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Interpol traque les « crimes contre l’environnement »

L’environnement, voilà bien un mot omniprésent, un mot mis à toutes les sauces et quasiment sacralisé. Dans la foulée, voilà les « crimes contre l’environnement ».

Ainsi, l’organisation de coopération policière internationale Interpol a lancé mardi soir un appel à témoins planétaire pour tenter de mettre la main sur sept fugitifs de plusieurs pays recherchés pour des « crimes contre l’environnement ».

Cet appel public et planétaire, très rare de la part d’Interpol, vise sept personnes faisant l’objet de « notices rouges », les demandes d’arrestation en vue d’extradition émises par Interpol sur demande de ses pays membres.

« Selon les services de police de ces pays, les criminels ont été impliqués dans plusieurs types de crimes contre l’environnement, comme l’exploitation illégale du bois, le braconnage ou le trafic d’ivoire notamment », a détaillé le directeur exécutif et numéro deux d’Interpol Tim Morris.

Cet appel concerne Guo Qin Huang et Muk Nam Wong, recherchés par la Chine pour trafic d’espèces protégées, Nicholas Mweri Jefwa et Samuel Bakari Jefwa, traqués par le Kenya pour trafic illégal de trophées de chasse et crime organisé, Ergest Memo et Taulant Memo, recherchés en Grèce pour exploitation illégale de bois ainsi que Bhekumusa Mawillis Shiba, pourchassé pour crimes contre la faune par le Royaume d’Eswatini.

« Interpol en appelle à la communauté mondiale: ces individus doivent habiter quelque part, ils doivent voyager, se déplacer, socialiser. Quelqu’un sait où ils se trouvent et nous demandons au public de nous aider à les traduire en justice », a très opportunément exhorté M. Morris à l’occasion de la journée mondiale de l’environnement mercredi.

« Nous savons que les crimes contre l’environnement génèrent d’énormes sommes d’argent, entre 100 et 300 milliards de dollars par an », a expliqué Tim Morris.

« Il y a du blanchiment, de la corruption, ainsi que des délits financiers, de la violence et des meurtres associés à ce type de criminalité, donc il est très difficile d’avoir une estimation exacte (des montants brassés par ces criminels). Ce que nous savons, c’est que les profits sont énormes et que le coût pour l’environnement est insupportable ».

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