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Italie – « La visite en Israël est une étape obligée pour qui veut entrer au gouvernement »

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Matteo Salvini, le leader du parti italien La Lega Nord très anti-immigration, s’est rendu en Israël ces derniers jours pour sa première visite officielle. Il y a rencontré différents hommes politiques.

L’homme politique de gauche et journaliste italien, qui est également connu pour être un dissident de la pensée unique, Giulietto Chiesa, a commenté pour IntelligoNews cette visite. Féroce et si vrai ! Et si comparable à la politique française….

« Question : Salvini va en Israël. Une manœuvre étudiée ?

Giulietto Chiesa : Oui. Israël est une étape obligatoire pour qui, en Italie, veut rentrer au gouvernement. Ou y retourner, dans le cas de Salvini. Israël est une étape décisive. Rappelons-nous le voyage de Fini…Il n’y a pas à dire, Israël joue un rôle décisif dans la politique italienne.

Q : Entendez-vous dire par là que si Salvini ne va pas en Israël et a la possibilité de devenir premier, Israël peut mettre son veto ?

G. C. :  Je ne sais pas si on peut parler de veto, mais sûrement il y aurait des pressions. C’est l’expérience qui nous le dit. Israël a une importance décisive. D’une façon ou d’une autre, il faut payer.

Q : Vous avez cité Fini. Qui a été accusé d’avoir trahi une histoire qui, cependant, avait aussi  un courant philo-palestinien. La Ligue a toujours été philo-israëlienne, donc les choses sont un peu différentes, non ?

G. C. : Il faudrait vérifier si la Ligue a toujours été philo-israëlienne, parce je n’en suis pas sûr mais, même en admettant que ce soit ainsi, le point important c’est que maintenant Salvini estime ce voyage nécessaire. Et cela n’est pas fortuit.

Q : Sur la Russie, la Syrie et tant d’autres arguments, Salvini avait des opinions hétérodoxes, au sein de la politique italienne. Changera-t-il maintenant de positions ?

G. C. : Probablement oui. Il faut suivre dorénavant ses déclarations, il y a tellement de façons de se compromettre et certainement Israël a des requêtes très élevées. Il faut attendre et voir quelles marges de liberté il a conservées. Mais si tu fais une visite de ce genre tu dois savoir, et j’espère qu’il le sait, que tu devras faire des compromis. Ensuite il y a des compromis entiers ou partiels. C’est pour cela que maintenant il va falloir étudier les prochains mouvements de Salvini.

Q : Pardonnez-moi, mais alors il n’est pas possible d’aller en Israël, écouter ce que les Israéliens ont à dire, avoir une confrontation loyale et revenir sur les mêmes positions avec lesquelles on est parti ? Une visite comme celle-ci doit-elle toujours être lue dans une perspective conspirationniste ?

G. C. : C’est très difficile d’avoir une confrontation loyale avec Israël, qui a des exigences pré-politiques et a-politiques. C’est difficile de se confronter avec un état théocratique… »

Francesca de Villasmundo

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