« Je voudrais revenir sur vos conditions de vie. Déjà venu ici à plusieurs reprises depuis la mi-décembre, j’avais déjà pleinement conscience qu’elles sont rudes, rustiques et exigeantes. À la suite de plusieurs informations qui me revenaient, j’ai souhaité parcourir le camp, j’ai parlé avec les uns et les autres. La rapidité de notre engagement explique pour beaucoup la situation. L’environnement de cette crise, les difficultés locales pour la vie quotidienne font le reste. Je sais que le général Soriano a, dès le début de l’opération, pris en compte ce problème. Un plan d’amélioration des conditions de vie est en cours de mise en oeuvre. C’est en train de se faire. J’ai demandé que ce plan soit accéléré et amplifié, afin que votre environnement quotidien puisse s’améliorer rapidement. J’ai aussi demandé à réactiver le sas lors de votre retour en France, pour que vous puissiez bénéficier d’une amélioration qui a déjà fait ses preuves pour le retour d’Afghanistan. La situation en RCA est très différente, mais elle peut être à bien des égards éprouvante. Il est utile de prévoir une transition. Je veux vous dire ici combien vos conditions de vie sont un sujet de préoccupation pour moi, que je sois sur le terrain ou à Paris. Je suivrai personnellement la mise en œuvre de ce plan et je ne renoncerai pas, ni sur ce point ni sur un autre. «
On ne sait pas ce que sous-entend le ministre par « ni sur un autre ». On peut juste en déduire qu’il parle des éventuelles nouvelles coupes budgétaires dans le budget de la Défense. Certains journalistes ont avancé le fait qu’il aurait menacé de démissionner tout comme trois chefs d’état major qui seraient prêts à le faire. Cela en dit long sur l’état actuel de l’armée française.
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