Le 10 février, le magazine sportif d’extrême gauche So Foot, sous la plume de Nicolas Kssis-Martov, consacre un article aux actions des clubs ou joueurs de football envers les personnes ayant subi des désagréments.
Il y a un certain malaise à la lecture des cas choisis, qui à mon avis n’ont pas été sélectionnés par l’auteur pour plaire au lectorat mais sont un miroir parfait de cette « charité » institutionnelle. Comme toutes les campagnes « d’aide » médiatisée, il y a plutôt intérêt à avoir la bonne couleur de peau ou la bonne religion pour que votre sort fasse pleurer dans les chaumières médiatiques. Révélation que le football en Europe, comme le basket aux Etats-Unis, est un instrument de propagande racialiste.
Prenons le premier cas, le plus récent. Toute la France a entendu parler du Congolais (de la République Démocratique du Congo) Théo Luhaka, le petit frère de l’arrière de l’équipe de 2e division féminine de handball Aurélie Luhaka, qui a accusé (à tort selon l’enquête) un policier d’avoir eu un usage déplacé de sa matraque… Le club italien de Série A Internationale de Milan (Inter de Milan) l’a invité à assister à une rencontre au stade de San Siro, dans la capitale lombarde. D’autres victimes de viols (avérés ceux-là) de policiers racistes n’ont pas eu cette faveur. Le jeune Wimpy, par exemple, bien plus jeune que Théo et violé collectivement lors de sa garde à vue par une vingtaine de racistes noirs encouragés par des flics de même couleur, n’a pas eu ne serait ce qu’un écusson d’un club quelconque, que ce soit de rugby ou de football…
Le second cas concerne le Borussia Dortmund, principal rival sur la scène footbalistique allemande du Bayern de Munich. Deux cents colons moyen-orientaux furent ainsi invités à suivre une rencontre de la Ligue Europa contre les Norvégiens d’Odds Ballklubb. Par contre, le petit garçon de 10 ans violé par un colon irakien à Vienne, lui, ou l’un des dizaines d’autres enfants violés par les colons, ne seront jamais invités pour assister à un match, ni par Dortmund, ni par aucune autre équipe de la Bundesliga, qu’elle soit allemande ou autrichienne…
Le troisième cas a été lui aussi grandement médiatisé. Lors d’une rencontre de Ligue des Champions opposant l’équipe anglaise de Chelsea au Paris Saint-Germain, quatre supporters du club londonien quelques peu ivres avaient empêché le 17 février 2015 un Mauritanien de 33 ans, Souleymane Sylla, de monter dans la rame (bondée) du métro qu’ils prenaient. Ce dernier a ensuite été invité à Stamford Bridge mais a décliné l’offre. En 2011, une jeune joueuse de Saint-Germain-en-Laye, âgée de 17 ans et prénommée Noor, a été lynchée aux cris de « sale blanche » par des joueuses de l’équipe Seizième ES. Il est vrai que Noor avait marqué 4 des 6 buts de son équipe, victorieuse à l’extérieur 6 à 3. Saint-Germain, c’est le club dont la fusion avec le Paris FC en 1970 donna naissance au Paris Saint-Germain. Croyez vous que le club de la capitale ait fait un geste pour une joueuse de son club mère victime d’une agression raciste ? Posez la question, c’est déjà y répondre. Encore que Noor a eu de la chance d’avoir l’honneur de deux articles dans Le Parisien, du au fait qu’elle ait été défendu par le député apparenté FN de Saint-Gilles, Gilbert Collard.
Le 6e cas concerne l’Italie et n’a rien de polémique. Lors du tremblement de terre qui ravagea en août 2016 le centre de l’Italie, le président de Palerme versa la totalité de la recette de la rencontre de la 3e journée Palerme-Naples, demandant aux tiffosi de venir en masse. Il y a eu un autre cas de cette nature, bizarrement moins médiatisé. En 2012, ulcérés de voir que le gouvernement italien avait donné une allocation journalière très largement inférieure aux victimes des tremblements de terre en Romagne qu’aux colonies de peuplements de Lampedusa, des jeunes nationalistes révolutionnaires d’origine italienne (mais pas seulement) habitués des stades avaient organisé un tournoi amateur de football en Suisse dont la recette fut intégralement versées aux victimes.
Ces quelques exemples montrent que cette société n’est pas la nôtre. Rappelons-nous la sinistre affaire Bodein en 2004 où la ministre juive Nicole Guedj, qui – alors qu’elle s’était précipité au chevet de la mythomane du RER D et de sa fausse agression antisémite – avait snobé la famille Kegelin et la famille Vallée qui avaient le mauvais goût d’être pour la première au FN et pour la seconde au MNR…
Nous devons aider ceux qui sont nos frères et nos sœurs par les liens de sang ou de la foi, matériellement pour ceux qui peuvent, spirituellement pour les autres (et dans ce domaine, pas de dérogation). Par exemple (cas vu ici et là) : c’est la grand-mère isolée et reniée par sa famille pour cause de préférence religieuse qui trouve en des enfants reniés par leurs grands-parents pour les mêmes raisons des petits-enfants de substitution. C’est la famille nombreuse montrée du doigt dans le voisinage qui peut trouver l’amitié d’une autre famille. C’est la boulangère qui donne du pain à une famille en apparence « bourgeoise » mais qui crève de faim. C’est la femme de ménage, dernière autochtone de son immeuble, bien contente de trouver à la messe le dimanche des gens de sa civilisation. C’est le dissident français exilé au Japon ou en Grande-Bretagne soutenu via Internet par des compatriotes qui ne les abandonnent pas. C’est le crâne rasé, rejeté de partout, victime du délit de sale gueule, qui reçoit une accolade amicale de l’universitaire qui lui dit : « Alors mon grand, comme ça va ? » C’est la fille scolarisée dans « le public » dont on se moque parce que « elle ne veut pas coucher » et qui aux vacances peut enfin rencontrer des jeunes comme elle…
C’est le Bac + 5 déclassé, chômeur depuis 9 ans, à qui on rend la dignité en le traitant comme s’il avait un emploi conforme à ses qualifications. C’est l’aide-soignante fichée dans son travail comme « catholique intégriste » et victime de vexations dans le but de la faire démissionner. C’est le converti rejeté par ses coreligionnaires, la fille-mère ou la brebis perdue qui est revenue au bercail après une tardive et violente crise d’adolescence et qui a repris sa place comme si de rien n’était.
Ceux qui sont allés en prison pour leurs idées, ceux et celles qui ont été victimes de dénonciations calomnieuses, ceux et celles qui ont été discriminés dans leurs travail, exclus de leur famille…
Pour ceux qui sont seuls, soyons Simon le Cyrénéen et disons-leur « mon ami(e), aide moi à porter ta croix… ».
Petite conclusion personnelle : je ne sais pas s’il y a un « ministre des Sports » dans quelque shadow cabinet de Civitas, mais si ce dernier pouvait mettre dans le programme du parti : « suppression du professionnalisme dans le sport », cela me ravirait ô combien…
Hristo XIEP
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