Droit du sol. Droit du sang. Deux conceptions de la nationalité diamétralement opposées mais qui déterminent le futur d’une nation, de son peuple, de sa civilisation. Pour les activistes internationalistes no border et immigrophiles qui pullulent dans les couloirs des ministères et les caves du Vatican, le droit du sang est un archaïsme, une vieillerie, une loi primitive à abattre comme les frontières et les nations qu’ils ont en sainte horreur.

La dernière déclaration du pape François au sujet des migrants fait polémique en Italie : parmi les différentes directives favorables aux clandestins qu’il voudrait voir appliquer par les pays de destination, il plaide pour le droit du sol pour leurs enfants. Or cette question fondamentale de la nationalité divise actuellement les Italiens. Le gouvernement de gauche au pouvoir dans la péninsule veut abroger l’actuelle loi de nationalité fondée sur le droit du sang pour la remplacer par une loi basée sur le droit du sol. Nombreux sont pourtant les Italiens qui s’y opposent, particulièrement dans les circonstances de l’invasion migratoire qu’ils subissent. Les politiciens au pouvoir en Italie peuvent donc se féliciter d’avoir un allié de poids en le médiatique pape François.

« Dans le respect du droit universel à une nationalité, celle-ci doit être reconnue et opportunément assurée à tous les enfants à la naissance, a en effet déclaré El papa argentin dans son message publié ce lundi 21 août, à l’occasion de la Journée mondiale du migrant et du réfugié, le 14 janvier prochain. L’apatridie dans laquelle se trouvent parfois des migrants et des réfugiés peut être facilement évitée à travers « une législation sur la citoyenneté conforme aux principes fondamentaux du droit international » 

Cette déclaration a fait l’effet d’une bombe politique. Et a déchaîné une levée de bouclier de la part des tenants d’une ligne plus nationaliste. Le pape, qui n’avait pas voulu en son temps se positionner par rapport à la loi Cirinnà sur les unions civiles pour les personnes de même sexe, en usant de l’excuse fallacieuse qu’il ne se mêle pas de la politique intérieure des pays,  prend ouvertement position pour le droit du sol désiré par les partisans mondialistes de l’immigration ouverte dont est Gentiloni, l’actuel président du Conseil italien.

Quand il s’agit donc de rappeler aux Etats, comme l’Eglise en a le devoir et l’autorité, l’immuable doctrine catholique par rapport aux nouvelles lois et mœurs contraires à la loi naturelle et divine, le pape François est aux abonnés absents. Mais quand il s’agit des « migrants et des réfugiés » il sait faire entendre sa voix apostolique !  Ses convictions sur le sujet ne sont cependant pas magistérielles mais tout-à-fait personnelles bien qu’il les dépeigne comme dérivant de la doctrine sociale de l’Eglise, celle-ci étant elle-même soumise, si on le comprend bien, à un droit universel et international, rejeton pourtant de la Déclaration maçonnique des droits de l’homme et du citoyen.

Matteo Salvini, le chef de la Ligue du Nord, parti qui défend une ligne identitaire et se bat contre l’invasion migratoire, a réagit au quart de tour sur son compte twitter devant cette ingérence bergoglienne dans des affaires intérieures de l’Etat italien :

«  Pape François : Oui au droit du sol. Si vous voulez l’appliquer dans votre Etat, le Vatican, faites toujours. Mais comme catholique je ne pense pas que l’Italie puisse accueillir et maintenir le monde entier. A Dieu ce qui est à Dieu. A César ce qui est à César. Amen. #stopinvasion ».

D’autres hommes politiques ont fustigé ce message bergoglien qui soutient l’initiative du gouvernement Gentiloni : sur le droit du sol, écrit un membre de Forza Italia,

« j’invite ironiquement Gentiloni à aller de l’avant. Il se fera du mal, ce sera le dernier acte masochiste de la gauche. C’est incompréhensible comment dans une Europe sous la menace du fondamentalisme islamique on puisse  s’aventurer sur la question de élargissement de la citoyenneté, dans un pays qui par ailleurs la concède, avec les actuelles lois, à plus de 200 000 personnes chaque année. »

C’est encore plus incompréhensible que le pape, qui se doit de protéger les chrétiens et la civilisation chrétienne en Europe, puisse envisager « cet élargissement de la citoyenneté » à des enfants pour la majeur partie de religion musulmane. Avec François, le Grand Remplacement est en marche rapide. Jorge Maria Bergoglio démontre une nouvelle fois que si les catholiques, la civilisation chrétienne, la survivance des nations européennes, de même que la doctrine traditionnelle d’ailleurs, sont les derniers de ces soucis, au contraire il sait user de son office ecclésiastique et de son aura médiatique pour aider « migrants et réfugiés » de toutes confessions, mœurs et coutumes à s’installer définitivement sur le Vieux Continent.

Sa praxis procède du progressisme intellectuel qui l’anime en tout domaine : tout comme il est un clerc inconditionnel de la pratique de l’œcuménisme religieux moderniste, relativiste et indifférentiste, il est un adepte de son équivalent politique, l’idéologie internationaliste socialo-humanitariste, plurielle, multiculturelle, multi-religieuse, qui veut abattre toutes les frontières, les nations, les religions, les différences… L’unité dans la diversité est le cri de guerre lancé à la société traditionnelle par l’œcuménisme et le mondialisme, concepts chers au pape François. Ce sont bien les deux faces d’une même idéologie révolutionnaire qui, dans l’illusion de recréer une fraternité humaine paradisiaque, œuvre à fabriquer un monde nouveau pour une nouvelle humanité, un meilleur des mondes sans Dieu catholique mais où le diable, père des faux dieux qui y règnent en maîtres, est roi !

Francesca de Villasmundo

 

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