L’affaire de Quimperlé a été largement couverte par les médias. Un médecin avait été viré jadis de l’hôpital pour incompétence et a touché durant trente ans son salaire soit en valeur constante l’équivalent de 7.000 euros par mois (paiement de la cotisation de retraite en sus). Or ce que les médias ignorent est que la faute n’incombe pas totalement à l’administration hospitalière comme cela a été dit. En réalité le statut du médecin hospitalier est un véritable blindage. Tout arrêt du travail pour quelque motif que soit oblige l’administration à payer le plein salaire du praticien défaillant ; ceci ad vitam aeternam. Il est évident que dans ce cas elle eut dû se demander comment sortir de cette invraisemblable situation.
Mais une affaire autrement plus grave s’est déroulée. Nos lecteurs mis en garde régulièrement comprendront rapidement pourquoi ces faits ont soigneusement été dissimulés à l’opinion publique.
Cinq médecins dont trois psychiatres et deux rabatteurs sont poursuivis pour escroquerie à la Sécurité Sociale pour délivrance de faux certificats et abus d’encaissement pour des actes médicaux illicites. Ils ont encaissé illégalement 3,9 millions d’euros…une paille. Ils sévissaient depuis 2012 et avaient effectué des facturations d’acte médicaux de 800 fois supérieure à la moyenne nationale ; ce qui a fini au bout de quatre ans à attirer l’attention des médecins conseils de la SS. L’un des médecins avait déclaré jusqu’à 27 000 consultations par an, soit en moyenne 74 actes par jour, avec un pic à 800 consultations en un jour. Un autre praticien du réseau surfacturait 867 fois de plus que la moyenne les actes médicaux à l’assurance-maladie. Les affaires allaient bon train car ont été saisis plus de 489 000 euros, quatre appartements d’une valeur de 1,2 million d’euros, des articles de luxe et deux voitures. (Quotidien du Médecin du 20/12/2017). Beau cadeau de Noël pour les assurés sociaux ! Ces derniers seront heureux de savoir pourquoi cette inflation. On ne leur dira pas dans les journaux dépendant de la matrix du politiquement correct.
La grosse erreur de ces médecins a été de faire payer à la file, la rédaction de leurs certificats. Ils auraient pu ne pas faire payer une partie de leurs pseudo-actes médicaux ; l’affaire aurait pu durer longtemps. Finalement, ils ont été mis en examen pour « aide au séjour irrégulier en bande organisée, escroquerie et abus de confiance » ; eux ainsi que leurs rabatteurs, des humanitaires dont deux présidents d’associations. Nos lecteurs pousseront un « ouf ! » de soulagement. Ils auront tort quand ils apprendront que la France a délivré 6 835 titres « étrangers malades » en 2016 soit une hausse de 4,3 % par rapport à 2015, selon les chiffres de l’Intérieur discrètement glissés sous le tapis.
Une petite lueur d’espoir cependant ; l’acceptation de ces certificats de complaisance n’est plus pris en compte qu’une fois sur deux depuis 2017. L’affaire citée plus haut a été « la goutte d’eau qui a mis le feu aux poudres » comme disait mon ancien concitoyen et jeune client Tit Franck (Ribéri).
Alors, bonne et heureuse année quand même !
Jean-Pierre Dickès
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