De la férie : messe du deuxième dimanche après l’Epiphanie
Sanctoral
Sainte Prisque, Vierge et Martyre
Prisque, noble vierge romaine, fut accusée à l’âge de treize ans d’être chrétienne, sous l’empire de Claude, et conduite par son ordre au temple d’Apollon pour sacrifier aux idoles. Comme elle détestait cette impiété, on la souffleta rudement et on la mit en prison ; puis, en ayant été retirée, et persévérant avec constance dans la foi, Prisque fut cruellement battue de verges, frottée de graisse bouillante et de nouveau enfermée en prison. Trois jours après, on l’exposa dans l’amphithéâtre pour y être dévorée par un lion ; mais celui-ci, oubliant sa férocité, se jeta humblement à ses pieds. Elle eut encore à souffrir dans son cachot de la privation de toute nourriture durant trois jours ; on l’étendit ensuite-sur le chevalet, on la déchira avec des ongles de fer, on la jeta dans un brasier, mais miraculeusement préservée, elle en sortit saine et sauve. Elle eut enfin la tête tranchée hors de la ville, et joignit à la palme de la virginité la couronne du martyre. Son corps fut enterré par les Chrétiens sur la voie d’Ostie, à dix milles de Rome, le quinzième jour des calendes de février.
Bienheureuse Jeanne-Marie de Maillé, Tertiaire franciscaine, pénitente (+ 1414)
Jeanne-Marie est née en 1332 au château des Roches dans lequel elle a passé son enfance. Sa famille est propriétaire de plusieurs châteaux en Touraine. Dès son plus jeune âge, Jeanne-Marie montre une grande attention envers les plus pauvres et une forte dévotion pour la Sainte-Vierge. Le souhait de Jeanne-Marie est de garder sa virginité. À 16 ans, ses parents la marient avec Robert de Sillé, ami d’enfance de Jeanne-Marie ayant une grande piété. Une fois mariés, Jeanne-Marie et son époux abritent et nourrissent de nombreux pauvres dans la maison qu’ils occupent. Pendant seize ans, ils vivent leur mariage dans leur continence. Mais blessé en combattant les Anglais, son mari meurt. Jeanne de Maillé survécut longtemps à son époux dans un genre de vie qui paraît imité de celui de sainte Élisabeth de Hongrie : traitée durement par les siens, cherchant d’asile en asile, dans les couvents, les hôpitaux, les églises où elle passait une grande partie de sa vie, un aliment pour sa piété, des occasions d’exercer sa charité envers les pauvres et les malades, rejetée des uns, mais estimée des plus grands qui s’édifiaient de sa vie et se recommandaient à ses prières, autant que des plus humbles qui recevaient ses aumônes et ses soins. Jeanne-Marie de Maillé meurt à Tours en 1414, à près de 82 ans.. Les Cordeliers, dont elle suivait la règle dans le Tiers-Ordre franciscain, qui avaient été ses conseillers et ses amis, l’enterrèrent dans leur couvent. Cette femme avait obtenu tant de guérisons, aidé tant de gens, pauvres ou non, que ses funérailles furent un vrai triomphe. En avril 1872, à la demande de l’evêque de Tours, l’Église la proclama « Bienheureuse ».
Martyrologe
A Rome, la passion de sainte Prisque, vierge et martyre, qui, sous l’empereur Claude, reçut la couronne du martyre après de nombreux tourments.
Dans le Pont, l’anniversaire des saints martyrs Mosée et Ammone. Etant soldats, ils furent d’abord condamnés aux mines et enfin livrés aux flammes.
Au même lieu, saint Athénogène, vénérable théologien. Avant d’être jeté dans le feu, où il devait consommer son sacrifice, il chanta avec joie une hymne qu’il laissa par écrit à ses disciples.
A Tours, en Gaule, saint Volusien évêque: fait prisonnier par les Goths, il rendit son âme à Dieu en exil.
Au monastère de Lure, en Bourgogne, saint Déicole abbé; irlandais d’origine, il fut disciple du bienheureux Colomban.
A Tours, en France, saint Léobard reclus, qui se rendit admirable par son abstinence et son humilité.
A Côme, sainte Libérate vierge.
A Bude, en Hongrie, sainte Marguerite, vierge, de la famille royale des Arpadiens, moniale de l’Ordre de saint Dominique. Célèbre par la vertu de chasteté et par une très rigoureuse pénitence; elle a été inscrite au catalogue des Saintes vierges par le souverain pontife Pie XII.
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