Ce samedi 7 octobre 2023 a eu lieu une attaque surprise depuis la bande de Gaza, après une semaine de haute tension entre Palestiniens et Israéliens. La réponse israélienne sera, est, très dure.
Depuis la bande de Gaza, le groupe terroriste Hamas a lancé une attaque surprise contre Israël
Depuis la bande de Gaza, le groupe islamiste et terroriste Hamas a lancé, le samedi 7 octobre 2023, une attaque surprise contre Israël. En plus de la pluie de missiles habituelle, qui réitère la dynamique habituelle des affrontements précédents, un nombre indéterminé de militants pour la cause palestinienne ont réussi à s’infiltrer sur le territoire israélien et à prendre des civils en otages, ce qui ne s’est jamais produit dans le passé.
Un échec de l’armée israélienne et des renseignements, le Mossad, difficile à expliquer, notamment parce que Gaza est la frontière la plus contrôlée au monde, tandis que les renseignements israéliens se sont infiltrés profondément dans la bande et a depuis longtemps des contacts secrets avec l’ennemi.
Les dirigeants du Hamas ont déclaré que la déclaration de guerre faisait suite à de nombreuses provocations au cours de la semaine dernière contre la mosquée al Aqsa, qui ont atteint leur paroxysme lorsque des milliers de Juifs ultra-orthodoxes ont envahi le complexe du plus grand lieu de culte sacré des musulmans pour célébrer la fête de Souccot.
La tension a été aggravée ces dernières semaines par les épisodes de violences de colons juifs contre les Palestiniens
La tension a été aggravée par les épisodes de violences enregistrés ces derniers jours, notamment la nouvelle incursion de colons israéliens dans la ville palestinienne de Hawara, déjà horriblement dévastée en février dernier.
Pourtant, ce sont des choses qui appartiennent à la normalité sous le gouvernement actuel de l’État israélien, où le conflit israélo-palestinien en cours, le régime dur auquel sont soumis les Palestiniens et la réaction violente de ces derniers se croisent avec la vague d’ultra-orthodoxe juifs qui s’est répandue dans tout le pays, parvenant à s’assurer les leviers du pouvoir.
Personne ne s’attendait donc à une réaction aussi dure et incisive de la part des milices islamistes de Gaza, comme en témoigne la surprise des médias israéliens. Jamais Israël n’a été aussi blessé, de sorte que ce qui se passe ces derniers jours apparaît comme le prélude à un massacre palestinien plus vaste.
Le Premier ministre Netanyahu, qui semblait en grande difficulté ces derniers temps, à la fois en raison des dures protestations de rue contre sa réforme judiciaire et des critiques internationales murmurées à l’encontre de son gouvernement de coalition avec les ultra-orthodoxes juifs qui souhaitent le grand Israël et la disparition de la Palestine, voit soudain le pays se réunir autour de lui et pourrait même se mettre à la barre d’un gouvernement d’unité nationale. Même la communauté internationale, elle aussi surprise par l’attaque, se rallie autour d’Israël et de son leader.
Cette attaque du Hamas profite au Premier ministre Netanyahu, en grande difficulté ces derniers temps, qui voit soudain le pays se réunir autour de lui
Les victimes, les blessures subies par Israël ces derniers jours, ainsi que l’extrémisme de certains de ses dirigeants politiques, laissent présager une réponse très dure.
Pour le moment, cela ne sert à rien de faire des prédictions. De nombreuses variables entrent en jeu, notamment la possibilité que le conflit s’étende aux Palestiniens de Cisjordanie. Ce qui s’est passé, d’une certaine manière, rappelle la tragédie de l’attaque japonaise sur Pearl Harbor, une attaque dont le gouvernement états-unien de l’époque était au courant et qu’il a laissée se perpétrer, ce qui lui donna ensuite un motif d’entrer officiellement en guerre.
Il est donc en effet possible que le Mossad, l’agence de renseignements la mieux renseignée du monde, était au courant et a laissé cela se produire. En réalité, une crise profite désormais à tout le monde. Aux Palestiniens, autrement condamnés à un lent et inexorable génocide. Aux Israéliens qui savaient sûrement. Une crise de ce genre rassemble la société sioniste que, il y a quelques semaines encore, certains définissaient comme au bord de la guerre civile. Alors, imaginez si un missile tombait accidentellement sur la mosquée Al Aqsa et la détruisait « accidentellement »…
Cette nouvelle crise au Proche-Orient profite à tout le monde…
A l’Iran qui assume un rôle de leader régional, brûlant d’emblée tous les autres (même s’il risque des représailles d’Israël qui pourraient même être nucléaires).
A la Russie qui est largement agacée par les bombardements sur la Syrie (il y a deux jours, 100 soldats syriens tués) et le soutien d’Israël à tous ses ennemis ; et qui de toute évidence le savait et a laissé cela se produire.
Aux Etats-Unis qui voient ainsi une possibilité de fracture au sein des BRICS mais aussi les regards se détourner du fiasco ukrainien et de leur largage de Zelensky.
Chacun a son intérêt et, comme toujours, chacun est convaincu qu’il peut gérer les crises et ne pas trop les faire dérailler.
Cependant, quoi qu’il en soit de ces calculs humains de politiciens cyniques, le risque d’explosion au Proche-Orient avec des implications mondiales, véritable poudrière depuis des décennies sur fond de guerre territoriales et de religion, n’en est pas moins évident.
Francesca de Villasmundo
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