Scènes d’altercations féroces et de disputes au Sénat italien où se discute actuellement la fameuse loi de nationalité Jus Soli. Les politiciens Italiens ne dérogent pas à leur réputation d’être des aficionados de la Comedia dell’arte ! Pourtant le sujet est important et des plus sérieux.
La loi sur la nationalité en vigueur pour l’instant sur le sol italien est basée sur le « jus sanguinis », c’est-à-dire le droit du sang. Le droit du sol ne s’applique pas comme en France. Aussi le statu juridique des enfants, fils d’immigrés, qui naissent en Italie, dépend de la condition de leurs parents : ces derniers peuvent obtenir la nationalité italienne, qu’ils pourront alors transmettre à leurs enfants, s’ils démontrent 10 ans de résidence légale en Italie.
Actuellement donc, les mineurs résidents en Italie de parents étrangers n’ont pas automatiquement la nationalité italienne. Ils représentent une population d’environ 1 million dont plus de 650 mille sont nés sur le territoire italien. Le 13 octobre 2015, la Chambre des Députés avait approuvé le Jus Soli qui consent aux fils d’immigrés nés ou élevés en Italie de devenir Italiens mais depuis le texte était resté dans les tiroirs de la Commission des Affaires constitutionnelles du Sénat. Sur proposition du Parti Démocrate, toujours à la pointe des innovations progressistes favorisant la mort de l’Italie, elle est ressortie des dossiers afin d’être discutée et votée en ce milieu du mois de juin, bien que son étude par la Commission ci-nommée n’ait pas encore été terminé.
Le Sénat est devenu pour l’occasion une arène de batailles : la discussion dans l’hémicycle a donné lieu hier, jeudi 15 juin, à des protestations vigoureuses, des cris et des coups. Les sénateurs de la Ligue du Nord ont décidé de s’opposer énergiquement, et même physiquement, à cette nouvelle loi : assistés de pancartes sur lesquelles est écrit « Stop à l’invasion », « No Ius Soli », ils ont manifesté bruyamment leur désapprobation :
« Avant les Italiens. Stop à l’invasion. »
Ce qui n’a pas eu l’air de plaire à leurs opposants immigrophiles qui ont tout fait pour les faire taire et leur arracher leurs affichettes, tout en leur balançant au visage l’insulte qui tue : « Fascistes ». D’où des empoignades musclées. Deux sénateurs ont fini blessés, l’un ayant même du être emmené à l’infirmerie du Sénat…
En ces temps d’invasion de l’Italie par des milliers de clandestins issus de populations extra-européennes, de culture et religion totalement étrangères à la civilisation italienne, un tel changement de la loi de nationalité signerait la mort du peuple italien : c’est « un attentat à l’intégrité du peuple italien » proclame de son côté le Mouvement National de Gianni Alemanno et Francesco Storace, soutenu par les mouvements identitaires Rive Droite et Patrie.
« La Jus Soli n’est pas l’énième loi mal faite. C’est une loi dangereuse, souligne Gianni Alemanno. Nous sommes au beau milieu d’une invasion de clandestins et le Parlement, au lieu d’étudier les formes et les moyens pour freiner l’immigration illégale, approuve des lois qui incitent aux traversées et aux débarquements.» « Il s’agit, continue-t-il, d’une preuve de la totale déconnexion du Parlement par rapport aux concitoyens, l’évident manque de considération envers un pays qui n’arrive plus à gérer ce problème énorme. »
Les nationalistes italiens en appellent donc à une mobilisation de toute l’opposition parlementaire pour
« empêcher l’approbation d’une loi qui dénature l’identité du peuple italien, facilite l’obtention de la citoyenneté italienne, achève un processus de substitution ethnique qui avance depuis des années, remet en cause la sécurité et la légalité. »
Francesca de Villasmundo
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