Les vieilles lunes de l’idéologie immigrationniste ont la vie longue, le coronavirus n’aura pas eu leur peau, tout au contraire. Le gouvernement Conte, en Italie, a prévu la régularisation d’au moins 200 000 clandestins, travailleurs au noir.
« Il y aura la régularisation des travailleurs domestiques, des soignants et des travailleurs agricoles qui est nécessaire et juste car il y a une pénurie de main-d’œuvre et cela contribuera également à faire ressortir le travail illégal » a déclaré le ministre italien de l’Economie Roberto Gualteri.
La mesure concernera donc les travailleurs sans papiers qui, selon le projet, sont employés dans les secteurs de « l’agriculture, de l’élevage et de la zootechnie, de la pêche et de l’aquaculture, de l’assistance aux personnes souffrant de pathologies ou de handicaps, du travail domestique ».
D’après ce que l’on peut lire dans le projet publié il y a deux jours par Agi, la proposition prévoit deux solutions. D’une part, ce sont les employeurs qui peuvent faire ressortir les travailleurs au noir Italiens ou étrangers signalés en Italie avant le 8 mars. Dans ce cas, selon Sole24ore, il semble qu’une demande doit être faite entre le 1er juin et le 15 juillet, en payant 400 euros par travailleur. D’autre part, les travailleurs étrangers avec un permis de séjour expiré pourront demander un permis temporaire pour chercher du travail. Dans ce cas, la contribution s’élèverait à 160 euros.
Il pourrait y avoir 600 000 personnes qui seraient ainsi régularisées par ces dispositions. Selon le gouvernement italien, les immigrants irréguliers en Italie « sont environ 600 000 et vivent dans des quartiers informels, sous-payés et souvent exploités de manière inhumaine ».
Les « ressortissants étrangers contre lesquels une mesure d’expulsion a été prononcée » ou qui « sont dénoncés, également sur la base des accords ou conventions internationaux en vigueur pour l’Italie » sont exclus de la régularisation. Ainsi que le clandestin qui est considéré comme « une menace pour l’ordre public ou la sécurité de l’Etat ».
L’annonce de l’accord sur la régularisation des migrants et des travailleurs sans papiers a déclenché des protestations. « Au lieu de garantir un emploi aux millions d’Italiens au chômage et aux nombreux immigrés réguliers et respectables présents en Italie, le gouvernement pense à une régularisation maximale pour des milliers d’immigrants illégaux » a déclaré le chef de la Ligue, Matteo Salvini, avant d’ajouter :
« Pas même un euro pour les nouveaux chômeurs, pour les astreints à la TVA et les commerçants, mais argent et contrats pour les immigrants illégaux »
Et il promet :
« Nous ferons tout ce que la démocratie permet pour éviter cette énième honte. »
Protestations également du chef de groupe des Fratelli d’Italia à la Chambre, Francesco Lollobrigida, qui au parlement a déclaré:
« Avec la faveur de la nuit, alors que les Italiens attendaient que quelqu’un travaille pour eux pour relancer notre économie et pour soutenir les entreprises et les familles, le gouvernement dirigé par Conte régularise des centaines de milliers d’immigrants. C’est la réponse du gouvernement à la crise économique provoquée par le Covid. »
Et il a conclu:
« Fratelli d’Italia fera tout pour les arrêter. »
Francesca de Villasmund
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