Schizophrène, voilà ce qu’est le monde conciliaire animé par la contradiction permanente. Saint Pie X ne disait-il pas déjà au début du XXe siècle :
« À les entendre, à les lire, [les modernistes qui aujourd’hui détiennent les rênes du Saint-Siège, ndlr] on serait tenté de croire qu’ils tombent en contradiction avec eux-mêmes, qu’ils sont oscillants et incertains. »
L’actuel détenteur du trône pétrinien, moderniste et progressiste pur jus, en est un exemple frappant.
Maintes fois, Jorge Maria Bergoglio a qualifié « l’avortement de meurtre ». Maintes fois il a montré sa détestation du capitalisme. Et pourtant, il vient de nommer Jeffrey Sachs, l’économiste de « l’ultralibéralisme intempestif » qui plongea la Russie dans la misère après 1990, consultant de l’Académie Pontificale des Sciences Sociales. Mais Sachs n’est pas que cela : directeur du Centre pour le développement durable de l’Université Columbia à New York, il est aussi surnommé « le messie de l’avortement et de la contraception ». Pour le nouveau consultant « vert » vaticanesque, le pape du réchauffement climatique, une des clés du « développement durable » passe par la réduction de la natalité de manière artificielle. Pas exactement des principes purement chrétiens et en l’occurrence catholiques, mais François nous a habitués à la contradiction permanente. Il est le pendant religieux de Macron par sa pratique constante du « en même temps » !
Aimé des puissants de ce monde, de ceux qui œuvrent au Great Reset dont il est un des artisans, Jeffrey Sachs l’est aussi de François qui l’avait déjà choisi comme rédacteur de l’encyclique sur le « climat » de 2015 Laudato Si’ dont il fut l’un des principaux auteurs. Sachs est depuis omniprésent dans les débats économiques et sociaux dans l’orbite du Vatican.
Le New York Times a qualifié Sachs de « probablement l’économiste le plus important au monde » et le Time l’a placé sur la liste des 100 dirigeants mondiaux les plus influents. Il a été conseiller du secrétaire général de l’ONU, Kofi Hannan, pour le développement des pays du tiers monde. Issu d’une famille juive, Sachs se définit comme un « philanthrope et défenseur des droits de l’homme », même s’il s’est retrouvé à défendre la Chine de Xi Jiping sur certains positions socio-économiques. Il est un partisan de la mondialisation, qui « offre une voie cruciale vers une éthique globale du développement durable ». En 2005, le professeur newyorkais publie son best-seller, intitulé La fin de la pauvreté. Comment les pays riches pourraient éliminer définitivement la misère de la planète. Sachs, qui préconise donc la « réduction des taux de fécondité » et des changements radicaux dans le système économique, pense qu’il est possible ainsi d’éradiquer la pauvreté, au moins dans ses formes les plus extrêmes, d’ici 2025, et avec elle de résoudre une partie des problèmes environnementaux qui affligent la planète. Une thèse totalement partagée par Bergoglio.
Ce choix du jésuite en blanc a donc de quoi scandaliser, et dérouter, les catholiques sincères.
« Sachs, maintenant chez lui au Vatican, écrit le journaliste Aldo Maria Valli, qui a toujours été très critique envers Jorge Maria Bergoglio. Il a exhorté à plusieurs reprises à légaliser l’avortement comme un moyen économiquement efficace d’éliminer les enfants non désirés lorsque la contraception échoue et il a défini l’avortement comme une option valable, car elle est à faible risque et à faible coût. Obsédé par le problème de la surpopulation, il en est venu à affirmer que la légalisation de l’avortement doit être poursuivie car elle réduit considérablement la taux de fécondité d’un pays ».
Position partagée par l’économiste Benedetto Rocchi de l’Université de Florence :
« Affirmer qu’il devrait être un hôte importun parce qu’il est avorteur peut sembler une attitude rigide d’un catholique intransigeant, trop axé sur des principes non négociables. Le fait, cependant, est que Sachs devrait être également indigeste même pour le catholique qui préfère être plus attentif au social. Ce n’est pas un hasard si l’économiste américain est dans le collimateur de beaucoup de journalistes progressistes, qui reconnaissent à juste titre en lui l’exemple le plus classique de l’esprit du capitalisme ».
Et il ajoute :
« Alors que fait Jeffrey Sachs au Vatican ? Il ne peut pas plaire aux catholiques les plus conservateurs et il ne peut pas plaire même aux plus novateurs. »
« On se demande si ceux qui continuent de l’inviter ont déjà lu ses œuvres » conclut-il ironiquement.
En ces heures où s’abat sur les peuples une dictature sanitaire visant à l’accélération du malthusien et internationaliste Great Reset, avatar post-moderne et vert du communisme rouge, il est difficile de ne pas voir dans cette nomination, au sein d’une institution du Vatican, d’un partisan de la décroissance humaine et de l’idéologie écologiste extrême, non seulement une contradiction schizophrénique mais surtout un énième acte d’allégeance de la part de Jorge Maria Bergoglio à l’agenda des mondialistes de Davos.
Notre Dame l’avait dit à Fatima :
« Il faut prier, il faut faire pénitence afin d’arrêter les effets néfastes de cette erreur épouvantable qu’est le communisme qui dominera le monde, si l’on ne fait pas pénitence et si l’on ne prie pas et si on ne réalise pas ma volonté. »
« Hélas, nous sommes bien obligés de constater que ces secrets n’ayant pas été accomplis, n’ayant pas été diffusés, eh bien l’erreur du communisme se répand partout ! » constatait Mgr Lefebvre en 1987 à Fatima.
Ces secrets n’ayant toujours pas été accomplis, le monde s’enfonçant dans la perversité arc-en-ciel, ne priant ni faisant pénitence, le Nouvel Ordre Mondial qui se bâtit sous nos yeux, -et la crise covidienne en est un accélérateur ‘providentiel’-, c’est le communisme à l’échelle internationale, c’est un gouvernement mondial communiste.
Francesca de Villasmundo
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