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Jean-Marie Le Pen estime que le débat de l’entre-deux-tours a manqué de hauteur

https://encrypted-tbn2.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcSByhX4SNwp0HjAgXKn7YEjViq0egyWpzzEkgBM-m-5RllEQVjZiALe fondateur du Front National, orateur hors-pair avec qui Jacques Chirac n’avait pas voulu débattre en 2002, n’a rien manqué du débat d’hier soir entre sa fille Marine et Emmanuel Macron.

«C’était un débat de candidat aux législatives, de chefs de partis, mais pas de présidentiables»,

explique-t-il auprès du Figaro à qui il confie également :

«Je regrette que ce débat n’ait pas été au niveau d’une élection présidentielle. La première partie était à la limite du soporifique. Il y a eu beaucoup trop d’attaques personnelles, qui n’étaient pas à la hauteur qu’il convenait d’adopter».

Pour le menhir, habitué aux joutes oratoires dans lesquelles il excelle, les échanges auraient dû porter

«sur les perspectives, comme le péril démographique ou le risque de submersion migratoire qui en découle». «C’est la responsabilité de l’ensemble de la classe politique, estime-t-il, qui a exigé des candidats un programme de gouvernement alors qu’à mon avis ce n’est pas l’enjeu».

«Ce débat devait aussi être orienté par les animateurs, leurs questions, leurs thèmes. Ils n’étaient pas mauvais mais bien sûr orientés. L’établissement tout entier soutenait bien sûr Monsieur Macron.» «Marine Le Pen a quand même pu avancer ses éléments de programme en la matière, là ou Emmanuel Macron n’en avait pas. On a pu voir qu’Emmanuel Macron est une baudruche, une montgolfière bien décorée. Il a eu beaucoup de mal à sortir des généralités».

«Au moins Marine a eu son débat, alors que moi, en 2002 je n’ai eu que la fuite lâche de Jacques Chirac» conclut-il ironique.

Aux micros de RTL il a confié :

« C’était peut-être à l’avantage d’Emmanuel Macron, mais ça n’était pas celui de Marine Le Pen qui a manqué de hauteur. Je pense que c’est son entourage qui l’a conseillée de cette façon. Ils devaient espérer un effondrement ou un écroulement psychologique de la part d’un homme qui n’apparaît pas forcément comme étant très solide. Je n’avais pas de conseils à lui donner, donc je n’en ai pas donné. J’espère toujours que mon champion va gagner nettement. Mais si j’étais l’arbitre, je dirai que c’est un match nul. »

Francesca de Villasmundo

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