A l’époque où le rideau de fer existait encore, André Laignel était déjà maire d’Issoudun (il l’est depuis 1977). Son ouverture d’esprit à géométrie variable et sa petite taille lui avait le sobriquet suivant : « le nain sectaire ». Après la victoire de la coalition socialo-communiste en 1981, la gauche était déjà bouffie d’orgueil. Plus qu’en 1936 mais moins qu’en 2012. Laignel fut l’auteur de cette fameuse envolée (qui lui valut le dit sobriquet), symbole de l’arrogance de la gauche : « Vous avez juridiquement tort parce que vous êtes politiquement minoritaires ». Je laisse imaginer les réactions si une telle phrase avait été prononcée par Steeve Briois ou Jacques Bompard…
A force de semer la haine, on en récolte tôt où tard les funestes moissons. Lors de la semaine du 21 mai, une tension très palpable frappa la sous-préfecture de l’Indre, avec notamment 21 voitures incendiés dans le centre-ville, notamment à proximité de l’hospice Saint-Roch. Dans une conférence de presse tenue le 29 mai, l’édile socialiste assura même qu’un « coup de feu a été tiré sur son domicile dans la même période. Par les incendies le ou les auteurs ont clairement voulu instaurer un climat d’insécurité (…) en ciblant le maire, ils ont souhaité – que ce soient les mêmes personnes ou d’autres – ajouter à la déstabilisation générée par les feux de voitures, l’intimidation du premier magistrat. Si je ne m’exprime que maintenant, c’est à la demande de la gendarmerie et afin de ne pas nuire à l’enquête. Si j’avais pu avoir un doute sur la conduite à tenir pour l’avenir, il serait levé : j’accomplirai (…) ma tâche avec détermination, fermeté et sans rien changer aux objectifs sur lesquels je me suis engagé. Rien ni personne ne me fera dévier et encore moins renoncer ». Le même jour, il déclara dans un tweet : « Ma déclaration suite au coup de feu tiré sur mon domicile. Face à cette tentative d’intimidation, il n’y a pas d’autres choix : l’unité et la fermeté. Tous ceux qui souhaitent mettre à mal le vivre-ensemble à Issoudun me trouveront sur leur chemin. » Et le PS de renchérir : « Le PS condamne avec la plus grande fermeté la tentative d’intimidation à l’encontre d’André Laignel suite à sa prise de position contre les actes de violence commis dans sa commune. Nous apportons notre soutien au maire d’Issoudun et à ses proches.»
André Laignel assure que c’est la première fois en plus de quarante ans de vie politique qu’il est la cible d’un tir sur son domicile, et qu’il ne se sentait pas particulièrement menacé ces dernières semaines. Il a porté plainte à la gendarmerie et bénéficie d’une protection particulière à compter du 1er juin. Affaire à suivre… Ou pas.
Hristo XIEP
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