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Israël accuse un ministre espagnol d’« incitation à l’antisémitisme » parce qu’il parle de « génocide en Palestine »

Israël accuse un ministre espagnol d'« incitation à l’antisémitisme » parce qu'il parle de « génocide en Palestine »

Pablo Bustinduy, ministre espagnol des Droits sociaux, a mis en garde les entreprises espagnoles implantées en Israël sur le « risque de contribuer au génocide en Palestine ». Le voilà accusé d’antisémitisme.

Dans une lettre adressée aux entreprises espagnoles implantées en Israël et relayée par un communiqué du ministère, le ministre Pablo Bustinduy demande de lui détailler les mesures mises en œuvre pour éviter les « abus que pourraient générer leur activité » et s’assurer que les activités de ces entreprises « ne contribuent aux violations flagrantes des droits de l’homme commises par l’État d’Israël dans les territoires palestiniens occupés », avec le « risque de contribuer au génocide en Palestine ».

L’accusation d’incitation à la haine et à l’antisémitisme

Ce communiqué a rapidement été suivi d’une vive protestation de l’ambassade d’Israël en Espagne, qui a affirmé dans un court communiqué « rejeter totalement la fausse accusation propagée par certains ministres, intellectuels et médias, selon lesquels Israël commettrait un génocide ». « La diabolisation et la délégitimation d’Israël, à travers des accusations dépourvues de tout fondement, donnent des ailes au Hamas et à ceux qui veulent la disparition de l’État israélien et sont une claire incitation à la haine et à l’antisémitisme », déplore l’ambassade.

Le ministère espagnol des Affaires étrangères s’est désolidarisé du ministre Pablo Bustinduy, disant n’avoir pas été informé de l’existence de cette lettre. Il a cherché à rassurer Israël en déclarant que le ministre des Droits sociaux ne parlait pas au nom du « gouvernement ».

Le terme de « génocide » a cependant déjà été utilisé à plusieurs reprises par des ministres espagnols.

Pedro Sánchez est d’ailleurs considéré comme la voix européenne la plus critique à l’encontre d’Israël, et cherche à rallier d’autres pays européens pour réclamer une reconnaissance d’un État palestinien – ce que l’Espagne n’exclut pas de faire de façon unilatérale si elle ne trouve pas d’autres partenaires pour assumer cette démarche.

Le parti espagnol Sumar, membre de la coalition gouvernementale et dont est issu le ministre des Droits sociaux, réclame des sanctions contre Israël. « Ils sont en train d’assassiner les enfants en Palestine » et la communauté internationale « ne fait absolument rien », a déclaré Yolanda Diaz, numéro trois du gouvernement.

Joaquim De Alburquerque

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