Au nord-est de l’Inde, les Kukis se revendiquent comme les descendants de l’une des tribus perdues d’Israël. Devant leur ferveur, le grand rabbin d’Israël a autorisé les membres de cette minorité à immigrer en Terre promise.
Ces familles se sont installées dans les localités juives de la biblique Judée-Samarie, et une majeure partie des hommes Kukis, guerriers dans l’âme, se sont engagés dans l’armée.
L’histoire des Juifs en Inde recouvre celle de trois communautés juives historiques, chacune dans une aire géographique très déterminée : la communauté de Cochin dans le Sud du sous-continent, les Bene Israël dans les environs de Bombay et la communauté Baghdadi (« ceux de Bagdad ») aux alentours de Calcutta et de Bombay.
La communauté de Cochin est elle-même divisée en deux groupes : les « Juifs noirs », plus anciens, et les « Juifs blancs », d’origine plus récente.
Les Juifs noirs de Cochin et les Bene Israël sont les deux communautés les plus anciennes. Les documents sur leur histoire sont très rares.
Au cours de leur histoire et jusqu’au XVIIIe siècle, ces deux communautés sont restées séparées, sans contact l’une avec l’autre. Les contacts avec le reste du monde juif furent également ténus, plus encore pour les Bene Israël de Bombay que pour les Juifs de Cochin, qui conservèrent quelques liens avec l’extérieur.
L’origine des Juifs blancs de Cochin et les Juifs Baghdadi est plus récente, liée à l’expansion occidentale dans la région : XVIe et XVIIe siècles pour les « Juifs blancs » de Cochin, d’origine moyen-orientale et européenne, et début du XIXe siècle pour les Baghdadi, d’origine moyen-orientale. Ces deux groupes conservèrent toujours d’importants contacts avec le reste du monde juif.
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