Le gouvernement italien sonne l’alarme à propos de la baisse « apocalyptique » de la natalité du pays ; mais les critiques disent que la mesure proposée par les fonctionnaires est une manœuvre politique qui va réellement miner davantage la culture historiquement catholique de l’Italie.
Cette semaine, le ministre italien de la Santé, Beatrice Lorenzin, a appelé à augmenter les allocations familiales actuelles de 80 Euros par mois pour les familles à faible revenu et à 160 euros pour les plus bas salariés gagnant moins de 7.000 euros par an. Elle a déclaré au quotidien La Repubblica : « Si nous continuons comme nous sommes et ne parvenons pas à inverser la tendance, il y aura moins de 350.000 naissances par an dans 10 ans, 40% de moins qu’en 2010 : une apocalypse. »
En 2015, il y a eu 66.000 naissances de moins qu’en 2010. Le taux démographique couplé avec le vieillissement de la population brosse le tableau d’un pays « moribond ». Selon la BBC, 488.000 bébés seulement sont nés en Italie en 2015, « le plus bas depuis que l’Etat moderne a été fondée en 1861. » Le taux de fécondité est seulement de 1,39 enfant par femme en âge de procréer, en baisse de 1,6 par rapport à 1981.
Virginia Coda Nunziante, présidente de l’Association pour la défense de la famille considère que l’allocation accordée ne peut certainement pas inverser la tendance. Avec 150 euros supplémentaires par mois il y a tout juste de quoi payer les couches d’un nouveau né. Pour elle, il y a là une manœuvre obtuse justifiée politiquement afin de récupérer l’électorat catholique furieux par la légalisation d’une forme d’union civile (elle rappelle notre PACS) permettant l’adoption d’enfants par les homosexuels. Des allégements fiscaux pour les parents, seraient une bien meilleure façon d’aider les familles, a-t-elle ajouté.
Steven Mosher, président de l’Institut de recherche Population basé en Virginie, est d’accord. « Alors que je suis en faveur de primes à la naissance, je dois dire qu’il y a une bonne et une mauvaise manière de les attribuer. L’Italie a choisi la mauvaise direction en donnant l’aide gouvernementale à tous ceux, y compris les immigrants illégaux, qui ont un enfant à l’intérieur des frontières du pays. Cela va accélérer encore l’islamisation de l’Italie en créant un nouveau programme de gouvernement qui profite de manière disproportionnée aux immigrants et aux indigents. » Il recommande l’attribution d’un « crédit d’impôt qui ne profiterait qu’aux Italiens ayant un emploi rémunéré, et ce qui lors d’une naissance pourrait réduire le fardeau fiscal et leurs permettrait garder davantage d’un argent durement gagné. »
Virginia Nunziante a ajouté que le coût de l’éducation des enfants n’est seulement que l’un des facteurs qui contribuent au faible taux de fécondité. «Nous vivons dans une société très égoïste qui n’est pas ouverte aux grandes familles. Les gens veulent seulement profiter de la vie. Avoir un enfant est donc considéré comme un sacrifice alors qu’il est lié aux joies d’être ensemble en famille ». Elle a appelé à des politiques gouvernementales encourageant les femmes à rester à la maison et avoir des enfants, plutôt que de travailler : « Les enfants ne devraient pas être à la garderie. Ils devraient être à la maison avec leur mère.»
Que dire de ce langage de bon sens sinon que notre pays en devrait prendre de la graine ? Est-ce le rôle d’une femme de conduire des camions ou d’être CRS au lieu de s’occuper de son foyer ? Malheureusement nous sommes gouvernés par des idéologues souvent issus de l’ENA ; beaucoup d’entre eux n’ont jamais été confrontés aux réalités du travail et se moquent complètement des valeurs familiales. Autant parler à des ânes !
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