain ou de receveur des tributs pour les Romains, profession très odieuse parmi les Juifs. Son nom fut d’abord Lévi. Il était à son bureau, près du lac de Génésareth, où apparemment il recevait le droit de péage, lorsque Jésus-Christ l’aperçut et l’appela. Sa place était avantageuse; mais aucune considération ne l’arrêta, et il se mit aussitôt à la suite du Sauveur. Celui qui l’appelait par Sa parole le touchait en même temps par l’action intérieure de Sa grâce. Lévi, appelé Matthieu après sa conversion, invita Jésus-Christ et Ses disciples à manger chez lui; il appela même au festin ses amis, espérant sans doute que les entretiens de Jésus les attireraient aussi à Lui. C’est à cette occasion que les Pharisiens dirent aux disciples du Sauveur: « Pourquoi votre Maître mange-t-Il avec les publicains et les pécheurs? » Et Jésus, entendant leurs murmures, répondit ces belles paroles: « Les médecins sont pour les malades et non pour ceux qui sont en bonne santé. Sachez-le donc bien, Je veux la miséricorde et non le sacrifice; car Je suis venu appeler, non les justes, mais les pécheurs. » Après l’Ascension, saint Matthieu convertit un grand nombre d’âmes en Judée; puis il alla prêcher en Orient, où il souffrit le martyre. On doit citer en première ligne le miracle qu’il opéra en ressuscitant la fille du roi ; ce prodige convertit à la foi du Christ le roi, père de la jeune fille, la reine, et toute la contrée. A la mort du roi, Hirtacus, son successeur, voulut épouser la princesse Iphigénie, de race royale. Mais comme celle-ci avait voué à Dieu sa virginité, sur le conseil de Matthieu, et qu’elle persistait dans son pieux dessein, Hirtacus donna l’ordre de tuer l’Apôtre, tandis qu’il célébrait à l’autel les saints Mystères. La gloire du martyre couronna sa carrière apostolique, le onze des calendes d’octobre. Il est le premier qui ait écrit l’histoire de Notre-Seigneur et Sa doctrine, renfermées dans l’Évangile qui porte son nom. – On remarque, dans l’Évangile de saint Matthieu, qu’il se nomme le publicain, par humilité, aveu touchant, et qui nous montre bien le disciple fidèle de Celui qui a dit: « Apprenez de Moi que Je suis doux et humble de coeur. » On croit qu’il évangélisa l’Éthiopie. Là, il se rendit populaire par un miracle: il fit le signe de la Croix sur deux dragons très redoutés, les rendit doux comme des agneaux et leur commanda de s’enfuir dans leurs repaires. Ce fut le signal de la conversion d’un grand nombre. Son corps fut transporté à Salerne, et déposé peu après, Grégoire VII étant souverain Pontife, dans l’église consacrée sous son vocable, et il y reçoit de la part de nombreux fidèles, un culte de pieuse vénération. On attribue à saint Matthieu l’institution du premier couvent des vierges.
Bienheureuse Elisabeth Amérina, Vierge, Tiers-Ordre Franciscain
Née dans la petite ville sicilienne d’Amelia ou Amerina en 1475, Elisabeth a manifesté très jeune un zèle extraordinaire pour la sainteté et une maturité remarquable en matière spirituelle. Elle n’a jamais perdu son innocence baptismale et, avant sa première communion, elle s’est liée par le vœu perpétuel de virginité. Il n’est donc pas surprenant qu’elle soit entrée dans le Tiers-Ordre de Saint-François en tant que jeune fille et qu’elle ait observé très fidèlement et exactement chaque point de la règle. Tandis que les autres filles profitaient de leurs jeux et de leurs divertissements, Elizabeth préférait se retirer dans un endroit calme et passer son temps dans la prière. Son exemple a eu un effet bénéfique sur ses compagnes, et beaucoup d’entre elles ont été inspirées à mener une vie sainte. Elizabeth n’a jamais été vue oisive, mais toujours occupée soit par le travail, soit par la prière. Cependant elle évitait soigneusement de faire étalage de sa piété ; et elle possédait des manières gagnantes qui faisaient d’elle l’amie de tout le monde. La bienheureuse Elizabeth Amodei est décédée à l’âge de vingt-quatre ans, le 4 février 1498. Bien que le peuple ait profondément pleuré son décès, il a immédiatement commencé à l’honorer comme une sainte. Ce culte perdura et le pape Clément VIII l’approuva en 1603.
Martyrologe
En Ethiopie, l’anniversaire de saint Matthieu, Apôtre et évangéliste, qui, prêchant dans cette région, y souffrit le martyre. Son évangile, écrit en langue hébraïque, fut, sur la révélation de Matthieu lui-même, trouvé avec le corps de l’Apôtre saint Barnabé, au temps de l’empereur Zénon.
Dans la terre de Saar, saint Jonas prophète, qui fut enseveli à Geth.
En Ethiopie, sainte Iphigénie vierge, qui, baptisée et consacrée à Dieu par le bienheureux Apôtre Matthieu, finit saintement ses jours.
A Rome, saint Pamphile martyr.
Le même jour, sur la voie Claudienne, à vingt milles de Rome, saint Alexandre évêque. Sous l’empereur Antonin, il surmonta pour la foi du Christ, les chaînes, les batonnades, le chevalet, les torches ardentes, les ongles de fer, les bêtes et les flammes d’une fournaise; enfin immolé par le glaive, il obtint la vie glorieuse. Le bienheureux pape Damase fit ensuite transférer son corps à Rome le 6 des calendes de décembre (26 novembre).
En Chypre, saint Isace, évêque et martyr.
En Phénicie, saint Eusèbe martyr. Il alla de lui-même se présenter au préfet et se déclarer chrétien; il en reçut de nombreux tourments et eut la tête tranchée.
En Chypre, saint Mélèce, évêque et confesseur.
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