« Que madame le juge me permette une ironie : ce que le voleur n’avait pas réussi à voler quand il était vivant, le juge le lui a donné, en complétant le vol à la famille, par une belle rente à ses familiers, avec l’accident qui lui est arrivé sur son « lieu de travail. »

C’est avec cette ironie désabusée que l’évêque de Chioggia, monseigneur Adriano Tessarollo, s’adresse à la juge Beatrice Bergamasco qui vient de condamner durement un buraliste de Padoue qui avait tiré sur un cambrioleur dévalisant son magasin, en le tuant.

Pour l’évêque « si la loi et qui la représente ont le devoir d’éduquer à l’utilisation proportionnée de la force en légitime défense, il ne faut pas non plus courir le risque  de transmettre un message du genre : violents, cambrioleurs, vandales, continuez tranquillement votre criminelle activité, de toute façon ici vous êtes protégés par la loi, parce que personne doit vous faire du mal pendant que vous êtes dans l’exercice de votre travail. »

Monseigneur a rappelé que le bon sens commun des gens « a trouvé disproportionner la condamnation à 2 ans et 8 mois de prison et 325 mille euros de dédommagement aux familiers » infligées au buraliste. « Le bon sens des gens part d’un autre point de vue : un père de famille, un entrepreneur, un travailleur, qui est chez lui, travaillant ou dormant, a le droit de ne pas voir violer sa maison, y compris son activité, voler ses biens, menacer sa tranquillité et celle de ses familiers. » a continué monseigneur dans son intervention sur l’hebdomadaire diocésain Nuova Scintilla.

Parce que la vie des personnes n’est pas seulement physique « mais aussi un ensemble de conditions, et toutes doivent être respectées et protégées : certaines valeurs sont autant importantes que la vie physique et il serait temps qu’elles soient considérées dans les appréciations des juges. »

La prise de position ferme de l’évêque a déchaîné une polémique chez les bien-pensants, si désintéressés avec les biens d’autrui et si compréhensifs pour les malhonnêtes, voleurs, violeurs, assassins, mais si impitoyables et insensibles envers le pauvre père de famille, travailleur et honnête, qui se retrouve en prison pour avoir défendu ses biens !

C’est ainsi que va le monde en ces temps de barbarie humanitariste-philantropique !

Francesca de Villasmundo

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