Dès son arrivée au pouvoir l’an dernier, Salvini avait décrété la fermeture des ports italiens aux débarquements des clandestins recueillis par des bateaux humanitaristes spécialisés dans la récupération, maquillée en sauvetage, de « migrants » dans les eaux territoriales libyennes.
Ce mardi 19 mars, l’Italie a donc saisi le Mare Jonio, un navire battant pavillon italien et affrété par le collectif de gauche et d’extrême gauche Mediterranea. Il était bloqué au large de l’île de Lampedusa après avoir embarqué 48 migrants à son bord en ignorant l’intervention des garde-côtes libyennes se trouvant à proximité.
Un porte-parole de la Garde-côte libyenne, l’amiral Ayoub Qassem, a dénoncé les agissements de l’ONG :
« Les gardes-côtes libyennes étaient à 5 milles du canot pneumatique en panne, et elles étaient en mesure de récupérer en toute sécurité toutes les personnes à son bord. L’intervention de l’équipage du bateau de l’ONG Mediterranea n’était pas nécessaire et a été un prétexte. »
Et ajoute-t-il :
« Nous ne comprenons pas pourquoi il a voulu prendre lui les migrants à tout prix, même s’ils étaient dans les eaux libyennes. A notre demande d’éclaircissements, l’ONG a expliqué que les migrants se trouvaient en danger mais cela n’est pas vrai, puisqu’il ne s’agissait pas d’un naufrage mais d’une panne de moteur. »
Enfin Qassem souligne :
« Les ONG font obstacle aux opérations de sauvetage par intérêt certainement pas humanitaire. »
De son côté le ministère de l’Intérieur italien a rappelé sa ligne de conduite consistant à fermer les ports et a demandé l’arrestation des contrevenants :
« Si un citoyen force un barrage de la police ou des carabiniers, il est arrêté. Je compte bien que cela se produise. »
Hier, Matteo Salvini a donc confirmé l’arrestation des membres d’équipage du Mare Jonio :
« Les douanes sont en train de procéder à la saisie du navire Mare Jonio, c’est pourquoi elles l’escortent actuellement dans le port de Lampedusa », « les interrogatoires des membres d’équipage pourraient avoir lieu dans les prochaines heures. »
Matteo Salvini s’est félicité de l’action gouvernementale :
« Parfait. Désormais il y a en Italie un gouvernement qui défend les frontières et fait respecter les lois, surtout aux trafiquants d’êtres humains. »
Francesca de Villasmundo
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