Vladimir Poutine a reçu les journalistes du Figaro pour une interview au Centre spirituel et culturel orthodoxe russe de Paris.

Comme les médias français, toujours aussi flagorneurs avec Emmanuel Macron, diminuent les déclarations du Président russe pour mieux mettre en exergue celles du nouveau président français, notamment à propos de sa déclaration concernant sa rencontre avec Marine Le Pen à Moscou durant la campagne présidentielle française, il paraît judicieux d’en remettre l’intégralité ici:

«Ce n’a pas été sa première visite à Moscou, elle y vient régulièrement», a-t-il déclaré «Nous sommes prêts à accueillir tout le monde. Et quand Marine Le Pen nous a demandé de l’accueillir, pourquoi aurions-nous dû refuser ? D’autant plus qu’elle a toujours prôné un développement des relations avec la Russie, cela aurait été étrange de la rejeter», a poursuivi le président russe. Il a ajouté qu’il ne considérait pas le point de vue de la présidente du Front national sur «l’identité des peuples européens et la souveraineté des pays européens» comme dénué de sens, « Ma position peut ne pas correspondre à celle d’autres collègues européens, mais je ne m’en suis jamais caché. »

Cette deuxième partie de sa déclaration qui affirme clairement qu’il est sur la même position que Marine Le Pen concernant «l’identité des peuples européens et la souveraineté des pays européens», mais qu’il est très opposé sur ce sujet à la position d’Emmanuel Macron, est systématiquement occultée par les journalistes  français, tout aussi malhonnêtes que courtisans, laissant entendre que Vladimir Poutine aurait “lâché” c’est leur terme, la présidente du Front national, alors qu’au contraire le président russe n’a pas mâché ses mots, ni sur ses vues identiques sur l’Europe avec Marine Le Pen, ni sur le peu d’illusion qu’il se fait concernant l’indépendance des autorités françaises vis-à-vis de l’OTAN pour la question syrienne, autre aspect de ses déclarations occultées. Vladimir Poutine fait remarquer qu’après une entente avec François Hollande pour lutter avec la Russie en Syrie, celui-ci s(‘est rendu à Washington et aussitôt l’entente avec la Russie s’est trouvée caduque. Le porte-avion Charles de Gaulle envoyé pour lutter en Syrie aux côtés de la Russie a été finalement détourné de sa route et envoyé en Amérique latine…

On remarquera une fois encore la constance du président russe dans ses relations assumées, qu’il ne trahit jamais. Le navire amiral, super tanker russe, baptisé Christophe de Margerie en est l’illustration.

Dans cette interview donnée au Figaro il évoque comment Donald Trump se retrouve ligoté par l’État profond américain, donnant l’exemple de la promesse non tenue par Obama de fermer Guantanamo, ironisant subtilement sur la plus grande démocratie du monde. Il affirme par ce bias qu’il n’attendait rien de Donald Trump, en dépit de sa bonne volonté, concernant l’attitude américaine en Syrie. Il évoque le problème syrien, Bachar-el-Assad, son souhait de l’arrêt des sanctions économiques “qui ne sont bonnes pour personne”, sa certitude que les attaques chimiques sont à imputer aux opposants prétendument modérés liés à al-nosra et alliés des Américains, et les questions des liens de la Russie avec la France. Il revient une fois encore sur la reine Anne Jaroslavna de Russie appelée aussi Anne de Kiev, qui, mariée au roi Henri 1er de France a donné souche à deux grandes dynasties à travers son fils: les Valois et les Bourbons qui règnent encore en Espagne. A travers cette reine qui régna en France il y a 1000 ans il rappelle que Kiev, l’actuelle capitale ukrainienne, et la Crimée, sont les berceaux de la Russie, manifestant que l’appartenance de la Crimée à la Russie n’est pas négociable. Cela concerne directement le territoire russe. Mais le président Poutine donne aussi un tableau de la situation exacte du conflit ukrainien et de ses points de blocage par les extrémistes ukrainiens. Deux des trois points des accords de Minsk ayant été appliqués, mais le troisième point est actuellement bloqué par les autorités de Kiev impuissantes face à ses extrémistes.

Il revient sur d’autres sujets d’actualité également.

Voir également:

emiliedefresne@medias-presse.info

 

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