Dans la nuit de dimanche à lundi, environ 500 migrants clandestins ont tenté d’entrer en force dans l’enclave espagnole de Melilla, franchissant depuis le Maroc la triple frontière grillagée qui borde la ville. Au final, une centaine de ces immigrés originaires d’Afrique subsaharienne seraient parvenus à franchir la frontière.
Cet assaut a fait au moins 27 blessés —dont 13 membres des forces de l’ordre par des jets de pierre—, selon un communiqué des autorités marocaines. Les forces de l’ordre marocaines ont par ailleurs procédé à l’arrestation de 96 clandestins, selon la même source.
D’après la préfecture de Melilla, l’assaut, mené en deux points différents de la frontière, a été très violent, les clandestins utilisant des bâtons et lançant des pierres contre les policiers marocains et espagnols.
Un assaut du même genre s’était produit à l’aube du 17 février, lorsque 150 immigrants subsahariens avaient franchi la frontière, haute de sept mètres, qui sépare le Maroc de la ville de Melilla.
Pas une semaine ne passe sans que des intrusions massives ne soient tentées à cet endroit. Mais c’est le caractère de plus en plus violent des ces assauts qui frappe. Les immigrés qui y participent sont de plus en plus décidés à entrer en Europe, quitte à y arriver armés de bâtons et de pierres. Faudra-t-il un premier mort parmi les policiers des frontières pour qu’on mesure ce qui se déroule ?
Melilla, avec l’autre enclave de Ceuta, dans le nord du Maroc, constitue la seule frontière terrestre entre l’Afrique et l’Europe, plaçant l’Espagne parmi les pays en première ligne de la lutte contre l’immigration clandestine.
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