Sanctoral
Saint Grégoire Barbarigo, Evêque et Confesseur
Grégoire Barbarigo, né en 1625 à Venise d’une famille très ancienne, obtint avec grands éloges les deux doctorats en droit à l’Université Padoue. A l’âge de dix-neuf ans, il se rendit à Munster pour y assister aux pourparlers réglant les préliminaires de la paix de Westphalie, et, sur les conseils du legs pontifical Fabio Chigi, il décida d’entrer dans les ordres. Quand il fut prêtre, le même Chigi, devenu Pape sous le nom d’Alexandre VII le nomma d’abord évêque de Pergame ; puis, l’ayant associé au Collège des cardinaux, il le choisit pour le siège de Padoue. Dans l’exercice de sa charge épiscopale, il se proposa comme modèle saint Charles Borromée et, jusqu’à dernier souffle, s’appuyant sur le avis et les décrets du saint concile de Trente, il travailla à extirper le vices et à propager les vertus, développa les séminaires de ces deux diocèses, il dota en particulier celui de Padoue d’une bibliothèque et d’une imprimerie, destinée notamment à publier des livres qu’il voulait répandre parmi les peuples du Proche-Orient. Il favorisa énergiquement l’enseignement catéchétique et parcourut avec ardeur chaque localité de son diocèse, en enseignant et en exhortant. Il se distingua par les œuvres de charité et par la sainteté de sa vie, il se montra si généreux envers les indigents et les pauvres qu’il alla jusqu’à distribuer pour leur venir en aide le mobilier de sa maison, ses vêtements et son lit. Enfin, après une courte maladie il s’endormit paisiblement dans le Seigneur le 18 juin 1697. Evêque de Bergame (1657) et ensuite de Padoue (1664), il fut élevé au cardinalat en 1660. Illustre par ses mérites et par ses vertus, il fut placé au nombre des bienheureux par Clément XIII et au nombre des saints par Jean XXIII. C’est l’un des trois derniers saints à avoir été ajouté au calendrier lors de la réforme de Jean XXIII.
Saint Avit, Abbé de Micy († 530)
Saint Avit naquit au pays de Beauce, de deux humbles cultivateurs. Quand sa mère le mit au monde, sa chambre, comme une autre étable de Bethléem, fut inondée d’une céleste lumière, indice des grandes destinées de cet enfant. Jeune homme, il entra dans l’abbaye de Micy, appelée plus tard de Saint-Mesmin, près d’Orléans. Dès les premiers jours, il s’y fit le serviteur de tous, au point de passer près de certains de ses frères pour un idiot et un incapable. Le saint abbé Mesmin ou Maximin sut discerner son mérite dans sa charité pour les pauvres, et lui donna la charge d’économe du couvent. Mais bientôt l’amour de la solitude l’emporte: il dépose, de nuit, ses clefs dans le lit de l’abbé endormi, et s’enfuit au fond d’une épaisse foret, à cinq lieues du monastère. La, il vivait dans un si parfait détachement du monde, dans une si grande union à Dieu, qu’il semblait un esprit plutôt qu’un homme. A la mort de l’abbé Maximin, les religieux du couvent, qui avaient souvent ridiculisé le Saint, furent les premiers à le choisir pour abbé. De temps en temps, Avit, toujours épris de la solitude, se retirait au plus épais de la forêt pour s’y retrouver seul quelques jours avec Dieu. Il mourut l’an 530. Il guérit un grand nombre de malades, rendit la vue à un aveugle de naissance et ressuscita un de ses religieux.
En certains lieux : Fête du Cœur Eucharistique de Jésus (1921)
Cette fête se célèbre en certains lieux (voir au Propre à certains lieux, P.A.L., à la fin des Missels), le jeudi après la fête du Sacré-Cœur). La fête du Cœur Eucharistique de Jésus, se célèbre après la fête du Sacré-Cœur, le jeudi, qui est le jour de l’Institution du Saint Sacrement de l’Eucharistie, le Jeudi Saint. Le pape Léon XIII écrivait, le 17 février 1903, dans une lettre apostolique : “Le culte du Cœur Eucharistique honore spécialement l’acte d’amour suprême par lequel notre Rédempteur, laissant déborder toutes les richesses de son Cœur, institua le sacrement adorable de l’Eucharistie.” Le 16 février 1916, le pape Benoît XV s’adressant à des représentants de l’Association des prêtres du Cœur Eucharistique, déclarait : “Cette dévotion, (la dévotion au Cœur Eucharistique de Jésus) la plus excellente, devrait être surtout celle des prêtres.” La Congrégation des Rites, le 9 novembre 1921, approuvait une messe et un office propres du Cœur eucharistique de Jésus, fixés au jeudi après l’octave de la fête du Saint-Sacrement (ASS, t. 13, 1921, p. 545). Le sens de la dévotion est donné dans l’oraison de la messe et dans le décret d’approbation. Nous lisons dans l’oraison : « Seigneur Jésus-Christ, qui, en épanchant les richesses de votre amour envers les hommes, avez établi l’eucharistie, faites, nous vous en prions, que nous puissions aimer votre Coeur très aimant et user toujours dignement d’un si grand sacrement ». Le décret d’approbation explique : « Cette nouvelle fête… a pour but de commémorer tout spécialement l’amour que nous témoigne Notre-Seigneur Jésus-Christ dans le mystère de la sainte eucharistie… Un autre but… est d’animer les fidèles à s’approcher avec une confiance toujours plus grande de la sainte eucharistie et d’embraser leurs âmes du divin amour dont Notre-Seigneur Jésus-Christ a la source dans son Cœur brûlant d’une charité infinie, qui institua la sainte eucharistie, qui aime ses disciples et les garde dans son Coeur sacré, puisqu’il vit et demeure en eux, comme eux demeurent en lui, lui qui, par l’eucharistie, s’offre et se donne à chacun de nous en qualité de victime, de compagnon d’exil, de nourriture, de viatique, enfin de gage du ciel » (AAS, t. 13, 1921, p. 545). La dévotion au Saint-Sacrement a pour objet l’adoration de Jésus-Christ actuellement présent et le culte à lui rendre dans sa vie sacramentelle. La dévotion au Sacré-Cœur honore le Cœur du Seigneur, qui a inspiré toutes les œuvres du Rédempteur, de son incarnation à sa passion et à sa résurrection. La dévotion au Cœur eucharistique ne considère que l’œuvre d’amour par excellence du Christ, qu’est l’eucharistie, son immolation sacrificielle, sa donation ineffable en la communion, sa présence réelle et permanente en tout tabernacle. L’invitatoire des matines de l’office nous fait répéter : « Venez, adorons le Cœur de Jésus nous donnant la très sainte eucharistie ». Dans l’encyclique “Haurietis Aquas” (1956) le pape Pie XII affirmera : “Le Cœur mérite le même culte d’adoration dont l’Église honore la personne même du Fils de Dieu incarné…” Le Cœur du Christ exprime l’amour de Jésus envers le Père : “Le mystère de notre divine Rédemption est fondamentalement et par nature un mystère d’Amour : le mystère de cet Amour envers son Père céleste par lequel le Christ lui offre le sacrifice de la Croix en esprit d’Amour et d’obéissance, procurant ainsi la satisfaction surabondante et infinie due en raison des fautes du genre humain…En outre, mystère de l’Amour miséricordieux de l’Auguste Trinité et du divin Rédempteur envers tous les hommes.”
Martyrologe
Saint Grégoire Barbarigo, Cardinal, évêque et confesseur, dont le jour natal est fêté demain.
A Rome, l’anniversaire de deux cent soixante deux martyrs, qui, pendant la persécution de Dioclétien, furent mis à mort pour la foi du Christ, et inhumés sur l’ancienne voie Salaria, au pied de la colline du Concombre.
A Besançon, en Gaule, saint Antide, évêque et martyr, massacré par les Vandales pour la foi du Christ.
A Apollonie, en Macédoine, les saints martyrs athéniens : Isaure diacre, Innocent, Félix, Jérémie et Pérégrin. Ils furent livrés à diverses tortures par le tribun Triponce, puis décapités.
A Terracine, en Campanie (auj. le Latium), saint Montan soldat: sous l’empereur Adrien et le consulaire Léonce, il reçut après de nombreux tourments la couronne du martyre.
A Venafro, en Campanie, les saints martyrs Nicandre et Marcien, décapités pendant la persécution de Maximien.
A Chalcédoine, les saints martyrs Manuel, Sahel et Ismaël. étant venus comme ambassadeurs du roi de Perse, pour conclure la paix avec Julien l’Apostat, cet empereur voulut les forcer à vénérer les idoles; sur leur refus inébranlable, il les fit périr par le glaive.
A Amelia, en Ombrie, saint Himère évêque, dont le corps fut transféré à Crémone, en Lombardie.
En Berry, saint Gondulphe évêque.
A Orléans, en France, saint Avit, prêtre et confesseur.
En Phrygie, saint Hypace confesseur.
De plus, saint Bessarion anachorète.
A Pise, en Toscane, saint Rainier confesseur.
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