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Israël : la feuille de route pour « frapper l’Iran »

Benjamin Netanyahu et la guerre contre l'Iran
Benjamin Netanyahu et la guerre contre l’Iran

Un responsable du Département d’État qui dévoila les liens entre les États-Unis et Daesh révèle une feuille de route d’Israël pour « frapper l’Iran ». C’est ce qui ressort des articles du New York Times et du Wall Street Journal.

Israël définit une stratégie de guerre en représailles contre l’Iran

De hauts responsables israéliens, dont des ministres et le Premier ministre Benjamin Netanyahu, se sont réunis jeudi pour définir une stratégie de guerre en représailles d’Israël contre l’Iran, selon le New York Times, citant deux responsables qui ont requis l’anonymat en raison du caractère privé des discussions. Cette décision fait suite aux bombardements iraniens contre Israël au début de la semaine dernière, impliquant jusqu’à 200 missiles balistiques et hypersoniques. Cette escalade des représailles pourrait se transformer en un conflit beaucoup plus vaste et en expansion à travers le Moyen-Orient.

Le New York Times a cité des responsables israéliens, qui ont averti que les prochaines représailles aux tirs de roquettes de la semaine dernière « seront plus sévères ». Le président Biden s’est entretenu avec Netanyahu cette semaine, sa première conversation depuis des mois, au sujet des représailles imminentes d’Israël contre l’Iran.

Plus tôt jeudi, des journalistes des grands médias à l’extérieur de la Maison Blanche ont demandé à Biden s’il soutiendrait l’attaque israélienne contre les installations critiques d’exportation de pétrole de l’Iran. Le président a déclaré : « Nous en discutons. »

Les avions à réaction de Tsahal (F-35) pourraient ainsi toucher en premier la capacité de l’Iran à exporter du pétrole brut et des produits énergétiques bruts

Le 27 septembre, Netanyahu avait déclaré à l’Assemblée générale de l’ONU :

« La malédiction du 7 octobre a commencé lorsque le Hamas a envahi Israël depuis Gaza, mais elle ne s’est pas arrêtée là. Israël fut bientôt contraint de se défendre sur six autres fronts de guerre organisés par l’Iran. »

Les avions à réaction de Tsahal (F-35) pourraient ainsi toucher en premier la capacité de l’Iran à exporter du pétrole brut et des produits énergétiques bruts. Israël envisage ainsi des attaques contre des sites énergétiques iraniens malgré les objections de Biden et les pics pétroliers probables.

David Asher, chercheur principal à l’Institut Hudson et ancien responsable du Département d’État américain qui a travaillé sur des opérations antiterroristes au Moyen-Orient, fournit plus de détails sur ce à quoi pourrait ressembler une éventuelle attaque de Tsahal contre l’Iran. Asher a écrit jeudi un article d’opinion dans le Wall Street Journal intitulé Une stratégie pour réagir à l’Iran.

Asher a noté :

« La stratégie qu’Israël a mise en œuvre avec succès contre le Hezbollah doit désormais être appliquée directement contre Téhéran. Le régime est le marionnettiste derrière le 7 octobre et les attaques multi frontales contre Israël. […] Si les forces de Tsahal ciblaient les ressources énergétiques iraniennes, éliminant notamment la capacité de Téhéran à exporter du pétrole brut vers des acheteurs de Singapour et de Chine, alors les prix du Brent seraient immédiatement revus à la hausse. Israël devrait d’abord neutraliser la menace immédiate que représente le régime en matière de missiles. Frapper les dirigeants iraniens et les installations nucléaires sans s’attaquer simultanément aux capacités offensives de l’Iran en matière de missiles permettrait au régime de réagir de manière agressive. L’Iran le sait, ce qui explique pourquoi ses dirigeants publient sur Internet des images de leurs « villes lance-missiles » souterraines. Ensuite, Israël doit attaquer le quartier général, les structures de commandement et l’armée du régime. Aucun dirigeant iranien clé ne devrait être épargné. « L’assassinat précis du leader du Hamas Ismail Haniyeh dans un appartement de Téhéran montre qu’Israël peut frapper n’importe qui, n’importe quand et n’importe où. »

Asher de conclure :

« Les États-Unis devraient apporter un soutien direct et public aux contre-attaques israéliennes, et non rester à l’écart. »

Israël frappera-t-il l’Iran avant ou après l’élection présidentielle américaine du 5 novembre ?

Indépendamment de ce que provoquerait en termes de tensions guerrières des attaques d’Israël sur l’Iran, sur le front économique, si les forces de Tsahal ciblaient les ressources énergétiques iraniennes, éliminant notamment la capacité de Téhéran à exporter du pétrole brut vers des acheteurs de Singapour et de Chine, alors les prix du Brent seraient immédiatement revus à la hausse.

Ce choc pétrolier mondial pourrait déclencher une crise comme celle de 2007-2008 si la situation au Moyen-Orient devenait incontrôlable. Et aurait un impact sur la vie des Occidentaux. Et des Américains… Aussi, la question ‘existentielle’ qui se pose pour Biden et le camp démocrate est de savoir si Israël frappera l’Iran avant ou après l’élection présidentielle américaine du 5 novembre.

Francesca de Villasmundo

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