Cela ressemble à de la science-fiction mais c’est bien réel, les applications pour combattre, nous dit-on, la diffusion du coronavirus et mettre en place un «passeport immunitaire», et surveiller par ricochet les personnes, voient le jour.
Le gouvernement français a annoncé le développement de StopCovid, une application qui tracera les contaminations au coronavirus. L’Italie prévoit, dans le même but de tracer les contaminés, l’application Immuni.
En Italie, où l’idée est plus avancée qu’en France, le débat fait rage au sein des partis politiques : le « grand frère », ainsi est appelée Immuni, fait peur. Le risque de « dommages collatéraux » est important, car la vie privée des personnes est impliquée. Même l’autorité européenne de contrôle indépendante de la protection des données (CEPD) dans une directive envoyée à tous les pays européens recommande, bien timidement :
« La légitimité, la transparence et la proportionnalité devraient accompagner toute mesure visant à combattre Pandémie de Covid19. »
En effet, pour être efficace, plus de 60 % de la population d‘un pays doit utiliser l’application, ce qui pousse les gouvernements à envisager, tout en assurant laisser libre la décision à chacun de la télécharger ou non, d’imposer, après le dé-confinement, des limitations à la mobilité vis-à-vis des réfractaires. Une sorte de système de points, déjà mis en place dans la Chine communiste, qui différenciera les uns des autres, les « citoyens de série A et les citoyens de série B ». Un faux « volontariat » en somme.
Matteo Salvini et Giorgia Meloni ont été parmi les premiers responsables politiques à faire entendre leur voix.
« Il y a de graves problèmes critiques – a déclaré le leader de la Ligue. Qui gère les données collectées, où elles sont stockées et pendant combien de temps et pour qui est la propriété des données? Le chemin choisi par le gouvernement est dangereux. Notre liberté n’est pas à vendre ».
Pour l’instant pas de réponse.
Et le président de Fratelli d’Italia a ajouté:
« Il est absolument impensable qu’une simple ordonnance suffise pour diffuser le logiciel : un passage au Parlement est indispensable. Les données sensibles des citoyens sont protégées et n’entrent en aucun cas dans la disponibilité des entreprises privées. »
Cependant, le gouvernement de Conte voulant entamer au 4 mai, la phase 2 de la sortie de confinement, il est fort probable qu’il se dispensera de l’aval du Parlement italien pour imposer, par ordonnance ou décret ministériel ce qui élimine le contrôle par les députés et la collectivité, l’application et les directives qui iront avec. Sans surprise, mais le croire est de la folie, il assure que « la privacy des citoyens sera assurée ». Et, comme tout le monde doit être sous contrôle, il est également envisagé, comme au Luxembourg, des bracelets spéciaux pour ceux qui n’auraient pas de smartphone… En France, un même scénario se profile, avec interdiction des lieux publics à ceux qui refuseraient l’application StopCovid.
Ces applications sont liberticides : sous couvert de « nous sauver la vie », slogan facile pour faire avaler le pire poison aux masses, elles sont en définitive un monstrueux outil de contrôle des faits et gestes des citoyens par les autorités des pays qui les utiliseront. En quelques semaines, et cela fait froid dans le dos, la crise du coronavirus aura favorisé la surveillance globale des individus sur toute la surface de la terre.
Le monde Big Brother n’est plus à nos portes, il est LA !
Francesca de Villasmundo
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