Un article effarant du Times of Israël évoque les difficultés des associations de lutte contre la pédophilie juive – notamment dans la diaspora – face à certains rabbins et à la « politique du retour » qui permet aux pédophiles de trouver en Israël un refuge contre les poursuites…
Il est clair que le premier souci de ces rabbins – notamment ceux des sectes orthodoxes et ultra-orthodoxes – est de minimiser les actes pédophiles et de cacher cette situation au motif que la révélation des cas multiples de pédophilie juive est susceptible de porter atteinte à l’image de la communauté…
Depuis 2006 un groupe de juifs essentiellement américains s’est constitué sous l’acronyme JCW :
http://www.jewishcommunitywatch.org/
Ses membres, officiellement reconnus comme association de défense des enfants à partir de 2011, dénoncent et surveillent les pédophiles de la communauté et enquêtent auprès des victimes…
Les révélations du JCW sont accablantes.
On remarquera (qualification intentionnelle ou mauvaise traduction ce dont les articles israéliens « francophones » sont coutumiers) que ces militants de la protection de l’enfance sont ici qualifiés d’activistes !
“Les statistiques globales établissent qu’un enfant sur cinq est victime d’abus avant l’âge de 18 ans. C’est vrai pour les Etats-Unis, c’est vrai pour Israël et c’est vrai pour l’Australie”, explique Manny Waks. “Seulement 30 % des victimes font part un jour de ce qu’elles ont subi, et, en moyenne, il leur faut 20 ans pour parvenir à en parler ».
« Les activistes des droits de l’enfant affirment qu’il existe une sombre faille législative qui permet aux pédophiles juifs de fuir de manière effective les contrôles décidés par les tribunaux dans leurs propres pays et autorise ces derniers à venir s’installer en Israël avec une ardoise vierge. »
Dès que les militants de JWC ont connaissance de l’alya d’un pédophile avéré, ils multiplient les communiqués sur les réseaux sociaux israéliens pour avertir les familles de l’arrivé de l’individu ciblé dans leur ville…
Dans un effort basique visant à mieux appréhender cette question, les militants et les parents concernés commencent à organiser des campagnes de sensibilisation sur les réseaux sociaux, émettant des “avertissements” par texto, sur Twitter et sur Facebook en direction des parents dans les quartiers où s’installent des pédophiles condamnés ou présumés.
Ce qui n’est du goût desdits pédophiles : ces initiatives non-réglementées conduisent à des plaintes dûment suivies par la justice, déposées par des pédophiles, à l’encontre de ceux qui dévoilent ainsi publiquement leur nature, surtout si ce sont des rabbins :
« Le Rabbin Yakov Horowitz, est ainsi poursuivi par un délinquant sexuel coupable d’avoir abusé d’un enfant, Yona Weinberg. Horowitz est un fondateur de la Yeshiva Darchei Noam de Monsey et directeur du Center for Jewish Family Life. »
« Le 24 novembre, le Tribunal de District de Jérusalem a tenu sa toute première audience procédurale dans l’affaire opposant un pédophile, Yona Weinberg, qui avait été condamné, à l’activiste des droits de l’enfant Yakov Horowitz. Horowitz avait tweeté un avertissement aux parents du quartier Har Nof de Jérusalem après que Weinberg s’y soit installé.
Dans cette plainte, Weinberg, originaire de Brooklyn à New York, accuse Horowitz de diffamation et de calomnie en encourageant les parents à le traiter comme “un terroriste armé d’une machette ». (sic!)
Toutefois, les militants spécialistes des violences envers les enfants disent que ces mises en garde via les réseaux sociaux sont justifiées, plus particulièrement dans le cas d’Israël.
« L’observatoire Jewish Community Watch indique que 32 pédophiles figurant dans sa base de données ont quitté leurs pays dans le monde entier pour s’installer en Israël au cours de la dernière décennie. En comparaison, au cours de la même période, il n’a enregistré que 12 cas de pédophiles Juifs ayant fui de la même façon à l’étranger dans des pays autres qu’Israël. »
Et de poursuivre :
« Dans les communautés juives très denses, en particulier parmi les ultra-orthodoxes, une méfiance naturelle face aux autorités et des traditions de problèmes conservés « au sein des communautés » signifient que les allégations concernant des violences peuvent émerger bien avant que les victimes n’aient effectivement recours à la loi. Ce qui offre aux prétendus pédophiles une amplitude de temps importante pour fuir en Israël et demander l’alyah. »
C’est donc là que l’influence de certains rabbins est déterminante et des plus pernicieuses…
“L’éducation à ce sujet dans le monde Haredim est manquante. Il y a de graves lacunes”, commente Manny Waks, qui a grandi dans la communauté ‘Habad de Melbourne et a été victime d’abus à la Yeshiva de la ville australienne.
Waks vient de publier son premier livre intitulé « Who Gave you Permission? Story of a Child Sexual-Abuse Survivor Who Fought Back » sur l’histoire de sa propre lutte en tant que rescapé de violences sexuelles.
Le titre provient d’une admonestation pleine de colère adressée, à la synagogue de la Yeshiva de Melbourne, au père de Manny Waks : « Qui vous a donné la permission d’en parler à qui que ce soit ? »
Une mentalité rabbinique qui se passe de commentaires !
« Ils font venir sans cesse des professeurs dans les yeshivas sans aucune vérification préalable. Le gouvernement israélien doit se pencher sur ce problème pour le gérer, parce que c’est une injustice faite aux victimes et cela représente un danger pour les enfants israéliens ».
Un combat pour les enfants contre la pédophilie et ses sympathies rabbiniques qui n’est donc pas gagné, surtout en Israël!…
Claude Timmerman
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !