Pas tous les curés italiens ne soutiennent la prise de positon de la Conférence épiscopale italienne en faveur de l’obtention de la nationalité par le droit du sol.
« Qui veut faire peur aux Italiens ? Et pourquoi ? Qui essaye par tous les moyens d’instiller l’idée que notre civilisation n’est plus bonne et « contagieuse » ? »
C’est pas ses mots que le directeur du quotidien des évêques italiens, Avvenire, commence un article promouvant l’adoption par l’Italie du droit du sol à la place du droit du sang en matière de la nationalité.
Une position immigrophile qui divise les catholiques italiens et leurs curés. Si Avvenire fait sienne la ligne de la CEI et de Jorge Maria Bergoglio, Don Paolo Pizzuti, curé de la paroisse Saint-Joseph de Copertino du diocèse de Rome, a fait connaître son aversion pour cette proposition. Sur Facebook il a écrit :
« Désole c’est faire de la politique. Aujourd’hui aucune distribution d’Avvenire dans la paroisse. Ce n’est pas le rôle du quotidien italien d’intervenir sur les questions administratives. Dans cette question aucune valeur fondamentale n’est mise à mal ».
Dans de nombreuses paroisses italiennes Avvenire n’a donc pas été diffusé ce dimanche.
« Moi-aussi, affirme un autre prêtre, je n’ai pas distribué Avvenire pour le même motif ».
Un prêtre romain a même le courage d’annoncer le boycottage du quotidien sur la page Facebook d’Avvenire :
«Stupéfait par la première page d’aujourd’hui, scandaleuse propagande pour le droit du sol. Mais uniquement pour les unions civiles l’Église ne fait pas de politique ? Ce dimanche les copies d’Avvenire je les ai laissées dans la sacristie pour éviter que les gens ne soient scandalisés par le journal des évêques…»
Le porte-parole du mouvement italien Génération famille, Filippo Savarese, s’insurge lui-aussi contre cette prise de position pro-immigration du journal des évêques italiens complètement à la remorque de la gauche socialo-radicale italienne : Avvenire est coupable « de deux poids deux mesures » puisque « il n’y a pas eu une page comme celle-là sur les unions civiles ! Choix éditorial libre. Mais alors libres, nous le sommes tous ».
Certains fidèles évoquent la ligne éditoriale « complètement déviée ».
Le fait est que les catholiques italiens sont nombreux à être hostiles au droit du sol, probablement plus que ceux qui y sont favorables. Le motif est clair : en général ils estiment que cela entraînera une « substitution religieuse » dans les prochaines décennies avec « la transformation » en Italiens de centaines de milliers de musulmans. Ils ne croient pas ou plus en la fameuse politique d’intégration défendue bec et ongles par le pape François et les évêques. L’échec en est patent partout en Europe !
Francesca de Villasmundo
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