Hier, le Cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin, répondait aux questions du Figaro à l’occasion de la parution chez Fayard de son livre intitulé Dieu ou rien.
Extrait de cet entretien :
LE FIGARO. – Dans votre livre, vous évoquez, à propos des discussions en cours dans l’Église sur la famille, un risque «d’hérésie» ou de «pathologie schizophrène» qui créerait une «distorsion» entre le «magistère et la pastorale». Et vous concluez: «J’affirme avec solennité que l’Église d’Afrique s’opposera fermement à toute rébellion contre l’enseignement de Jésus et du magistère». Pourquoi un tel avertissement? L’heure serait-elle aussi grave dans l’Église?
Mgr Robert SARAH.- Il y a une grande confusion aujourd’hui dans l’Église: des évêques et des cardinaux affirment des convictions personnelles qui contredisent à mon sens l’enseignement de Jésus, l’enseignement du magistère universel de l’Église, le catéchisme de l’Église catholique. Ce que j’écris là n’est pas fort. C’est une fidélité à Jésus, une fidélité à l’Évangile. Je n’ai pas l’intention d’attaquer quelqu’un ou de m’opposer à lui. Je suis du côté de Jésus et de son Évangile. Je respecte parfaitement ceux qui ont une vision différente de moi. Mais je crois que ma vision est celle de la tradition de tous ceux qui ont souffert de l’Évangile et je crois bien faire. Nous ne pouvons donc pas réduire l’Évangile au minimum! Combien sont les chrétiens qui meurent aujourd’hui au Pakistan, en Irak, en Afrique… Beaucoup défendent ainsi leur foi par le sang. L’Église d’Afrique va suivre ce témoignage pour défendre la foi avec le maximum d’énergie et de sacrifice. Si nous le faisons, c’est que l’Occident qui nous a évangélisés semble vouloir réduire au minimum les exigences de l’Évangile.
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