Partisan de l’Algérie française, Jean-Jacques Susini, dirigeant-fondateur de l’OAS est mort le 3 juillet à l’âge de 83 ans à Paris. Jean-Marie Le Pen et  Stéphane Ravier, le sénateur-maire FN de Marseille, notamment, ont présenté leurs condoléances « à la famille de ce héros », selon les termes de Stéphane Ravier. Jean-Jacques Susini, homme de conviction et de courage, n’a jamais cessé d’assumer son combat jusqu’au soir de sa vie, il était membre du Front national,  plusieurs fois candidat aux législatives, et il fut secrétaire départemental des Bouches-du-Rhône dans les années 1990.

Il était né à Alger le 30 juillet 1933 dans une famille d’origine corse de la classe moyenne. Sa grand-mère maternelle qui l’a élevé, Thomasine Palmieri,  institutrice, était une grande patriote et une pétainiste convaincue, elle a marqué sa jeunesse. D’une vive intelligence et de grande culture, Jean-Jacques  Susini était aussi un homme chaleureux et de grande classe à la fois.

A 16 ans il commence ses études de médecine à Alger. Dans un premier temps il commence par rejoindre le Rassemblement du peuple français de de Gaulle (RPF) avec qui il échange une poignée de main en 1951 lors d’une visite de celui-ci à Alger. Jean-Jacques Susini se retrouve étudiant à Lyon où il fonde le Mouvement national étudiant pour la défense de l’Algérie française, avec lequel il prend le maquis dans le Forez dans l’attente de la chute escomptée de la IVème république. Chute qui ne tarde pas et qui amène le bouillant jeune-homme à rentrer en Algérie où il prend la tête de l’Association des étudiants d’Algérie qu’il a fondée, tout en rejoignant le Front national français de Joseph Ortiz, le patron de la brasserie du Forum, car très vite Susini soupçonne le général de Gaulle d’insincérité vis-à-vis de l’Algérie française.

Arrêté en janvier 1960, après la Semaine des Barricades, il est incarcéré à la prison de la Santé.

Bénéficiant d’une liberté provisoire, il en profite pour s’enfuir dans l’ Espagne du général Franco, où il rencontre le général Raoul Salan, Pierre Lagaillarde, et Joseph Ortiz avec lesquels il crée l’Organisation Armée Secrète (OAS). Il retourne à Alger en 1961 lors du putsch des généraux, puis, après l’échec de cette tentative d’insurrection il fuit en Italie en juillet 1962, où il se cache pendant cinq ans sous une fausse identité. Il prendra la tête de l’OAS après l’arrestation des généraux Salan et Jouhaud. D’Italie toute proche il ne manquera pas de faire de nombreux séjours dans sa patrie, à la barbe des autorités.

Il sera condamné à mort par contumace à deux reprises. Une première fois pour soupçon d’un attentat manqué contre le président de la République, Charles de Gaulle, à Toulon, en 1964. Amnistié par le général de Gaulle en 1968 avec les autres dirigeants de l’OAS encore incarcérés, il revient en France, mais il sera encore à deux reprises incarcéré: en 1970 pour des soupçons de braquage pour lesquels  il fera 16 mois en détention provisoire avant d’être acquitté par la Cour d’assises des Bouches-du-Rhône. Il sera une fois encore arrêté puis définitivement amnistié en 1981, à la suite de l’élection de François Mitterrand. De nombreux bruits vont entourer ce personnage hors normes, entre légendes, rumeurs et réalité.

Emmanuel Macron avait reproché durant la campagne les attentats contre de Gaulle au Front national, un FN qui n’existait pourtant encore pas au moment des faits. Mais le futur président de la République qui a accusé la France comme pays colonisateur d’être coupable de crime contre l’humanité pour plaire aux dirigeants FLN d’Algérie et aspirer les voix des musulmans de France, s’est bien donné garde de rappeler les circonstances pour lesquelles de tels actes ont pu être commandités, ni à quelles horreurs ils faisaient suite, avec des trahisons répétitives des autorités françaises et des massacres des partisans de l’Algérie Française tandis que les policiers et les soldats avaient consigne de garder l’arme au pied. Les plus féroces ont été les gardes mobiles. Puis les enlèvements de blancs, sans compter les massacres épouvantables des Harkis et des pieds-noirs encore en Algérie qui n’ont pas pu gagner la métropole après le lâchage des départements d’Algérie et sont restés aux mains assassines du FLN. Emmanuel Macron, en ce sens est bien le digne successeur des porteurs de valise du FLN.

Jean-Jacques Susini était malheureusement éloigné de la Religion de ses ancêtres, souhaitons qu’auprès de sa femme Marie-Antoinette qui était aussi son avocate, il l’ait retrouvée.

Jean-Marie Le Pen qui a combattu comme soldat en Algérie lui a rendu hommage en « Une affectueuse pensée pour le décès de notre camarade Jean-Jacques Susini. Condoléances très attristées à sa famille. »

Stéphane Ravier, sénateur- maire de Marseille, candidat malheureux des dernières élections législatives à quelques voix prés, lui a, à son tour, rendu hommage : « Une pensée pour Jean-Jacques Susini, mort ce 3 juillet, qui s’est battu pour la grandeur française. Condoléances à la famille de ce héros.« 

Comme de nombreux autres responsables Front national, Stéphane Ravier n’a pas manqué, également, de rendre « hommage aux oubliés de l’Histoire, Européens et harkis, massacrés le 5 juillet 1962 à Oran, sous le regard d’un pouvoir français passif. »

emiliedefresne@medias-presse.info

 

 

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