Jacques Toubon, 78 ans, défenseur des Droits, vient d’arriver à la fin de son mandat. À partir de 1968, il lie son destin à celui de Chirac. Son passage au ministère de l’Intérieur donne l’image d’un homme de la droite classique. Il sera notamment élu secrétaire général du RPR. Mais comme beaucoup de politiciens, il est un caméléon dont la couleur s’adapte à tous les régimes ; franc-maçon, il retombe toujours sur ses pieds quels que soient les séismes politiques ; notamment il sera trois fois ministre sous trois présidents différents. Hollande le récupère comme « défenseur des Droits ». Il quitte la vie politique en laissant une traînée puante. Il raconte au Quotidien du Médecin du 3 juillet qu’il est partisan de la suppression de la clause de conscience des médecins ; notamment en ce qui concerne l’avortement. Il trouve d’ailleurs que l’accès à celui-ci n’est pas suffisant dans la mesure où les centres d’orthogénie, passerelles vers l’avortement, disparaissent progressivement. Bien sûr il est partisan de la PMA pour tous. Il voudrait supprimer la notion immémoriale de filiation qui est exposée et défendue dans l’article VII du code civil. Pour les marxistes, l’enfant n’appartient pas à ses parents mais à la collectivité. Il faut en déduire qu’il est partisan de la grossesse pour autrui. En pratique il soutient les modifications des lois de bioéthique.
Accessit à son ralliement à l’anti-France : pour Toubon, le droit à la santé est supérieur à celui de la maîtrise des flux migratoires. Le droit de séjour ne devrait pas dépendre de l’office de l’Immigration mais des ARS (agences régionales de santé) ; lesquels sont en pleine débandade comme on l’a vu dans l’affaire du Covid-19. Autant obliger un crocodile de jouer du bandonéon. En pratique, ceux qui viennent d’un peu partout se faire soigner gratuitement aux frais du contribuable, trouveront là une autorisation définitive du droit de séjour.
Un dernier accessit à sa tromperie. Il voulait changer la doctrine du maintien de l’Ordre. En clair la police est là pour se faire casser la gueule.
Pour Toubon, le gaullisme a servi de laisser-passer en politique. Il en a profité toute sa vie alors qu’en fait il portait en lui un projet d’extrême-gauche. Il n’aura été toute sa vie qu’un épigone de l’anti-France. Il se défend de tout virage « idéologique » qui lui est reproché par ses ex-amis du RPR. Qui parmi eux se doutait qu’il trahissait ?
Jean-Pierre Dickès
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