Alors qu’il devient de plus en plus difficile de suivre les différents rebondissements de l’affaire Bygmalion, Jean-François Copé, le président démissionnaire de l’UMP, a déposé le 20 juin une proposition de loi, visant à renforcer la transparence financière de la campagne présidentielle. Il faudra attendre un peu pour avoir le détail de cette proposition car le site de l’Assemblée n’a pas encore publié le contenu. Elle intervient alors qu’on a appris samedi que Christian Jacob, président du groupe UMP à l’Assemblée, a prêté 3 millions d’euros tirés de la dotation parlementaire au parti, avec une convention, un échéancier, un taux d’intérêt et que le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone a annoncé une prochaine révision des statuts des groupes parlementaires. Il souhaite mettre fin à l’absence de contrôle sur la façon dont les groupes parlementaires utilisent leurs moyens financiers.
Cette proposition de loi peut s’apparenter à une contre-attaque de Copé alors que lui et son entourage sont fragilisés au sein du parti et qu’ils risquent d’avoir affaire à la justice. Jérôme Lavrilleux, directeur de son cabinet et député européen, sera exclu du parti vraisemblablement mardi par le bureau politique. Copé cherche sans aucun doute aussi à donner des garanties de sa sincérité. La question est de savoir s’il sera suivi par les députés de son propre parti et ceux de la majorité sur cette proposition de loi.
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !
Commentaires